La stupidité de Bruxelles est
époustouflante. Au beau milieu de la dépression, Bruxelles demande une fois de plus à l'Espagne d'augmenter
ses taxes. Traduit d’un article publié par El Economista…
La Commission Européenne a aujourd’hui demandé à l’Espagne
de restreindre l’application du taux réduit de TVA et d’augmenter l’impôt sur
le carburant en vue de réduire son déficit, ainsi que de continuer de
réformer le secteur de l’emploi et le système de pensions en reculant une
fois de plus l’âge du passage à la retraite. Ces demandes se heurtent à la
volonté du gouvernement Espagnol de cesser de mettre en place des ajustements
et de baisser les taxes dès 2014.
Bruxelles a également demandé à l’Espagne de mettre en
place une loi plus stricte de stabilité budgétaire applicable aux régions qui
ont tendance à ne pas respecter leurs objectifs, et de renforcer les
contrôles budgétaires.
Bruxelles estime que l’augmentation de la TVA appliquée en
septembre dernier (de 18% à 21% pour le taux de base, et de 8% à 10% pour le
taux réduit) est un réel ‘progrès’ qui contribuera à rendre plus efficace le
système de taxation Espagnol. ‘En revanche, il serait raisonnable de limiter l’application
de la TVA à 10% et d’augmenter les taxes sur le carburant’, précise le
rapport.
L’imbécilité économique dans toute sa splendeur
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le système de
TVA Européen, il existe de nombreuses taxes pour de toutes aussi nombreuses
catégories de produits et services.
En Espagne, la TVA la moins élevée est récemment passée de
8% à 10% et Bruxelles voudrait que l’Espagne limite la catégorie de produits
et de services qui jouissent de ce faible taux. Selon Bruxelles, la hausse de
la TVA la moins élevée jusqu’à 10% et de la TVA la plus élevée à 21%
correspond à un ‘progrès’.
Augmenter les taxes en période de dépression est une
aberration, pas un progrès.
Le suivi du déficit de l’Espagne
Sans compter les plans de sauvetage accordés aux banques,
El Economista indique que l’Espagne a achevé
l’année 2012 sur un déficit de 6.74%.
Le Ministre des Finances et de l’Administration Publique
Cristobal Montoro précisait aujourd’hui que le
déficit de l’Espagne pour l’année 2012 s’élevait à 6,74% de son PIB,
confirmant ainsi ce qu’avait déjà indiqué le Premier Ministre Mario Rajoy. Le déficit des régions pour 2012 s’élève à 1,73%,
soit 2/10 au-dessus de l’objectif fixé en début d’année.
L’an dernier, le gouvernement Espagnol enregistrait un
déficit de 70,822 millions d’euros, soit 6,74% de son PIB ou .41 points de
pourcentage au-dessus de l’objectif fixé avec Bruxelles (6,33%). Une fois les
aides bancaires prises en compte, ce déficit passe à 9,99%, un taux bien plus
élevé que celui de 2011 qui était alors de 9,44% du PIB.
Le déficit budgétaire des régions Espagnoles pour 2012 est
de 1,73% contre un objectif de 1,50%. Le déficit du gouvernement local était
de 0,2% contre les 0,3% fixés.
La fin d’une longue série d’ajustements
Le Ministre des Finances a déclaré qu’il ne prendrait pas de mesures
d’ajustement en 2013, puisqu’il ne les juge pas nécessaires. ‘Nous n’avons un
besoin d’actions supplémentaires en ce sens’, a-t-il déclaré.
Ajustements et
désaccords
Les deux plus
gros problèmes de l’Espagne sont les dépenses de son gouvernement et son
manque de réformes sur le marché du travail. La solution à ces problèmes ne
peut donc pas être apportée par une nouvelle hausse des taxes. C’est
toutefois ce que demande Bruxelles, malgré le climat de dépression et malgré
l’annonce récente du Ministre des Finances.
Une augmentation de taxes ne pourrait qu’être contreproductive. N’en
ressortiraient que plus de plans de sauvetages bancaires. Tout individu
rationnel ne pourrait donc s’attendre qu’à un plus grand déficit pour
l’Espagne pour 2013.
Le pire dans
tout cela, c’est d’avoir à écouter des clowns Keynésiens s’exclamer ‘Je vous
l’avais bien dit !’ en observant les retombées des mesures d’austérité,
alors qu’aucun Autrichien n’aurait jamais osé supporter une nouvelle hausse
de taxes (et ce sont les augmentations de taxes et les réformes du marché de
l’emploi qui détruisent l’Europe, pas les mesures d’austérité).