Que penser de cette information ? Seulement 3 ans après avoir été sélectionnés pour organiser le nouveau fixing argent électronique de Londres, le duo CME/Thomson Reuters jette l’éponge, alors que le contrat n’expirait qu’en 2019. Soucis techniques ? Raisons moins avouables ? Difficile de savoir étant donné qu’aucune explication n’est fournie par les acteurs concernés, du moins dans cet article de Reuters :
« CME Group et Thomson Reuters ne fourniront plus l’outil servant à déterminer le fixing argent de Londres, a déclaré vendredi le LBMA, moins de 3 ans après avoir remporté l’appel d’offres pour fournir le service.
« En consultation avec le LBMA, CME Group et Thomson Reuters ont décidé de se retirer de leur rôle respectif concernant «les enchères du prix de l’argent» du LBMA », a déclaré à ses membres le LBMA.
La paire continuera à opérer et à administrer le fixing argent jusqu’à ce qu’un nouveau fournisseur soit choisi, a déclaré le LBMA. Un nouvel appel d’offres sera publié afin de trouver un fournisseur alternatif et reprendre le flambeau « d’ici peu ».
« Nous voudrions identifier un nouveau fournisseur courant de l’été, et avoir la nouvelle plate-forme en état de marche d’ici l’automne », a déclaré un porte-parole du LBMA.
Un porte-parole de Thomson Reuters a confirmé le désinvestissement de sa société dans le processus. CME n’a pas pu être contacté pour obtenir un commentaire.
Les 2 sociétés ont lancé leur fixing argent électronique auditable, sur le principe des enchères, en août 2014 afin de remplacer la procédure basée sur une conférence téléphonique, méthode qui fut utilisée pendant plus d’un siècle.
CME Group fournit la plate-forme électronique d’enchères tandis que Thomson Reuters est responsable de l’administration et de la gouvernance. Le LBMA est, quant à lui, propriétaire des droits intellectuels.
Le contrat originel a été conclu pour une durée de 5 ans, jusqu’en 2019. China Construction Bank, HSBC, JP Morgan Chase Bank, Morgan Stanley, ScotiaMocatta, Toronto Dominion Bank et UBS participent aux enchères.
Des problèmes de jeunesse ont été rencontrés. En janvier 2016, les enchères ont duré 60 tours, du jamais vu, alors que le prix était bloqué autour des 14 $ l’once.
Le système précédent, ainsi que d’autres systèmes de fixation du prix de référence, était devenu de plus en plus critiqué en raison du scandale sur la manipulation du LIBOR. »