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"So
begin the serious sovereign downgrades ?"
-- C'est
la question posée par l'équipe de rédaction du Financial
Times : Standards and Poors place la notation de l'état espagnol
"sous surveillance". La menace de "credit crunch
étatique" se rapproche inexorablement... Extrait
du blog du FT, Alphaville :
the
credit-driven nature of Spain’s strong growth performance in recent
years has led to a build-up in imbalances, as evidenced by the sizeable current account deficit (around 10% of GDP in 2008). Due to the need for the private sector to restructure and
deleverage balance sheets, we believe that the unwinding of the deficit
increases the probability of a protracted economic slowdown… Despite a relatively strong starting position, we expect the Kingdom’s public finances to deteriorate
markedly, with the general government deficit rising well above 3% of GDP
until 2011, and peaking above 6% in 2009.
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Des cadavres dans
les placards
--- Et comme si cela ne suffisait pas pour le royaume du bon roi Juan Carlos,
la banque Santander, présentée encore il y a trois mois
comme un pilier du système bancaire mondial, est sous l'oeil de la
justice, pour cause de 2,3
Mds€ de pertes pour ses clients chez Bernard Madoff.
Le tout sera de savoir si les clients de Santander avaient donné leur
accord explicite à des investissements à risque. Sans quoi,
Santander devra payer. Cela fait toujours mauvais effet.
Pour ma part, je m'attends à ce que la publication des
résultats annuels des banques (qui doivent être
certifiés) révèlent de nouvelles et nombreuses
dépréciations d'actifs...
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On peut tromper
mille personnes une fois ... -- ...Mais on ne peut pas tromper les
marchés indéfiniment. Des analystes distingués
commencent à poser la question taboue qui fâche les
"relancistes" et que personne n'aurait sérieusement
envisagée il y a deux ans: est-il
certain que les USA puissent rembourser leur dette ? Dans
le Washington Post d'hier, sous la plume d'un certain Greg Ip, voici ce qu'on
peut lire:
Yes, default is
unlikely. But it is no longer unthinkable. Thanks to the advent of credit
derivatives -- financial contracts that allow investors to speculate on or
protect against default -- we can now observe how likely global markets think
it is that Uncle Sam will renege on America's mounting debts. Last week,
markets pegged the probability of a U.S. default at 6 percent over the next
10 years, compared with just 1 percent a year ago. For technical reasons,
this is not a precise reading of investors' views. Nonetheless, the trend is
real, and it is grounded in some pretty fundamental concerns.
Je pense que
concernant les USA, la crainte est exagérée, même s'il
n'est pas interdit de se faire peur. Mais par contre, cela annonce une
remontée quasi certaine des taux longs auquel l'état
américain pourra s'endetter. Et par ricochet, tous les autres
emprunteurs seront soumis à une pression encore plus forte. Et si les
investisseurs s'interrogent sur la capacité de l'état
américain à être solvable, où encore boudent les
enchères Allemandes, cela promet de salutaires révisions
à la baisse des "plans de relance" par les déficits
que les états du monde entier annoncent plus ou moins
inconsidérément.
De plus, l'emploi
d'une méthode de non remboursement plus pernicieuse est à
craindre: le retour d'une inflation très supérieure à
celle que nous connaissons maintenant. Les folies injectrices des banques
centrales, et notamment de la FED, risquent d'effrayer les investisseurs
soucieux de percevoir 4% d'intérêts (avant taxes) avec une
inflation quelque part entre 5 et 10...
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Agences de
notation, un oligopole public d'état --- Excellente
analyse du rôle pervers de la
réglementation étatique des agences de notation,
et de leur agrément d'état, par Guillaume Vuillemey, de
l'institut Molinari. Extrait:
L'État
américain s'appuie donc sur les jugements émis par les agences
de notation pour déterminer les actifs que ces gros investisseurs
peuvent détenir.
Ceci a plusieurs conséquences.
Tout d'abord, la demande pour les notations augmente très fortement,
car tout émetteur qui veut vendre ses obligations ou ses produits
financiers aux gros acheteurs réglementés doit auparavant avoir
été noté. Dans le même temps, la SEC impose des critères
très stricts pour que les agences de notation puissent être
autorisées à émettre des avis sur la solvabilité
des entreprises ou la solidité des produits financiers. Elle
crée ainsi une barrière à l’entrée sur le
marché de la notation, qui profite essentiellement aux trois grandes
agences déjà citées. En réduisant la
possibilité pour de nouveaux entrants de venir concurrencer les
agences en place, la nouvelle barrière à l’entrée
réduit l’incitation de celles-ci à fournir des conseils
toujours plus pertinents aux investisseurs.
Les notes émises par
les agences deviennent en quelque sorte des « biens
publics », car l'État américain s'appuie dessus pour
appliquer la nouvelle réglementation.
La
réglementation évoquée par Guillaume est lisible ici.
Les notations des agences devraient être libres, et devraient n'avoir
aucun usage réglementaire, de façon à laisser le
marché sélectionner les agences qui donnent les meilleurs
conseils.Voilà qui rejoint ma position, exprimée au
détour d'une note que je ne retrouve plus (je ponds tellement...)
Qui
eut dit que les agences de notation seraient un jour au coeur de la "tragedy of
commons" ?
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Quand
l'état peut toucher la rente foncière... --
Wendell Cox (en savoir plus ici sur lui)
nous apprend sur son blog que l'état Fédéral a voulu
profiter de la bulle immobilière pour jouer
au spéculateur foncier dans le Nevada:
en effet, l'état fédéral est propriétaire de
vastes étendues autour de Las Vegas notamment dans cet état. En
restreignant brutalement les ventes de terrain, l'état
fédéral a voulu maximiser ses revenus au détriment de
l'accessibilité financière du logement dans cet état. Résultat:
The federal
government owns 90 percent of the land in Clark County, which contains the
entire Las Vegas urban area and private land for development has been in
short supply for some time. According to Doug French, the price of land for
housing generally sold for $40,000 to $50,000 per acre in the late 1990s. By
the time French was writing (2002), the price at auction had risen to
$250,000. Over the past two years, the average price has been $563,000.
From his 2002 vantage point, Feds Drive Up Nevada Home Prices, French noted
that the median house price in Las Vegas was $124,000 in 1995 and had risen
to $187,000. He noted that if this rate continued, the median house price
would be more than $280,000 by the end of the decade. He was far too
conservative. By the end of 2006, the median house price had reached nearly
$320,000.
L'Arizona est le
second état a avoir expérimenté le même
phénomène, même si le méchant n'y est pas
là bas l'état fédéral mais l'état
d'Arizona. Qu'importe, donner la terre à l'Etat, et vous êtes
certains de voir celui ci, tôt où tard, arbitrer en faveur de
ses recettes contre le pouvoir d'achat de ses citoyens. Une façon
comme une autre de lever l'impôt !
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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