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A la recherche d’un plan A

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Publié le 31 août 2011
575 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

L’exigence d’une recapitalisation des banques européennes par le FMI est un véritable pavé dans la mare. On ne compte plus depuis hier les déclarations outrées sur le thème « quelle mouche a donc piqué Christine Lagarde ? » ainsi que les véhémentes dénégations. Particulièrement venant des Français qui s’accrochent à l’idée, à laquelle ils ont du finir par croire, qu’ils ont les banques les plus solides du monde.


Patatras ! sur le même thème deux autres organismes sont aujourd’hui venus lui prêter main forte : l’IASB – en charge des normes comptables – et l’EBA, le nouveau régulateur européen des banques. Crime de lèse-majesté, le premier explique que certains établissements n’ont pas assez dévalorisé la dette grecque en leur possession. Il s’agit, a-t-on appris par ailleurs, de BNP Paribas et de la compagnie d’assurance CNP. Pour aller droit au fait : ils ont maquillé leurs comptes en minorant la dévalorisation pour adopter une décote complaisante de 21 %, dictée par l’Institute of International Finance puis avalisée par les chefs d’État, qui a prétendu se substituer au marché.


Nous sommes à un tournant de la crise européenne. Reconnaître qu’il faut renforcer les banques prioritairement, c’est admettre que la stratégie jusqu’ici suivie est dans l’impasse. Que la réduction à marche forcée des déficits publics entraîne une crise obligataire qui déstabilise potentiellement tout le système bancaire. Et qu’il faut d’abord renforcer celui-ci pour qu’il soit ensuite en mesure de supporter des processus de défaut ordonné sur la dette publique, comme la Grèce s’y est déjà engagée. Car c’est la suite logique de ce qui est dorénavant préconisé.


L’exemple même du plan de participation des banques au sauvetage de la Grèce – qui ne fonctionne pas, au dire des Grecs – démontre qu’elles ne veulent pas appliquer un plan pourtant a priori taillé sur mesure pour elles. Celles qui ont déclaré vouloir le faire ayant d’ailleurs fortement insisté sur le fait que c’était pour la première et la dernière fois. Tout ceci souligne leur extrême fragilité globale à la crise de la dette publique, que les stress tests avaient d’ailleurs à leur manière reconnue en ne les prenant pas en considération. Certes, le système bancaire européen n’est pas homogène, partagé entre banques plus ou moins solides, mais la question n’est pas là. Leur étroite interconnexion est le problème.


Il s’agit d’une seconde volte-face, après celle qui consiste à rendre désormais prioritaire une relance économique et à repousser à plus tard la réduction des déficits en ne gardant comme mesures dans l’immédiat que celles qui préparent une nouvelle étape de la financiarisation. Les deux sont en effet liées. Le financement d’une relance indispensable contredit inévitablement la réduction des déficits, sauf à renforcer encore plus les mesures de rigueur budgétaire, déjà très poussées dans les pays les plus en crise, et à accroître la crise sociale avec ses conséquences politiques.


Une sérieuse bagarre s’annonce, car les injonctions des organisations internationales heurtent de plein fouet les politiques préconisées par les États européens, à commencer par l’Allemagne et la France s’agissant de la zone euro. Pour ne pas parler des banques qui ont jusqu’à maintenant réussi à éviter des recapitalisations dont elles ne veulent pas car elles atteignent leur rendement financier.


Une sorte d’ébauche de plan B se dessine en filigrane, dont seule la première phase est clarifiée. Il va inévitablement être tenté de combiner dans la confusion les deux stratégies, mais il n’y a pas de plan A’, il faudra s’y résoudre.


 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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