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Cours Or & Argent

7 façons de faire de la politique pourrie. La 5ème va vous écœurer !

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Publié le 06 mai 2018
1374 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Billet initialement paru le 05.05.2016

Les bonnes recettes ne vieillissent pas : il y a deux ans, je vous en proposais une qui vous permettait de réaliser une belle politique bien pourrie. Force est de constater que cette recette est encore valable et qu’elle est même couramment appliquée, à la lettre, alors que le président a changé sans que la direction du pays ou ses habitudes n’aient été réellement modifiées…

Parce que, quoi qu’en disent certains, la campagne électorale pour la présidentielle de 2017 a bel et bien commencé, parce que, sans vergogne, je n’hésite pas, de temps en temps, à m’aventurer sur les terres gluantes de la titraille putassière et du sujet bassement clicogène, parce qu’enfin, il faut toujours rappeler les évidences pour que personne, à force d’habitude, ne les perde de vue, voici ma liste de quelques unes des façons les plus pourries de faire de la politique, telle qu’actuellement pratiquée en France.

1. Faire monter le FN

françois hollande fait l'andouilleC’est une vieille méthode, mais ne dit-on pas que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes ? Dans les années 80 et à force de SOS Racisme, Mitterrand avait remarquablement réussi a éparpiller la droite en faisant monter le Front National. Il n’est pas dit que Hollande, avec la maestria qui le caractérise jusqu’à présent (Remember Syria ?), obtienne finalement, avec des procédés similaires, le même résultat… à gauche : à mesure que le Front National grimpe en se positionnant de plus en plus comme la seule alternative électorale crédible, le Parti Socialiste apparaît de plus en plus loin des aspirations des classes moyennes et ouvrières, et ses dissensions internes se font plus fortes. Tiraillé entre le désir de renouer avec la moindre victoire électorale (qui nécessite donc un discours assez différent de celui actuellement tenu) et la nécessité de ratisser aussi large que possible pour ne pas disparaître complètement, le parti du Secrétaire devenu Président est en état de mort cérébrale et de décomposition avancée.

Dans ce cadre, la montée du FN ressemble à un jeu dangereux où le président sortant, pour être réélu, semble prêt à sacrifier son cavalier, son fou et ses pions.

2. Pratiquer le déni

Lorsque rien ne se passe comme prévu, ou, plus exactement, que les scénarios outrageusement optimistes et roses bonbon s’envolent en fumée et que tout ce qui était prévu de pire advient inexorablement, politiquement la première des choses à faire est de nier le problème. Ce dernier n’existant plus par décret, les choses vont immanquablement mieux : le chômage, qui n’a jamais été aussi haut, se résorbe moyennant quelques torsions aisées des chiffres ; le déficit budgétaire n’est qu’une péripétie amusante, une passade sans lendemain qu’on nous pardonnera facilement (ou presque).

Et comme l’a largement montré l’école de pensée soviétique, un bobard suffisamment répété finit toujours par devenir une vérité. La courbe du chômage s’inversera donc, soyez-en absolument certains, ce qui donnera toute latitude au Président François de redevenir le Candidat Hollande.

3. Être dur avec les mous et mous avec les durs

24hGold - 7 façons de faire de...En France, pour durer en politique, il faut savoir se ménager des voies de compromis et des parachutes dorés. Il faudra donc faire preuve de la plus grande souplesse avec les puissants ou ceux qui, médias aidant, font et défont les réputations. Inversement, il faudra se montrer intraitable avec les petits, les sans-grades. D’une part parce qu’ils le méritent, ils sont sans-grades, voire sans-dents, et d’autre part parce qu’ils sont si nombreux que leur montrer des égards serait bien trop coûteux et interprété comme une faiblesse. Surtout pas !

Alors, même en plein état d’urgence, on fera très attention lors de l’emploi de la force. Surtout, surtout pas de bavures et tant pis si cela ressemble, de loin, à une faillite complète de l’État républicain.

4. Utiliser les trucs et astuces de la constitution

Si les méthodes précédentes ne donnent pas toujours les meilleurs résultats, on peut toujours se réfugier dans la procédure et la Constitution. C’est du solide, ça, la constitution ! Pensez donc, elle n’a pas changé plus d’une dizaine de fois en deux cents ans, et son texte est respecté dans sa lettre et son esprit depuis des lustres. Utilisons-la donc dès que l’occasion se présente. Bon, certes, il faudra faire preuve d’un peu de doigté pour que, par exemple, une révision qu’on envisageait pour elle ne se termine pas en jus de boudin. Mais prenez son article 49.3, il est très intéressant : il permet par exemple d’offrir une vraie bouée de sauvetage à nos députés actuellement malmenés par une politique désastreuse en matière d’emploi.

Ainsi, la loi El Khomri qui, selon tous les analystes un peu lucides, est vraiment inoffensive, génère pas mal de pressions de la part de certains électeurs vis-à-vis de leurs députés en les menaçant de les abandonner aux prochaines élections s’ils leur prenait la fantaisie d’adouber le gouvernement de leur vote. Évidemment, avec un 49.3, ces mêmes députés pourront arguer de ne vouloir faire tomber le gouvernement, et d’être donc obligés de voter pour cette loi, la mort dans l’âme.

Il ne restera que la ministre-stagiaire à convaincre, mais cela n’est pas la chose la plus délicate…

5. Ne pas tenir compte de son casier judiciaire

24hGold - 7 façons de faire de...Et si des méthodes existent pour ceux qui sont au pouvoir, il en reste quelques unes pour ceux qui aspirent à les remplacer, à condition bien sûr que ces derniers ne tiennent absolument pas compte de leur passé, à commencer par celui dans lequel ils se font condamner et n’ont donc pas un casier vierge, normalement indispensable pour exercer des fonctions dans le service public.

Et à bien y réfléchir, à quoi diable peut bien servir un casier vierge ? Ne faut-il pas en être passé par le Justice de son pays pour pouvoir ensuite crâner qu’on est confiant en elle ? Est-on vraiment un homme politique si on n’a jamais été inquiété pour ses actions ou ses omissions ? Un politicien au casier vierge, c’est au mieux qu’il a trop corrompu autour de lui, juge compris, au pire qu’il est incorruptible et qu’alors, l’enfer sur Terre nous est promis s’il parvient aux plus hautes marches de l’État ! Non, décidément, un petit repris de justice a toutes ses chances pour exercer la plus haute magistrature du pays.

Bonus supplémentaire : au moins, le candidat ne pourra pas nous refaire le coup de la République irréprochable, dont on a tous vu ce qu’il signifie en pratique.

6. Distribuer les cadeaux avant les élections, même quand on n’a pas un rond pour les payer

Bien évidemment, ce n’est pas parce que tout va de mieux en mieux ou que vous pouvez toujours utiliser les astuces constitutionnelles qu’il faut se passer de huiler un peu les rouages.

De nos jours, quoi de mieux qu’un peu d’argent (celui des autres — ce n’est pas cher, c’est l’État qui paye) pour justement huiler ces nombreux rouages ? Quoi de mieux que distribuer 1,6 milliards d’euros pour un plan pour l’emploi et la formation, 825 millions pour un plan de soutien aux agriculteurs, 2,4 milliards pour augmenter l’indice des fonctionnaires, 200 millions pour « les jeunes », 265 millions pour « les instituteurs » ? Quoi de mieux que prolonger d’un an pour 400 millions d’euros le dispositif de suramortissement des investissements en entreprises ?

Là encore, pourquoi se priver puisque tout ceci sera payé grâce à de la bonne dette fraîche, elle-même noyée tôt ou tard dans une injection massive de monnaie neuve imprimée à la demande ?

7. Revenir encore et encore, même après s’être fait jeter

Et de toute façon, quoi qu’il arrive, quoi qu’on puisse vous dire ou vous faire, toujours, restez persuadé que le peuple veut de vous, qu’il vous aime et que vous, seul, saurez le sauver en dépit des immenses dangers dans lesquels les autres, tous les autres, l’y auront conduit. Et même si vous vous êtes fait jeter comme un malpropre lors de votre précédente tentative, retentez le coup, sans abandonner.

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Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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le contre exemple à notre 5 ème existe à Singapour:
Depuis 1965, seulement trois premiers ministres, tous membres du PAP, se sont succédé : Lee Kuan Yew, le père de la Singapour moderne jusqu'en 1990, Goh Chok Tong de 1990 à 2004, et enfin Lee Hsien Loong, le fils de Lee Kuan Yew, depuis le 12 août 2004. Quant au président, théoriquement élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, sa réélection le 17 août 2005 n'en était pas vraiment une car elle s'est faite sans vote : en effet, Sellapan Rama Nathan était le seul candidat au jour de l'élection, les autres candidats ayant été disqualifiés parce qu'ils ne remplissaient pas les critères nécessaires... des critères mis en place par le gouvernement et qui incluent l'obligation d'avoir eu un poste important dans le service public. L'actuelle présidente, Halimah Yacob, a été élue le 14 septembre 2017.
Résultats: cité-État d’Asie du Sud-Est. Sa superficie est de 719,1 km2. Elle comprend 63 îles, dont la principale est Pulau Ujong (584,8 km2). Cette île est très densément urbanisée, mais la végétation luxuriante – même en plein centre-ville – a valu à Singapour le surnom de « ville jardin ». Cette abondance de verdure découle en partie d'un climat équatorial, uniformément chaud et orageux tout au long de l'année. Sa densité de population est la plus élevée d'Asie et la deuxième sur le plan mondial.
« Cité marchande aux confins de l'Orient ». Elle possède le deuxième port au monde (après Shanghai) en termes d'exportations et de trafic maritime. La population singapourienne dispose d'un très haut niveau de vie et la Cité-État est souvent surnommée « La Suisse d'Asie »7. En 2009, Singapour affichait ainsi la plus forte concentration de millionnaires rapportés à la population totale devançant Hong Kong (Chine), la Suisse, le Qatar et le Koweït8.
Présentant une stabilité politique remarquable, Singapour est considéré aujourd'hui comme une « démocratie autoritaire » ou « dictature bienveillante », avec la même famille au pouvoir depuis l'indépendance. La cité-État est donc considérée comme un pays pratiquant le libéralisme économique sans le libéralisme politique. La France a "choisi" ni l'un ni l'autre en 1945, renforcé en 1958, et on a le résultat: disparition de l'industrie, ruine de l'agriculture, immigration incontrôlée, faillite de l'éducation nationale, insécurité croissante.
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