Voici un article sur les mouvements de Yo-Yo du Bitcoin.
Sans prétendre y comprendre plus de choses que les autres, disons que le
Bictoin ne répond pas uniquement aux habitudes graphiques habituelles de
valeurs habituelles. Il faut donc pondérer et retraiter son comportement de
ce qu’il est, à savoir un e-truc extraterrestre économiquement parlant.
Après une forte montée, la forte descente était très prévisible. De même
que la correction violente pouvait être de courte durée avant une remontée…
Ce qui se passa.
On va désormais entrer dans une phase d’hyper-volatilité pour le Bitcoin
qui va monter et baisser de façon aussi spectaculaire que violente jusqu’à sa
mort définitive, lorsqu’il sera interdit ou que les cryptomonnaies d’État
prendront sa place avec la technologie blockchain fiabilisée.
Le Bitcoin, la cryptomonnaie la plus connue, continue de plonger dans la
perplexité tant les traders que les néophytes. Mais son évolution, qui
rappelle les mouvements d’un Yo-Yo, ne peut-elle être prévue par l’analyse de
certains facteurs clés ?
Le 7 mars, alors que plusieurs annonces d’un possible piratage de la
Bourse des cryptodevises Binance avait été faites, le cours du Bitcoin a
chuté jusqu’à 10 000 dollars. Deux jours plus tard, il continuait à glisser
sur cette pente pour s’établir à 8 500 dollars, son minimum sur le mois
écoulé. Depuis le petit matin de samedi, le Bitcoin reprend des forces et
dépasse actuellement les 9 000 dollars. Les raisons des hausses et des
baisses du cours du Bitcoin demeurant une énigme, nous en sommes réduits à
faire des suppositions sur ce qui les provoque. Voici un récapitulatif des
facteurs qui ont précédé ses récentes fluctuations.
Rumeurs de piratage et crypto-descente
Le portail CoinDesk a signalé le 7 mars au soir un plongeon du Bitcoin
sous la barre des 10 000 dollars, jusqu’à 9 400. Sa légère remontée a précédé
une nouvelle chute le lendemain. Des utilisateurs de la Bourse Binance ont
fait part de leurs soupçons concernant son possible piratage. La Bourse a
confirmé par la suite qu’une partie de ses utilisateurs avaient effectivement
été la cible d’une tentative de filoutage.
Le portail n’a pourtant pas été piraté et tous les actifs des clients sont
en sécurité, selon des représentants de la Binance.
Risque d’enquête sur la structure de ventes
Le 1er mars, le cours du Bitcoin a connu une baisse (pour s’établir à 10
300 ou 10 400, selon les plateformes telles que CoinMarketCap et Bitfinex) consécutivement
à la diffusion d’informations sur le fait que la Securities and Exchange
Commission (SEC) avait commencé à enquêter sur le marché des cryptomonnaies.
Concrètement, la SEC avait publié la veille des demandes adressées à des
sociétés technologiques et des experts en devises numériques pour obtenir des
informations sur la structure de ventes et de préventes dans le cadre de
l’Initial coin offering (méthode de levée de fonds, ICO), a indiqué The
Wall Street Journal se référant à des sources informées.
Fraude et devises-novices
Au mois de février, le cours du Bitcoin avait connu plusieurs mouvements
haussiers et baissiers. Parmi les facteurs qui avaient déclenché sa chute, on
peut citer les accusations de fraude portées contre la Bourse BitFunder. Selon
la SEC, la plateforme d’échange en question avait vendu en 2013 des actions
numériques non-enregistrées d’un certain nombre de sociétés liées aux
cryptomonnaies. Le fondateur de BitFunder, Jon Montroll, accusé de faux
témoignages sur les activités de la Bourse, avait été arrêté.
Les secousses du marché se sont produites également après que la banque
Post iranienne a affirmé qu’elle comptait élaborer sa propre cryptomonnaie.
Le Venezuela a « émis » en même temps la devise Petro, bien que le débat
persiste quant au fait de savoir s’il s’agit d’une véritable cryptomonnaie ou
pas. Dans l’avenir, l’État vénézuélien n’envisage d’ailleurs pas de s’arrêter
en si bon chemin et entend mettre en place un Petro adossé à l’or.
Renforcement des contrôles et limitations
Le contrôle renforcé des cryptodevises par les banques et toujours plus de
nouvelles restrictions imposées ne permettent pas au cours du Bitcoin de
rester stable. Les 5 et 6 février, il s’échangeait à moins de 6 000 dollars,
selon les données de CoinMarketCap et Bitfinex. Cet effondrement s’est
produit dans le contexte de nouvelles portant sur le durcissement des
conditions de vente des cryptomonnaies à travers le monde. Précisément, la
Corée du Sud a décidé de mettre un terme à l’achat et la vente anonymes,
forçant les traders à s’identifier.
Les autorités indiennes souhaitaient pour leur part introduire des mesures
pour classer les cryptomonnaies comme illégales.
Facteurs de hausse : allégement des limitations
Si l’effet des nouvelles négatives est clair, voici quelques événements
qui expliquent la hausse du cours le Vitcoin. Le 5 mars, la devise a pu
rebondir pour atteindre et dépasser les 11 500 dollars, tandis que les
investisseurs constataient un flux d’informations contradictoires en
provenance d’Allemagne et des États-Unis. En Allemagne, la cryptomonnaie a
été reconnue comme moyen de paiement et l’administration allemande a publié
sa décision de ne pas soumettre à imposition les achats réglés avec des
Bitcoins et d’autres cryptomonnaies. Parallèlement, les États-Unis
annonçaient l’ouverture de l’enquête sur l’ICO, nouvelle moins positive pour
le cryptomarché.
Des rebonds ont été également constatés après que la crypto-startup Circle
a annoncé l’achat de la plateforme d’échange américain Poloniex.
Le 20 février, le cours du Bitcoin a dépassé les 11 000 dollars, les experts
constatant l’absence de facteurs négatifs et les nouvelles positives en
provenance de Corée du Sud, qui a assuré qu’elle n’avait finalement pas
l’intention de déclarer les cryptomonnaies hors-la-loi.
Début février, le Bitcoin se remettait après une chute à la suite des
discussions au sein du Comité sénatorial des banques des États-Unis. Le chef
de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) J. Christopher Giancarlo et
le président de la SEC Jay Clayton ont notamment parlé de la nécessité de
protéger les utilisateurs de cryptomonnaies, tout en soulignant qu’un
contrôle strict du marché des cryptomonnaies n’est pas obligatoirement une
condition la sécurité.
Globalement, tout événement dans le domaine semble pouvoir secouer le
marché numérique encore juvénile. Il faut donc faire preuve de vigilance pour
établir et systématiser quels événements entraînent quelles conséquences.