Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
Cours Or & Argent

Augmentation d’impôts …

IMG Auteur
 
Publié le 12 décembre 2011
554 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 23 votes, 4,8/5 )
Imprimer l'article
  Article Commentaires Commenter Notation Tous les Articles  
0
envoyer
0
commenter
Notre Newsletter...
Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

Devant le naufrage annoncé des finances publiques françaises, deux possibilités s’offrent au législateur :


1. La réduction de la dépense publique. C’est un choix presque contre-nature dans une démocratie représentative car l’argent public n’y assure pas seulement les missions régaliennes de l’État mais il y est aussi la réserve du clientélisme politique ;


2. L’augmentation des impôts. Le constitutionaliste Guy Carcassonne ironisait, il y a quelques mois, sur la docilité des français devant l’impôt (avant d’expliquer la nécessité selon lui anthropologique de payer des taxes…). Il a sans doute échappé à ce rentier de l’enseignement supérieur que l’indocilité en matière fiscale, se transforme généralement en lettre de rappel, en majoration, puis en saisie sur compte bancaire.


Le levier fiscal est donc fort utile, et plus la fiscalité est complexe, plus les possibilités d’augmentation sont nombreuses, discrètes, et supposément indolores.


La créativité fiscale ne change cependant pas un fait : aujourd’hui, 56,7 % du PIB sont absorbés par la dépense publique. Celle-ci n’est cependant que partiellement financée par l’impôt, l’autre l’étant par l’emprunt. Devant la faible incitation à baisser les dépenses et les difficultés d’emprunter toujours plus de fonds, les pouvoirs publics se tournent de nouveau et sans surprise du côté du levier fiscal. Sauf le contexte français, de nouvelles hausses d’impôt conduiront probablement à une baisse des rentrées fiscales.


L’économiste qui a le plus clairement théorisé ce paradoxe fiscal est Arthur Laffer. La courbe qui porte son nom illustre l’idée que la relation positive entre croissance positive du taux d’imposition et croissance des recettes de l’État s’inverse lorsque le taux d’imposition est trop élevé.


Avant lui, de nombreux économistes avaient souligné cette tendance des acteurs, devant une forte imposition, à se détourner de certaines activités pour échapper à la pression fiscale. L’État est d’ailleurs totalement conscient des effets dissuasifs de la taxation, quand il en utilise le procédé pour réduire la consommation de certains produits (tabac, alcool, produit dits polluants, etc.)


Les derniers à avoir expérimenté « l’allergie fiscale » comme la nomme Laffer sont les Grecs, qui ont vu les rentrées fiscales, déjà maigres, fondre au rythme des hausses d’impôts prévues dans le plan de rigueur.


De même, les Français surtaxés risquent de développer une telle allergie et  deux phénomènes pourraient s’intensifier  dans les années à venir:


-Un renforcement de l’exil fiscal. Le gouvernement avait pourtant essayé d’inverser la tendance, ou du moins de ralentir les départs, avec la mise en place du bouclier fiscal, qui avait peu convaincu les « exilés », bien conscients de l’insécurité en la matière (l’histoire leur a d’ailleurs donné raison).


-Un mouvement global de ralentissement de l’initiative et de l’activité, les acteurs ayant tendanciellement le pied sur le frein pour éviter d’être écrasés par le fardeau fiscal.


Pour éviter cette double hémorragie, la solution est pourtant bien connue : une fiscalité simple, lisible, et juste en ce qu’elle ne pénalise pas celui qui par son travail ou par son épargne, produit plus de richesses.


Si nous voulons pousser la société vers la prospérité, il faut encourager l’enrichissement et non le surtaxer. Sans quoi, nous glisserons irrémédiablement vers la paupérisation, jusqu’au jour ou pour continuer à remplir ses caisses, l’État comme il le fit par le passé en Union Soviétique, finira tout simplement par interdire aux contribuables de quitter le pays, et par se débarrasser des plus récalcitrants.


 

 

<< Article précedent
Evaluer : Note moyenne :4,8 (23 votes)
>> Article suivant
Renaud DOZOUL est architecte de formation. Il crée une agence à Paris en 2004 après avoir exercé pendant deux ans à Mexico. Il se consacre désormais à la recherche et à l’écriture. Il publie notamment en 2011 « 10 bonnes raisons de restaurer la Monarchie » aux éditions Muller et travaille actuellement sur un ouvrage consacré aux fondements de la liberté en occident.
Publication de commentaires terminée
Dernier commentaire publié pour cet article
Soyez le premier à donner votre avis
Ajouter votre commentaire
Top articles
Flux d'Actualités
TOUS
OR
ARGENT
PGM & DIAMANTS
PÉTROLE & GAZ
AUTRES MÉTAUX
Profitez de la hausse des actions aurifères
  • Inscrivez-vous à notre market briefing minier
    hebdomadaire
  • Recevez nos rapports sur les sociétés qui nous semblent
    présenter les meilleurs potentiels
  • Abonnement GRATUIT, aucune sollicitation
  • Offre limitée, inscrivez-vous maintenant !
Accédez directement au site.