Quiconque
faisant ne serait-ce qu'un peu attention ne peut manquer de remarquer la
flopée de problèmes qui menacent actuellement l'économie
mondiale et les investissements traditionnels. En fait, je n'ai jamais rien
connu de tel. Et ce n'est pas peu dire, si l'on considère que j'ai
consacré ma vie à la crise et à la façon d'en
profiter.
Mais cette
fois-ci, la crise approchante comporte plusieurs caractéristiques
particulièrement dangereuses, ainsi qu'une opportunité de
profit pour quiconque, même pour quelqu'un de modérément
rapide.
Travaillant
à l'écart de la masse des investisseurs, une très petite
minorité d'investisseurs se sont construits
des portefeuilles d'actions dans les métaux précieux et les
métaux précieux Canadiens au cours de ces quelques
dernières années. C'est une minorité dont je suis
heureux de faire partie, car cela me confère une certaine
tranquillité d'esprit ainsi que l'avantage considérable
d'observer ces crises avec un certain calme.
Bien
sûr, ça ne veut pas dire que cela me plaira d'observer les
choses de l'extérieur et de voir l'impact d'une crise monétaire
sur la vie des gens qui ne s’y seront pas préparés. Mais,
ayant vu qu'une crise s'annonçait, je serais bête de ne pas
prendre les décisions évidentes qui me permettront d'en
profiter.
Ce qui
m'amène à l'opportunité que la crise amène avec
elle.
Pour un grand
nombre de raisons, mais d'abord et surtout parce qu'il est utilisé
comme monnaie dans toutes les cultures du monde et depuis la nuit des temps,
l’or a commencé à retrouver une certaine faveur parmi les
investisseurs avertis qu'ils l'ont reconnu comme la monnaie de dernier
recours par excellence.
Mais ne vous y
trompez pas, malgré l'augmentation du prix de l'or de son prix le plus
bas en avril 2001, 255 $, à plus de 650 $ à l'heure où
j'écris, seule une très mineure fraction du capital mondial a
été jusqu'à maintenant investie dans l'or. Quand la
crise commencera, les choses commenceront à devenir vraiment
intéressantes, et le prix de l'or ne gagnera pas juste des dollars,
mais aussi des chiffres.
Si cela sonne
comme une hyperbole, souvenez-vous qu'au contraire du dollar
américain, qui peut être créé à la vitesse
de la lumière, l'offre disponible d'or est limitée et
terriblement lente à changer.
On ne peut pas
imprimer de l'or de la même manière qu'on imprime du
papier-monnaie. Et on ne peut pas construire une mine d'or de même
manière que l'on peut construire un MacDonald
presque n'importe où et en un rien de temps. En réalité,
il faut d'abord trouver un gisement de minerai prometteur, et il n’est
pas exagéré de dire que cela revient à chercher une
aiguille dans une botte de foin, une botte de foin enterrée «
quelque part » dans la croûte terrestre.
Ensuite, il
faut accomplir l'exercice immensément cher et complexe qui consiste
à confirmer que ce gisement de minerai est économiquement
rentable. Puis, plusieurs années après avoir commencé
l'exploration, on peut entamer le processus de construction de la mine,
processus encore plus long et cher. Cela implique de trouver de la main-d'oeuvre, d'apporter de l'électricité,
des routes, des usines de traitement, etc., etc…chacune de ses
étapes étant retardée par des environnementalistes
brandissant des ordonnances du tribunal.
Le fin mot de
l'histoire, c'est qu'il n'y a pratiquement aucune mine d'or de taille
certaine prévue pour entrer en production, et je ne parle pas
seulement pour les quelques années à venir, mais pour toujours.
La plupart des gens avertis pensent que la production annuelle d'or va
commencer à baisser dès maintenant.
J'en veux pour
preuve ces nouvelles récentes en provenance de l'Afrique du Sud, le
plus grand producteur d'or au monde. En dépit de l'incitation
très forte créée par un prix de l'or plus
élevé, la production d'or sud-africaine en 2011 a chuté
à son plus bas niveau depuis 1922.
Et en surface,
il ne reste pas beaucoup d'or non plus. Le gouvernement américain par
exemple possède les plus grandes réserves d'or du monde, et ces
réserves atteignent seulement environ 170 milliards de dollars aux
prix actuels, et ce n'est même pas une erreur d'arrondi sur les
trillions de dollars de dettes que le gouvernement a garanti.
Plus
simplement, la quantité d'or disponible pour les investisseurs et les
banques centrales est comme la quantité de sites constructibles en
bord de plage à Malibu : elle ne va pas changer beaucoup. En
conséquence, quand tout le monde commencera à se ruer sur les
canots de sauvetage, l'or subira une poussée inimaginable vers le
haut, tout comme les profits de quiconque agissant dès aujourd'hui,
avant le reste de la masse.
Si vous n'avez
pas encore commencé à accumuler de métaux
précieux, vous avez encore le temps. Commencez par choisir des
pièces d'investissements frappées dans des métaux qui se
vendent bien (l'argent conviendra aussi bien que l'or).
Ensuite,
construisez-vous un portefeuille des meilleures petites compagnies qui
explorent à la recherche de nouveaux gisements, celles avec les
meilleures équipes de management, qui travaillent sur les meilleurs
projets et sur les meilleurs géologies.
Au cours du
long marché baissier qui s'est achevé en 2001, les grandes
compagnies minières ont supprimé leur département
d'exploration. Aujourd'hui, ils ont urgemment besoin de nouveaux gisements
afin de réalimenter leurs réserves déclinantes de
minerai. Mais plutôt que de réaliser les explorations
eux-mêmes, les grosses compagnies ont laissé les petits explorateurs,
plus agiles et entreprenants (la plupart du temps, des firmes canadiennes, en
raison de l'économie du pays, très orientée vers les
ressources) investir les capitaux et la sueur nécessaires à la
découverte d’un nouveau gisement. Ensuite, lorsque le projet
d'une compagnie semble mûr, les grosses compagnies se battent pour
acheter le gisement ou pour acquérir le petit explorateur
lui-même, et alors elles paient rubis sur l'ongle.
Choisissez
bien vos compagnies, et vous paierez des centimes aujourd'hui pour des
actions dans une petite compagnie d'exploration qui, l'histoire a
montré à maintes reprises que c’était toujours le
cas, se vendra bien, avec un certain succès, pour 10, 20 $ ou plus
lorsque le marché se mettra en branle et que l'ensemble des investisseurs
se ruera sur l'or.
Alors qu'il n'y
a rien de mieux que ce qui est sûr, il y a des occasions, comme
aujourd'hui, où les choses jouent des plus favorablement en votre
faveur.
Par
conséquent, il ne vous reste à faire qu'un choix relativement
simple : soit ne rien faire et espérer que tous les
problèmes du monde s'évanouissent comme par enchantement et
risquer ainsi la catastrophe financière personnelle, soit agir,
même avec une modeste part de votre portefeuille, et vous positionner
pour des profits extrêmes.
Doug Casey
CaseyResearch.com
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