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Cours Or & Argent

A Fukushima, les radiations atteignent des niveaux « inimaginables »

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ShtfPlan
Publié le 10 février 2017
1798 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
( 5 votes, 4,2/5 ) , 1 commentaire
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Rubrique : Editoriaux

radiation-fukushima

Commentaire de l’éditeur : Voilà ce que j’appelle un pactole à long terme. Un océan inépuisable d’eau radioactive, qui se déverse dans le Pacifique de jour en jour. Les effets de ces déchets nucléaires, notamment sous la forme de césium 137 et de strontium 90, sont épidémiques – et restent dissimulés par un refus catégorique de parler du désastre, et par le caractère diffus des réseaux d’informations biologiques globaux.

Bien que les consommateurs d’actualités, et de biens alimentaires, ne s’en rendent pas compte, ces matériaux radioactifs déciment les populations et contaminent la chaine alimentaire. Une vache de Californie, par exemple, pourrait n’avoir été exposée qu’à une quantité minuscule de ces radiations, mais a certainement mangé de l’herbe dans un champ déjà entièrement contaminé. Pour les humains, qui se trouvent au sommet de la chaine alimentaire, cela représente une exposition plus importante que ce que nous montrent les mesures directes.

C’est une situation qui semble interminable, et personne n’est encore parvenu à attirer l’attention du public vers l’importance continue du problème.

L’hémisphère nord en grand danger : les radiations de Fukushima atteignent des niveaux « inimaginables »

par Michael Snyder

Le niveau de radiation à l’intérieur du réacteur endommagé de la centrale nucléaire de Fukushima est désormais devenu inimaginable. Parce qu’énormément de déchets nucléaires s’écoulent dans l’Océan Pacifique, de nombreux scientifiques pensent que la catastrophe représente le pire désastre environnemental de l’Histoire humaine, bien qu’une majorité des gens soient persuadés que, parce que les médias n’en parlent plus que très peu, la situation est certainement sous contrôle. Ce n’est malheureusement pas le cas. A dire vrai, PBS a rapporté l’année dernière qu’il est incorrect de dire que la situation à Fukushima est sous contrôle, parce que le niveau de radiation dans l'océan suggère une fuite continuelle. Nous venons en effet d’apprendre que le niveau de radiation dans le réacteur numéro 2 est désormais si élevé qu’aucun humain qui s’y trouverait exposé ne pourrait y survivre.

Selon le Japan Times, le niveau de radiation à l’intérieur de la cuve de confinement du réacteur numéro 2 est désormais estimé à 530 sieverts par heure.

Le niveau de radiation dans la cuve de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire numéro 1 de Fukushima a atteint un maximum de 530 sieverts par heure, son niveau le plus élevé depuis la triple-fusion du cœur en mars 2011, comme l’a expliqué Tokyo Electric Power Co. Holdings Inc.

Tepco a annoncé jeudi que la mesure de radiation avait été prise à l’entrée de la cuve, juste en-dessous du réservoir sous pression, dans lequel se trouve le cœur du réacteur.

Cette mesure indique qu’une partie des combustibles en fusion qui se sont échappés du réservoir sous pression se trouve à proximité.

Il m’est difficile de trouver les mots pour exprimer le sérieux de la situation.

Si vous étiez exposé à un niveau de radiation de 10 sieverts par heure, vous auriez toutes les chances de mourir. 530 sieverts par heure est simplement aberrant. Selon le Guardian, les scientifiques auraient utilisé le terme « inimaginable » pour décrire l’ampleur du problème.

La récente mesure, qualifiée d’inimaginable par les scientifiques, est bien plus élevée que le précédent record de 73 sieverts par heure enregistré dans la même partie du réacteur.

Une seule dose de sievert suffit à causer des maladies attribuables aux radiations et des nausées ; 5 sieverts suffiraient à tuer la moitié des personnes exposées sous un mois, et une seule dose de 10 sieverts seraient fatale sous seulement quelques semaines.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’une fissure de deux mètres semble avoir été formée par le combustible nucléaire en fusion « dans la grille métallique sous le réservoir sous pression, dans la cuve de confinement primaire du réacteur ». Voici ce qu’en dit Bloomberg :

De récentes photographies montrent ce qui semble être du combustible nucléaire en-dessous du réacteur endommagé de Fukushima, et marquent un potentiel tournant dans la recherche du combustible en fusion, près de six ans après l’un des pires désastres atomiques de l’Histoire.

Tokyo Electric Power Co. Holdings Inc., le plus gros fournisseur d’énergie du Japon, a publié lundi des images qui montrent une grille couverte de résidus, juste en-dessous du réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi. La société, mieux connue sous le nom de Tepco, pourrait y envoyer un robot dès le mois de février pour prélever la température et la radioactivité des résidus.

Si cela ne vous semble pas suffisamment effrayant, une source japonaise a rapporté que ces combustibles en fusion sont depuis entrés en contact avec les eaux souterraines qui proviennent du flanc de montagne.

Le combustible en fusion est depuis entré en contact avec les eaux souterraines qui proviennent du flanc de montagne, et contamine ces eaux chaque jour. Afin de démanteler le réacteur, il est nécessaire d’en retirer le combustible en fusion, mais le niveau de radiation très élevé à l’intérieur du réacteur entrave jusqu’à présent les travaux de recherches des débris en fusion.

Si ce désastre se limitait au Japon, le reste de l’hémisphère nord ne risquerait rien.

Mais ce n’est pas le cas.

Une majorité de la contamination nucléaire de Fukushima a terminé dans l’océan Pacifique, et à partir de là, s’est propagée à l’ensemble de la planète. Voici ce que nous en dit PBS :   

Plus de 80% des déchets radioactifs issus du réacteur endommagé ont terminé dans l’océan – bien plus que les déchets nucléaires de Tchernobyl et de Three Mile Island. Une petite fraction se trouve actuellement sur les fonds marins – le reste a été emporté par le courant de Kuroshio, la version occidentale du Gulf Stream, pour être mélangé et dilué dans les eaux du Pacifique Nord.

Je ne sais pas si les deux faits sont liés, mais je trouve intéressant que les pêcheries de la côte ouest des Etats-Unis soient aujourd’hui en faillite en raison d’un déclin considérable des populations de poissons. Voici un extrait d’un article publié le 18 janvier :  

La secrétaire américaine du commerce, Penny Pritzker, a mentionné neuf faillites de pêcheries commerciales de saumon et de crabe en Alaska, en Californie et à Washington.

Ces dernières années, chacune de ces pêcheries a fait l’expérience d’un déclin soudain et inattendu des populations de poissons, ou en ont perdu l’accès en raison de conditions climatiques océaniques inhabituelles. Les communautés de pêcheurs pourront désormais demander l’assistance aux sinistrés au Congrès.

La situation est particulièrement mauvaise en Alaska, et les biologistes éprouvent des difficultés à comprendre ce qui se passe.

En 2016, la pêche de saumons roses à Kodiak, Prince William Sounds, Chignik et Cook Inlet a été très inférieure aux attentes, et les biologistes ont du mal à comprendre pourquoi.

La valeur estimée des activités de pêche de Kodiak pour l’année 2016 est de 2,21 millions de dollars, contre une moyenne sur cinq ans de 14,64 millions de dollars. A Prince William Sound, elle est de 6,6 millions de dollars, bien moins que la moyenne sur cinq ans de 44 millions de dollars. Dans l’ensemble de l’Etat, la pêche n’avait plus été aussi mauvaise depuis la fin des années 1970.

Bien que les biologistes ne soient pas encore prêts à en annoncer la cause, le Département du commerce a attribué le désastre à des « situations océaniques et climatiques inhabituelles ».

Plus au sud, il a été rapporté le mois dernier que des millions de sardines mortes se sont échouées sur les rives du Chili.

Il existe des exemples à foison, et je pourrais continuer, mais j’espère que vous comprenez où je veux en venir.

Quelque chose d’étrange se passe dans le Pacifique, et beaucoup de gens pensent que c’est à cause de Fukushima.

Il n’y a pas si longtemps, j’ai écrit au sujet des élites de la Silicon Valley qui ont commencé à s’adonner au survivalisme, mais la vérité, c’est que nous devrions tous en faire de même. Si vous avez besoin de conseils pour vous lancer, vous pourrez trouver mon livre ici. Notre planète devient de plus en plus instable, et le désastre de Fukushima n’est qu’une pièce du puzzle.

Bien qu’il en soit une pièce de grande importance. Les déchets nucléaires de Fukushima se propagent continuellement dans la chaine alimentaire, et une fois qu’ils rentreront dans nos corps, ils irradieront lentement nos organes des années durant. Ce qui suit est un extrait de l’excellent article d’opinion d’Helen Caldicott, publié par le Guardian : 

Les radiations internes, en revanche, émanent d’éléments radioactifs qui entrent dans le corps par le biais de l’inhalation, de l’ingestion ou de l’absorption par la peau. Les radionucléides dangereux comme l’iodine-131, le césium 137 et autres isotopes qui se déversent actuellement dans les océans et dans l’air autour de Fukushima se concentrent à chaque étape des diverses chaines alimentaires (dans les algues, les crustacés, les planctons, les poissons, et puis les humains ; ou dans la terre, l’herbe, la viande et le lait de vache, et encore une fois les humains). Après qu’ils pénètrent dans le corps humain, ces éléments – appelés émetteurs internes – migrent vers des organes spécifiques tels que la thyroïde, le foie, les os et le cerveau, où ils continuent d’irradier de petits volumes de cellules avec de grosses doses de radiations alpha, beta et/ou gamma. Au fil des années, ils peuvent causer une réplication des cellules – c’est-à-dire un cancer. Une majorité des nucléides demeurent radioactifs dans l’environnement des générations durant, et continuent de causer des cancers et des maladies génétiques au fil du temps.

Parvenez-vous à comprendre le sérieux de la situation ?

Malheureusement, cette crise restera avec nous pendant encore de nombreuses années.

Selon Bloomberg, les opérations de récupération des combustibles en fusion ne commenceront pas avant 2021, et le démantèlement des réacteurs pourra prendre « jusqu’à 40 ans ».

Le démantèlement des réacteurs coûtera 8 trillions de yens (70,4 milliards de dollars) selon les estimations publiées en décembre dernier par le Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie. La récupération des combustibles est l’une des étapes les plus importantes de l’opération de nettoyage, qui pourra prendre jusqu’à 40 ans.

La nature sans précédent du désastre de Fukushima signifie que Tepco repose sur des technologies encore en développement pour retirer les combustibles en fusion des réacteurs.

La société s’attend à décider d’une procédure de récupération des combustibles dans le premier réacteur au cours de l’année fiscale qui se terminera en mars 2019, et à lancer les opérations en 2021.

Beaucoup de ceux qui meurent en conséquence de cette crise ne sauront jamais que Fukushima est responsable de leur mort.

Pour ce qui me concerne, je suis convaincu qu’il s’agit de la plus grosse crise environnementale que l’humanité ait jamais traversée, et si les récentes mesures peuvent nous indiquer quelque chose, c’est que la situation vient de tourner au pire.

 

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Mac Slavo est l'éditeur du site Shtfplan.com. Il réflechit sur les conséquences de la crise à venir et propose à ses lecteurs des solutions pour s'y préparer
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Comme vous le dites il se peut que se soit une ânerie.
Mais comment appeler les 80 milliards mensuels distribués aux banques,
les baisses de charges aux entreprises ,les subventions en tout genre
(presse,constructeurs automobiles et autres ...)Le tout sans contrepartie...
A combien cela se chiffre t-il.C'est juste une question .;;
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