J’ai déjà écrit un article au
sujet de Baxter. Baxter n’est pas une personne. Baxter est un robot, qui remplace
rapidement les humains employés dans le secteur manufacturier.
Vous pouvez relire ici mon
article Baxter,
le robot qui va vous prendre votre job au SMIC.
Les postes du tertiaire
seront les prochains à sauter
Baxter est de retour dans la
presse. Voici un extrait de l’article The Robot Reality:
Service Jobs Are Next to Go, publié par le Fiscal
Times :
Si jamais vous rencontrez Baxter, le dernier robot
humanoïde de chez Rethink Robotics,
vous feriez mieux d’essayer de vous entendre avec lui, parce qu’il y a de
fortes chances que vous le croisiez de plus en plus.
Rethink
Robotics a commencé à commercialiser Baxter en
automne dernier et a reçu une réponse sensationnelle de la part des
industries du secteur manufacturier. Dès le mois d’avril, la société avait déjà
écoulé ses stocks. Baxter ne coûte pas grand-chose (22.000 dollars), est
facile à former, et peut travailler aux côtés d’humains en toute sécurité. Il
est tout ce dont les centres de production ont besoin pour rendre
l’assemblage de leurs produits plus efficace – mais aussi pour remplacer les
employés qui, eux, coûtent cher.
Mais le secteur manufacturier n’est que le début.
Au mois d'avril, Rethink lancera
un programme qui permettra à Baxter d’effectuer des tâches plus complexes –
par exemple, saisir un composant, le présenter devant une station
d’inspection et recevoir un signal lui indiquant de le placer sur une pile
‘conforme’ ou ‘non-conforme’. La société prévoit également de lancer un kit
de développement de programme qui permettra bientôt à des individus
extérieurs – comme par exemple des chercheurs en robotique – de créer de
nouveaux programmes pour Baxter.
Ces individus extérieurs ‘créeront des tas de choses qui
ne nous sont pas venues à l’esprit’, déclarait Scott Eckert, PDG de Rethink Robotics. Il imagine
quelque chose de très similaire à l’App Store pour Baxter. Une version
améliorée du robot pourrait bientôt venir retourner des steaks à McDonald’s,
plier des t-shirts chez Gap et remplir des tasses de café chez Starbucks.
Ce qui inquiète Martin Ford (expert en robotique et auteur de The Lights In the Tunnel: Automation, Accelerating
Technology and the Economy
of the Future), est que ces emplois ont jusqu’à présent offert un énorme
filet de sécurité à la classe moyenne.
Ils sont ce que l’on appelle des emplois de dernier
recours. Lorsque quelqu’un ne parvient pas à trouver du travail, il se met à
la recherche d’un emploi moins bien payé – et parce que ce type d’emploi a
généralement un très fort turnover, il a de grande chance d’en trouver. Pensez
à tous ces étudiants qui travaillent comme caissiers ou baristas
avant de trouver un emploi salarié. Si ces emplois venaient à disparaitre,
ils seraient forcés au chômage.
Des emplois de dernier recours
La Fed et l’administration Obama n’ont aucune idée de ce
qu’il se passe et de comment agir.
Obama veut augmenter le salaire minimum. Il fait également
la promotion d’Obamacare, qui coûtera très cher aux
entreprises. Ce sont de telles décisions qui encouragent l’automatisation.
La Fed maintient les taux d’intérêts à zéro. Lorsque
l’argent est si peu cher, toute forme de dépense de capital qui ne serait
autrement pas faisable le devient.
La technologie est une bonne chose. Mais très peu de gens
voient les choses sous cet angle, parce que la Fed a détruit la valeur du
dollar et qu’Obama semble obstiné à donner aux sociétés une bonne raison de
remplacer leurs salariés par des robots aussi rapidement que possible.
A dire vrai, il ne s’agit là que de l’évolution naturelle
de la force de travail. Mais il se trouve que la Fed et Obama accentuent la
tendance à un moment on-ne-peut-plus mal choisi.