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Cessons de stigmatiser les niches fiscales

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Publié le 09 octobre 2013
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Dans un pays comme la France, ces niches fiscales sont le corollaire de la pression fiscale et sociale. Elles ne sont que la face émergée du problème.


Le constat est sans ambigüité. La France partage, notamment avec la Belgique le record de fiscalisation du salarié moyen. Les taux de prélèvements réels y sont les plus élevés de l’UE, au-delà de 55% de ce que distribue l’employeur. Dans ces conditions, il est compréhensible qu’une multitude d’aménagements aient été mis en œuvre pour les employeurs et leurs salariés afin de rendre supportable la pression sociale et fiscale reposant sur le travail. Ces aménagements sont visibles à tous les niveaux dans la société française.


Ce sont toutes ces dispositions légales qui permettent de distribuer des compléments de rémunération ou des avantages en franchise de charges et d’impôts. Elles peuvent prendre des formes très diverses : mise à disposition d’avantages en nature, cofinancement de la couverture sociale complémentaire, défiscalisation des heures supplémentaires etc.


Elles rendent la pression fiscale plus supportable. Toutes ces niches fiscales et sociales, mutuellement avantageuses pour l’employeur et son salarié, sont plus économiques que la mise à disposition d’un salaire par exemple, qui serait amputé par des charges et impôts. Elles ne sont pas la marque d’une volonté de frauder le système, mais des moyens octroyés au fil du temps par les pouvoirs publics pour rendre la pression fiscale et sociale plus supportable.


Dans le contexte actuel, il est devenu habituel de stigmatiser ces niches, en les présentant comme des anomalies à résorber ou raboter, afin d’augmenter les rentrées fiscales ou sociales et de rétablir les comptes.


Une abondante littérature s’est développée autour de la notion de dépense fiscale et sociale. D’un point de vue conceptuel, cette littérature met sur un faux pied d’égalité de réelles dépenses publiques, financées par des prélèvements obligatoires, et des dépenses fiscales et sociales qui n’ont de dépenses que le nom. Il s’agit en effet de dispositions légales prévoyant que certains revenus seront moins fiscalisés ou socialisés que d’autres, voire ne seront pas taxés. Présenter aujourd’hui ces arrangements comme l’une des raisons des dérapages des finances publiques ne contribue pas à éclairer le débat.


L’accumulation des déficits et des dettes n’est pas liée à une relative clémence des pouvoirs publics français, incapables d’équilibrer leurs comptes depuis 1974 en dépit d’une hausse de la pression fiscale et sociale très significative.


Présenter les niches fiscales et sociales comme la cause des déficits actuels relève d’une confusion entre causes et conséquences. L’apparition de ces niches est la conséquence directe de l’envolée de la pression fiscale. Une bonne partie d’entre elles permettent de continuer à récompenser des salariés, parmi les plus productifs de l’Union européenne, en préservant quelque peu leur pouvoir d’achat. Si les pouvoirs publics continuent à raboter ou éradiquer ces niches, il conviendrait en bonne logique de réduire en parallèle le niveau global de la fiscalité.


Faire différemment, en supprimant les niches sans réduire par ailleurs les impôts et charges, conduira nécessairement à réduire d’autant le pouvoir d’achat des salariés ou à amputer la compétitivité de leurs employeurs. C’est ainsi que les pouvoirs publics risquent d’asphyxier l’économie dans sa globalité et de tomber dans un cercle vicieux connu car supprimer les niches, c’est en fait augmenter le niveau de la fiscalité dans son ensemble et cela conduit à terme à diminuer les rentrées fiscales.


Arrêter de stigmatiser les niches fiscales, c’est comprendre qu’elles ne sont que le symptôme d’un mal plus profond en France.


 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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L'esprit de la niche fiscale c'est de faire rêver le gars soumis à l’impôt sur le revenu.



Les appartements sous les régimes Scelier et consort = majoration du prix d'achat +30% avec des matériaux sans grande qualité et en plus des logements sociaux au milieux des investisseurs. Tu pars déjà sacrement lesté sur la plus valu de revente.

Niches fiscales outre mer...........une cata sauf pour les entreprises locales de BTP........sans parler des apparts sans locataire donc redressement fiscal.

Fcpi........les fcpi qui ont du rendement ne courent pas les rues.............par contre celles qui vous rendent des sommes amputées sont légions.

La niche fiscale est l'attrape gogo des banquiers et des professionnels de l'immobilier.

Une minorité de programme immobilier ou financier sont de bons placements
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Très simplement expliqué.
Le dernier paragraphe est tout à fait explicite de la situation : à cette vitesse là on court à l'asphyxie...qui est pourtant déjà bien présente.
Notre gauche qui n'hésite pas à raboter tout ce qui dépasse enfonce un peu plus la classe moyenne et les entreprises mais se garde bien de toucher aux privilèges honteux de certains régimes de retraite par exemple. Drôle d'égalité...
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"Drôle d'égalité..."

Ces gens là sont contre la Liberté, contre l'Egalité et leur idée de la Fraternité n'en est pas une.
Ils se réclament républicains quand ils sont en fait fascistes... à croire qu'ils attendent une "guerre d'Espagne" en France... !
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Dernier commentaire publié pour cet article
"Drôle d'égalité..." Ces gens là sont contre la Liberté, contre l'Egalité et leur idée de la Fraternité n'en est pas une. Ils se réclament républicains quand ils sont en fait fascistes... à croire qu'ils attendent une "guerre d'Espagne" en France... ! Lire la suite
Rüss65 - 09/10/2013 à 13:29 GMT
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