Vous n’avez toujours pas compris comment le oui a remporté le référendum sur le Brexit ? Comment Trump a-t-il pu gagner l’élection présidentielle américaine ? Voilà qui devrait probablement vous préparer à d’autres « surprises » dans les semaines et les mois à venir en Europe avec cet article de Zero Hedge sur le sentiment des populations mondiales de voir les choses « aller dans la bonne direction » :
Dans notre contexte de polarisation extrême sur les dossiers clés, il est difficile de savoir comment se porte le monde. Mais en se débarrassant de la complexité et des nuances des événements qui ont lieu en ce moment, on peut en avoir une bonne idée en posant une question simple et directe aux gens : est-ce que les choses vont dans la bonne direction ?
Le graphique ci-dessus rassemble les données d’Ipsos Public Affairs, et son sondage « What worries the word » (« qu’est-ce qui préoccupe le monde »). Il rassemble les réponses de 18 100 personnes vivant dans 25 pays de la planète. On leur a demandé si les choses allaient plutôt « dans la bonne direction » ou « dans la mauvaise direction ». Voici les résultats par pays :
À l’échelle mondiale, 37 % des répondants pensent que leur pays va dans la bonne direction. Mais on obtient des résultats différents en fonction de leur nation de résidence. Les répondants de Chine et d’Arabie saoudite sont les plus enthousiastes, avec respectivement 90 et 80 % de gens estimant que les choses vont dans la bonne direction. Cela dit, il serait intéressant de se pencher sur la méthodologie d’Ipsos afin de voir comment ils s’assurent de la sincérité des réponses de ces gens vivant sous des régimes autocratiques.
Les États-Unis et le Canada se trouvent au milieu de la mêlée. Seulement 35 % des Américains pensent que les choses vont dans la bonne direction, tandis qu’ils sont 54 % du côté du Canada.
En général, ce sont les Européens, les Mexicains, les Brésiliens et les Coréens du Sud qui sont plus pessimistes. (Note : et en Europe, les Français sont les plus mécontents, avec 88 % de citoyens pensant que les choses vont dans la mauvaise direction. Marine Le Pen présidente de la République française ? Ce n’est plus impossible.)
Les problèmes les plus préoccupants
Mais pourquoi les gens sont-ils aussi pessimistes ? Ipsos a demandé aux répondants de citer leurs trois plus grosses sources d’inquiétude parmi une liste de 17 possibilités :
Les deux plus grandes inquiétudes sont toutes les deux de nature économique : il s’agit du chômage ainsi que de la « pauvreté et des inégalités sociales ». Elles ont été choisies respectivement par 38 % et 34 % des répondants.
Des problématiques telles que le terrorisme, la montée de l’extrémisme ou le contrôle de l’immigration sont, de façon surprenante, au milieu de la liste, même s’il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit de chiffres mondiaux. Ces préoccupations devraient être plus vives dans les pays d’Europe occidentale que dans des pays comme l’Inde, la Chine ou la Russie.
Est-ce que les choses s’empirent ?
Ce n’est pas la première fois que ce sondage est produit par Ipsos. Alors, depuis qu’il existe en 2010, les choses s’empirent-elles ? Pas vraiment. Les satisfaits représentent entre 35 et 40 % de la population, avec de faibles variations.