Lorsqu’une
nation plonge dans une crise économique, le mode de vie auquel ses
citoyens étaient accoutumés commence à se
détériorer. L’accès aux biens vitaux devient de
plus en plus difficile, parfois même très rapidement. Pour ce
qui est de la Grèce, qui a dû faire face à une
réduction soudaine de la confiance envers ses politiques
économiques et ses moyens d’endettement, le niveau de vie auquel
étaient habitués ses citoyens a mis plusieurs années
à se dégrader.
Par
exemple, en 2010, en plein cœur de la panique Grecque, alors que la
débâcle économique du pays était à son
apogée et que de plus en plus de gens fuyaient les devises papier, le
prix de l’or, qui était alors de 1100 dollars l’once sur
les marchés, atteignait
jusqu'à 1700 dollars l'once dans les rues Grecques. Ces quelques
derniers mois, avec des mesures d’austérité de plus en
plus sévères imposées par le gouvernement Grec, et un
taux de chômage ayant atteint des records, les citoyens du pays ont
perdu leur capacité à s’engager dans des
opérations commerciales traditionnelles puisque, pour dire les choses
simplement, ils n’ont plus ni la monnaie ni le revenu
nécessaires à ces échanges. Comme
conséquence à cela, nous avons assisté à une augmentation
du troc comme moyen d’échange dans le pays, rendant aux Grecs leur capacité
à échanger directement une force de travail contre des services
et biens de consommation.
Lorsque
la situation s’aggrave – ce qu’elle fera – les biens
qui sont les plus essentiels à la survie seront les premiers à
disparaître. Lorsqu’une devise s’effondre, les
marchés financiers se déstabilisent et les économies se
figent, les biens alimentaires et médicaments deviennent de plus en
plus difficiles à s’approprier, et ce à n’importe
quel prix. C’est là exactement ce qui est en train de se
produire en Grèce, où l’accès aux antibiotiques
voire même à l’aspirine prendra vite des airs de
tragédie lorsqu’on en viendra à compter les pertes non
pas en dollars ou en euros, mais en nombre de vies.
Pour
les patients et les pharmaciens de ce pays endommagé qu’est la
Grèce, même la recherche d’aspirine est à donner
mal à la tête.
Mina
Mavrou, directrice d’une pharmacie dans une
banlieue populaire d’Athènes, passe plusieurs heures chaque jour
à implorer pharmaciens, vendeurs en gros et collègues de
l’aider à trouver des médicaments pour ses clients. Les
médicaments vitaux tels que les anticoagulants Clexane
et les inhalateurs Flixotide apparaissent souvent
comme étant dans le rouge dans les inventaires des pharmacies,
signifiant que les produits ne sont soit plus disponibles en réserve,
soit que les pharmaciens ne peuvent plus s’en procurer autant
qu’ils le désireraient.
‘Lorsque
nous apercevons du rouge, cela nous donne envie de pleurer’,
déclare Mavrou, ‘et la situation ne
fait que s’empirer de jour en jour’.
Les 12000 pharmacies qui parsèment les rues
des villes Grecques sont les capillaires endommagées du système
complexe qu’est celui du traitement des patients. L’Association
Pharmaceutique Panhellénique a rapporté des pénuries
pour près de la moitié des 500 médicaments les plus
demandés à travers le pays.
Source:
Bloomberg
Le
temps est maintenant venu de se préparer. Les biens alimentaires sont
bien entendu les premiers biens à mettre en réserve. Mais
combien d’entre vous ont pensé à se fournir en
médicaments ? Si un membre de votre famille a des soucis
médicaux, comment accèderez-vous aux médicaments dont il
a besoin lorsque ces derniers ne seront plus disponibles auprès de
votre pharmacie locale.
Je recommande fortement que vous vous
fournissiez en l’équivalent d’une réserve
médicale pouvant suffire pour que vous et votre famille puissiez vous
soigner durant 3 à 6 mois si les choses venaient à
s’empirer. Si vous n’aviez bientôt plus accès
à de la pénicilline ou de l’aspirine par le biais de
votre pharmacie locale, alors vous pouvez être sûrs
qu’aucun de vos voisins n’aura la volonté de vous vendre
les siens – à aucun prix.
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