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Blâmer la déflation

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Publié le 10 septembre 2014
634 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Avec l’Eurozone qui se lance dans des extrêmes en matière de taux d’intérêt négatifs, et un FMI qui récemment a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie des Etats-Unis, déflation est maintenant le mot que l’on entend partout. Il est temps de séparer le mythe de la réalité et de remettre la déflation dans son contexte.

Les économistes keynésiens et monétaristes utilisent communément ce mot pour décrire le phénomène de baisse des prix, ou, alternativement, de hausse de la valeur de la monnaie. La déflation est en quelque sorte l’inverse de l’inflation. Mais le terme inflation a été originellement appliqué à une augmentation de la masse monétaire et du crédit, et non à la hausse des prix qui en découle. La déflation est passée d’une cause à un effet supposé. Perçue à partir de ce transfert de définition, la déflation est désormais observée comme étant une baisse des prix, habituellement liée à une baisse de la demande, et non à une contraction des quantités de monnaie en circulation.

Du point de vue de Keynes, une baisse des prix décourage les consommateurs parce qu’elle a des chances de repousser leurs achats dans le temps. Il pensait également, comme il l’explique dans son livre La réforme monétaire, que la déflation bénéficiait à la classe des rentiers aux dépens des emprunteurs, et nous rappelle l’image de riches profitant d’une aubaine au dépens des travailleurs les plus pauvres. Keynes et ses sympathisants ont développé cet argument contre la baisse des prix pour justifier l’intervention gouvernementale. Aucune reconnaissance n’a été accordée au processus normal qu’est la baisse des prix causée par une monnaie stable, et qui représente un véritable progrès économique. La monnaie saine a été liée à cette vision de la déflation et laissée de côté en tant qu’objectif désirable.

Le problème de la déflation, selon un autre économiste du nom d'Irving Fisher, est que les pertes enregistrées par les entreprises suite à la baisse des prix peut entraîner une liquidation des garanties par les banques, nourrir une spirale de faillites d’entreprises et, finalement, de faillites bancaires. Fisher décrivait alors la réponse naturelle des banques à une récession de grande ampleur, et non à la réponse normale des entreprises à un environnement de monnaie saine.

En revanche, bien qu’ils avalent les arguments de Keynes et de Fisher, les banquiers centraux ignorent la loi des marchés, communément connue sous le nom de Loi de Say. Elle stipule que nous fabriquons des produits pour en acheter d’autres, et qu’il est impossible de séparer la production de la consommation. La monnaie n’est qu’un lubrifiant temporaire qui facilite ce processus. Manipuler les valeurs monétaires ne change rien à la situation. C’était cette idée qui était la plus largement acceptée avant que Keynes ne lui tourne le dos dans les années 1930. Aujourd’hui, les gouvernements et les banques centrales pensent pouvoir mieux faire que les marchés grâce et y interviennent. La conséquence en est que les entreprises qui devraient faire faillite existent encore et que leurs activités non-économiques se retrouvent promues. Et lorsque cette opération de support flanche, on vient nous parler de déflation.

Si ce mot a une définition, elle est loin d’être celle-ci : les marchés tentent simplement d’embrasser la réalité et de se débarrasser de distorsions accumulées. Le fait que ce processus de nettoyage ait été suspendu, au moins depuis l’ère Reagan/Thatcher du début des années 1980, nous indique que l’accumulation de distorsions est substantielle. Elle est devenue si importante que lorsqu’elle sera corrigée, les mises en garde de Fisher à propos des récessions pourront être prouvées justes.

Le marqueur principal est bien entendu l’accumulation de dette, qui étrangle tout le reste. Ma conclusion est que l’utilisation du terme déflation fait passer les problèmes d’accumulation créés par les interventions gouvernementales et monétaires pour un échec des marchés.


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