Quelques
informations glanées ça et là:
Le marché
de l'éthanol en chute libre aux USA : Alors que
plusieurs acteurs du secteur avaient anticipé une prolongation des
tendances haussières du prix du pétrole et du maïs
nécessaire à la fabrication du prix de l'éthanol, le
tout sur la base de modèles de financement fortements "leveragés",
c'est à dire avec beaucoup de dette et peu de capital, donc
très fragiles, les retournements des cours des matières
premières ont totalement bouleversé les équilibres. Le premier fournisseur
d'éthanol US vient de se déclarer en faillite.
De vous à
moi, tous ces gens qui voient dans chaque bulle un arbre qui grimpera au ciel
feraient mieux d'embaucher des économistes de l'école
autrichienne pour gérer leur stratégie. Mais passons.
Pourtant, le
marché de l'éthanol va continuer à prospérer: les
géants céréaliers US vont ramasser les grosses start-ups
de la filière pour une bouchée de pain et s'en mettre plein les
fouilles, si vous me passez l'expression. Non,
il n'y a pas de contrepèterie.
En cause: une
fois de plus, la loi américaine, qui prévoit des quotas
obligatoires d'éthanol dans les pompes à essence et dans la
composition du carburant, ce qui revient à une subvention
déguisée par voie législative. Toujours selon le
même article:
Analysts say don't count corn ethanol out. Despite controversy
over its eco-benefits, the federal ethanol mandate still exists and requires
an increasing amount of the biofuel be produced in coming years. Republican
John McCain has opposed that mandate, but Democrat Barack Obama has told
farmers he's all for it.
Eh oui, les
démocrates ont toujours soutenu les Manhattan Farmers,
cela ne va pas s'arrêter demain...
(Trouvé
via Lubos Motl)
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Michael Crichton
R.I.P.
- Retour sur cette
note que j'ai écrite en mai de cette année
(extrait):
Michael Chrichton, dans un de ses
nombreux discours, nous rappelle que lorsque Theodore Roosevelt, en 1900,
était président de ce qui n'était pas encore la première
puissance mondiale, les experts se demandaient comment les villes pourraient
résoudre le problème des déjections chevalines, ou de la
pollution de l'air par les particules de charbon, source principale de
chauffage et de combustible pour les machines à vapeur.
Naturellement,
Theodore Roosevelt ne pouvait en aucun cas imaginer les solutions qui
allaient reléguer ces problèmes "graves" du moment au
rang de curiosités historiques totalement oubliées. Crichton a établi une liste
non exhaustive, très loin s'en faut, de termes
scientifiques ou techniques dont personne ne pouvait connaître ni
même conceptualiser l'existence en 1900, dont certains ont largement
contribué à résoudre les problèmes qui se
posaient alors. La voici:
airport
antibiotic
antibody
antenna
computer
continental drift
tectonic plates
zipper
nylon
radio
television
robot
video
virus
gene
proton
neutron
atomic structure
quark
atomic bomb
nuclear energy
ecosystem
jumpsuits
fingerprints
step aerobics
|
12-step
jet stream
shell shock
shock wave
radio wave
microwave
tidal wave
tsunami
IUD
DVD
MP3
MRI
HIV
SUV
VHS
VAT
whiplash
wind tunnel
carpal tunnel
fiber optics
direct dialing
dish antennas
gorilla
corneal transplant
liver transplant
|
heart
transplant
liposuction
transduction
maser
taser
laser
acrylic
penicillin
Internet
interferon
nylon
rayon
leisure suit
leotard
lap dancing
laparoscopy
arthroscopy
gene therapy
bipolar
moonwalk
spot welding
heat-seeking
Prozac
sunscreen
urban legends
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Devinez qui ? L'une des
plus belles défenses de la monnaie basée sur l'étalon
or, et des plus virulentes critiques du système de la Federal Reserve
Bank, a été écrite en 1967 par un économiste
talentueux, membre du cercle des proches d'Ayn Rand, et rédacteur pour
"la lettre objectiviste". Extrait de son apologie du Gold
Standard:
Under a gold standard, the amount of credit that an economy
can support is determined by the economy's tangible assets, since every
credit instrument is ultimately a claim on some tangible asset. But
government bonds are not backed by tangible wealth, only by the government's
promise to pay out of future tax revenues, and cannot easily be absorbed by
the financial markets. A large volume of new government bonds can be sold to
the public only at progressively higher interest rates. Thus, government deficit spending
under a gold standard is severely limited.
The abandonment of the gold standard made it possible for the
welfare statists to use the banking system as a means to an unlimited expansion
of credit. They have created paper reserves in
the form of government bonds which -- through a complex series of steps --
the banks accept in place of tangible assets and treat as if they were an
actual deposit, i.e., as the equivalent of what was formerly a deposit of
gold. The holder of a government bond or of a bank deposit created by paper
reserves believes that he has a valid claim on a real asset. But the fact is
that there are now more claims outstanding than real assets. The law of
supply and demand is not to be conned. As
the supply of money (of claims) increases relative to the supply of tangible
assets in the economy, prices must eventually rise. Thus the
earnings saved by the productive members of the society lose value in terms
of goods. When the economy's books are finally balanced, one finds that this
loss in value represents the goods purchased by the government for welfare or
other purposes with the money proceeds of the government bonds financed by
bank credit expansion.
In the absence of the gold standard, there is no way to
protect savings from confiscation through inflation.
Quel était
ce défenseur de la banque libre, de l'étalon or, ce grand
pourfendeur de la banque centrale américaine ? Un certain Alan Greenspan.
Oui, le même qui a 40 ans plus tard contribué à former
une des plus belles bulles inflationnistes de l'histoire. Cet article fut
inclus dans le l'essai d'Ayn Rand "Capitalism,
the unknown Ideal".
Puis Greenspan est entré au service de la FED. Et sa vie n'a plus
été qu'un long mensonge...
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Des
pénuries de pain dans le Delaware ! - Selon le blog
du Cato Institute, un journal du Delaware titrait il y a quelques jours:
According to the Delaware News Journal, “hundreds of shoppers lined up early this morning
hoping to be among the lucky few to get their groceries at the Brandywine
Whole Foods store, taking their place behind about 35 others who had camped
out overnight for a spot at the front of the line.”
Cela paraît
dingue, non ?
Vous avez raison
! En fait,voici l'histoire véritable:
The story’s lede actually reads: “Hundreds of
parents lined up early this morning to sign up for the Brandywine School
District’s school choice program, taking their place behind about 35
parents who had camped out overnight for a spot at the front of the line.”
Et oui. En union
Soviétique, le pain était nationalisé, il était
rationné. Dans les pays occidentaux, le pain est libre, mais
l'éducation est rationnée. Et voilà le résultat.
La solution: une
éducation privée -- associative,
à but lucratif, où éventuellement publique mais
fonctionnant sous droit privé --, l'état jouant
seulement un rôle de financeur pour les familles à faible et
moyen revenu via un chèque éducation
dégressif, et profitant de cette prérogative
pour exclure du chèque éducation certaines écoles
sectaires ou religieusement intégristes. Des variantes de ce
système existent dans un petit nombre d'états
américains, et dans les pays scandinaves, notamment en Suède.
Pour plus d'infos
: la fondation Rose et Milton Friedman
se dévoue à la promotion de l'éducation libre
financée par le chèque éducation.
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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