Another One Bites the Dust

Si seulement l'avortement était rétroactif, nous pourrions traiter convenablement des monstres comme le sénateur Al Franken (D-MN), qui aurait osé mettre sa main sur la poitrine d’une collègue endormie dans l'avion militaire qui les ramenait d’Afghanistan. C'était à l'époque où le sénateur Franken était un artiste professionnel, un clown pour être précis, mais son changement de carrière en politique a bien entendu changé tout celà.

Va-t-il quitter le Sénat en disgrâce avec (ahem) sa queue entre les jambes?  Ou va-t-il faire le gros dos et attendre que la méga-tempête de l'accusation sexuelle se mette fasse sortir des poissons plus gros et plus voyants des bas-fonds de l'ignominie? Peut-être que nous apprendrons bientôt que Warren Buffet a à plusieurs reprises lutiné sa secrétaire notoirement surtaxée dans un placard de Berkshire Hathaway. Ou que Mike Pence aurait offert une fois un Coca light à une femme qui n’était pas la sienne ?

Il me semble que cette tempête pourrait rugir et continuer jusqu'à ce que plus de quatre-vingt-dix pour cent des hommes en Amérique soient exposés comme des monstres sexuels et expulsés de tous les lieux de travail dans le pays. Et puis l'Amérique pourra enfin se sentir bien dans sa peau. Au moins jusqu'à ce que le marché obligataire explose, ou Kim Jung Fatboy envoie une roquette sur Rancho Cuckamonga.

Mais en attendant, cette flagellation des comportements masculins soulève des questions intéressantes sur la dynamique humaine face à la dynamique du lieu de travail. Je (peut etre suis-je le seul) trouve amusant que les gens soient choqués d'apprendre que des faveurs sexuelles sont échangées pour l'avancement de carrière dans le show business, où le pur narcissisme achète plus le Bitcoin. Le remède, je suppose, sera de mettre un terme au show business.  Cela dit, il s’en occupe déjà très bien lui-même, en particulier concernant la forme d'art anciennement connue sous le nom de films . Mais qu'en est-il du gazillion d'autres activités commerciales moins glamour: les charges notariales, les cabinets dentaires, les réserves des grandes surfaces ?

Je commencerais par reconnaître que la sexualité humaine est une composante assez puissante et espiègle de la biologie fondamentale. Dans le monde des relations entre les sexes, par exemple, les gens sur le lieu de travail ressentent sûrement une prise de conscience cognitive assez constante qu'ils sont en présence du sexe opposé. Ne serait ce que par les phéromones: l'envoûtement involontaire par produits chimiques hormonaux qui signalent la disponibilité sexuelle, mais pas nécessairement l'opportunité. Ce système naturel peut être considéré comme primitif et incommode, mais il est là et ne peut etre nié..

Cela étant, une question se pose de manière manifeste  : qu'’est il arrivé aux mœurs, le dispositif autrefois conventionnel et socialement partage de gestion du contrôle des impulsions ?  Le narcissisme explique beaucoup, puisque cet état mental incite à traiter les autres comme de simples objets d'utilité plutôt que comme des personnes avec une base de respect mutuel. Mais dans le nouveau régime de harcèlement sexuel sur le lieu de travail, une simple enquête polie d'intérêt romantique pourrait provoquer une punition, de sorte que même un vrai gentleman célibataire demandant à une collègue de boire un verre après le travail pourrait être interprété comme une faute grave méritant un licenciement.

L' »offensité » est devenue virale en Amérique ces jours-ci. Les récompenses sont pratiquement garanties le prétendu  offensé, allant des bons points à la lotterie grotesque de 32 millions de dollars pour avoir été être sérieusement malmené par un pervers riche comme Bill O'Reilly. Je présume que la suppression des techniques d’approche même gentilles de la femme ne font que que pousser les choses vers ce bord plus sombre et plus dur du gradient du comportement masculin, où se cache le chimpanzé latent.

Il est inconcevable pour moi que nous éliminions les méfaits sexuels dans le monde du travail tant que les hommes et les femmes sont mélangés dans des métiers qui peut être fait par n'importe qui. La situation serait moins toxique si les véritables comportement odieux étaient rapportés directement aux patrons ou à la police, au lieu d'attendre 20 ans pour appeler MSNBC, et si demander un rendez-vous, ou présenter un compliment, n'était pas considéré comme vil et inexcusable.

Bien sûr, une fois que tous les prédateurs auront été nettoyés des directions d'entreprise, nous serons toujours confrontés à une culture contemporaine spectaculairement trash, saturée d'incitations pour que toutes sortes de personnes théoriquement correctes se comportent mal. Ce que l’hystérie actuelle accomplit principalement est le renforcement de l'idée que le sexe faible est juste cela, tout en niant de manière enragée qu’il a besoin de protection.

Les nouveaux tableaux de  JHK 2016 — 2017