En octobre 2005, alors que
j’avais encore beaucoup à apprendre de mes amis et mentors Doug Casey et
David Galland, ces derniers m’ont présenté une idée de spéculation intéressante.
Une petite société du nom d’AuEx Ventures, gérée
par un vétéran géologue qui avait auparavant découvert et permis la
production de nombreux dépôts d’or et d’argent – chose que très peu de
géologues parviennent à faire ne serait-ce qu’une fois.
Je m’y suis intéressé et ce
que j’ai découvert m’a interpellé : le plus récent projet de la
compagnie, à Long Canyon, a produit des carottes à forte teneur en or de
surface à un endroit « off-trend » où personne d’autre n’explorait.
Deux d’entre elles ont enregistré 6 grammes par tonne sur plus de vingt
mètre, dans un type de minerai facile et peu cher à exploiter. Si d’autres
carottes présentaient les mêmes teneurs, il pourrait s’agir d’une mine de
classe mondiale, et dans un Etat, le Nevada, particulièrement ouvert à
l’exploitation minière.
J’ai appliqué la formule des
8P de Doug et découvert une société bien gérée avec une structure d’actions
limitée (neuf millions d’actions), et aucun signal d’alarme majeur. L’action
se vendait autour de 50 centimes, conférant à la société une capitalisation
de marché de 5 millions de dollars.
Son potentiel était explosif.
J’ai décidé de recommander
cette société et ai émis une alerte d’achat dans le Casey Investment Alert
du 25 octobre 2005, à 55 centimes. Après que d’autres
carottes aient rendu mon pari un peu moins spéculateur, les inscrits à notre
publication mensuelle, Casey
International Speculator, ont pu
acheter à 1,32 dollar. Le gain enregistré par mes recommandations initiales a
été de 2000%, contre une multiplication par sept pour mes lecteurs mensuels.
Sur le terrain, le géant Newmont construit la mine d’or au multi-million d’onces
de Long Canyon, née de la découverte d’AuEx. Cette
région du Nevada autrefois inexplorée est aujourd’hui en pleine efferrvescence et explorée par des sociétés minières
établies comme juniors.
Mais il y a plus derrière
cette histoire – et c’est particulièrement important aujourd’hui.
Notez que c’est Newmont qui construit la mine. Si vous lisez mes
observations mensuelles depuis un certain temps, vous savez qu’après qu’une
grosse société décide de prendre la relève sur une junior, les spéculateurs
font généralement bien de s’en aller.
Non seulement les grosses
compagnies apportent des gens, de l’expérience et de l’argent, elles sont aussi
prêtes à payer de forts premiums pour nos actions. La hausse de prix qui en
découle est gratifiante, mais ma liquidité peut l’être plus encore, notamment
pour ceux qui possèdent de grands nombres d’actions en comparaison aux
volumes d’échanges moyens.
Mais AuEx
n’a rien eu à voir avec une simple histoire de découverte et de prise de
relève.
Voyez-vous, suite à une erreur
gouvernementale, un problème s’est développé autour de certaines propriétés
foncières de la société. Une autre, du nom de NewWest,
avait des droits minéraux sur ces mêmes terres. Le conflit pouvait être
résolu, et nous avons eu la chance de pouvoir doubler nos profits six
semaines après ma recommandation initiale.
Dans le même temps, une
société du nom de Fronteer Development
(devenue Fronteer Gold) que j’ai recommandée en
2006 à 4,96 dollars, atteignait les 14,91 dollars. Fronteer
a connu des hauts et des bas, mais sa direction a eu la bonne idée de lever
quelques millions de dollars quand la situation chauffait pour finalement
prendre le dessus sur NewWest et devenir partenaire
d’AuEx à Long Canyon.
Long Canyon a continué
d’offrir des résultats excellents. Fronteer était
assise sur beaucoup d’argent et ne gagnait que sur 60% du projet. J’ai alors
pensé qu’il ne serait qu’une question de temps avant qu’elle prenne le dessus
sur AuEx, et j’avais raison.
Quand le contrat a été signé,
mes actions AuEx s’échangeaient à 6,47 dollars, et
j’ai non seulement obtenu plus d’actions Fronteer,
j’ai aussi obtenu des actions pour une société qui a hérité des actifs AuEx hors-Long Canyon.
Obtenir Grand Canyon a fait de
Fronteer une cible intéressante, chose que j’ai à
l’époque mentionnée dans International
Speculator. En dehors de
ça, la société est devenue si abordable en 2008 que j’ai placé un ordre d’achat
à 2,38 dollars en décembre de cette année. Fronteer
a été rachetée par Newmont en avril 2011, en grande
partie en raison de Grand Canyon, avec une action à 14,78 dollars. J’ai une
fois de plus obtenu des actions auprès d’une société qui avait hérité des
autres actifs de Fronteer.
Beaucoup de leçons sont à
tirer de cette spéculation presque parfaite, dont celles-ci :
- Soutenez
les bonnes personnes : celles qui font ce qu’elles ont dit qu’elles
feraient.
- Si
vous voulez de gros retours, vous devrez risquer d’investir très tôt et
à risque.
- Si
vous vous engagez dans une spéculation risquée, concentrez-vous sur des
sociétés qui ont des projets au fort potentiel.
- Même
une spéculation parfaite peut traverser des périodes d’imperfection.
Restez accroché quand une société rencontre des problèmes qui peuvent
être résolus.
- Ayez
le courage d’acheter quand le marché s’effondre et que vous pouvez
obtenir de bonnes actions à bas prix.
- Ajoutez
à votre effet de levier en participant à des placements privés.
Et, plus important
encore :
- Cherchez
les cibles évidentes.
C’est bientôt la saison des
achats pour les majors, et ceux qui investiront les premiers sur les bonnes
actions sortiront gagnants – et bénéficieront de points de sortie idéaux pour
sceller leurs gains.
Les règles de base mentionnées
plus haut sont un bon commencement, et les investisseurs dédiés devraient les
garder en tête et continuer de gagner en expérience.