Le Ministre italien de l’Intérieur,
Angelino Alfano, nous met en garde contre un « risque d’effondrement du
système » suite à une hausse de 80% au premier trimestre de cette année
du nombre de réfugiés arrivés en Italie depuis la mer Méditerranée par
rapport à l’année dernière.
Alfano s’inquiète de la
possibilité de voir les Syriens désireux de partir pour l’Europe prendre la
mer depuis la Lybie pour une traversée plus hasardeuse encore de la
Méditerranée vers l’Italie.
« Combien de dizaines de
milliers de personnes est-il possible d’accueillir chaque année ? Sans
retours possibles, il faut soit organiser de véritables prisons, soit laisser
le système s’effondrer. Nul besoin d’un prophète pour nous donner une vision
d’avenir. »
Les coûts sont sur le point de
flamber. Alfano cherche à signer des accords avec les nations africaines et
offre des aides économiques à certains pays en échange du rapatriement de
leurs citoyens. Voici une image qui explique toute la situation.
La crise des réfugiés en
une seule image
Business Insider, septembre 2015.
Combien coûteront les grillages,
les murs, les transports par bateau ou par avion, le renforcement de la
sécurité, les contrôles frontaliers, les prisons, le crime, les centres de
rétention et les pots-de-vin envoyés à des pays étranger pour accepter le
retour de réfugiés ?
L’Italie cherche une
solution à la grecque
Voici un extrait d’un article du
Financial Times intitulé Italy Pleads for Greek-Style Push to Return its Migrants :
Lors d’une interview avec le FT,
Angelino Alfano, le Ministre italien de l’intérieur, a décrété que l’Union
européenne devrait signer des accords avec des nations africaines, qui sont
les pays d’origine d’une vaste majorité des migrants arrivant en Italie, et
offrir des aides financières en échange du retour de leurs citoyens et d’une
réduction des nouveaux afflux.
La requête de M. Alfano reflète
la nervosité de Rome face à la crise des réfugiés suite à la hausse de 80% du
nombre de migrants arrivés en Italie par la mer Méditerranée au premier
trimestre de cette année par rapport à 2015.
Si cette hausse se poursuivait
au printemps et au cours des mois d’été, le nombre de nouveaux migrants
pourrait battre le record de 170.000 enregistré en 2014, et représenter un véritable
problème politique pour le gouvernement centriste de gauche de Mattea Renzi.
« Si les Syriens ne
souhaitent pas rester en Turquie mais veulent toutefois arriver en Europe,
ils tenteront d’y parvenir depuis la Lybie. Nous n’avons pas de preuves que c’est
ce qui se passe, mais nous suivons la situation de près.
Les migrants clandestins doivent
résider dans des camps desquels ils ne peuvent pas s’échapper. Combien de dizaines
de milliers de personnes est-il possible d’accueillir chaque année ? Sans
retours possibles, il faut soit organiser de véritables prisons, soit laisser
le système s’effondrer. Nul besoin d’un prophète pour nous donner une vision
d’avenir. »
Analyse de coûts
Il semblerait qu’un prophète
soit nécessaire, puisqu’Angela Merkel ne semble toujours pas comprendre la
réalité de la situation. Et j’attends encore de voir quiconque publier une
analyse du coût de la situation.
Les nouveaux projets
proposés, et ce qui se passe
- La Grèce
renverra les nouveaux réfugiés vers la Turquie.
- La Turquie
prendra à son tour un de ces réfugiés sur quatre pour l’envoyer en Allemagne.
- La Turquie
expulse actuellement des réfugiés vers la Syrie, une action en violation
des lois internationales.
- Dans l’espoir
de pouvoir atteindre l’Europe, de plus en plus de réfugiés partiront de
la Lybie pour arriver en Italie plutôt qu’en Grèce.
- L’Italie renverra
ces réfugiés vers la Turquie, où ils seront inclus dans le projet existant
d’échange à hauteur d’un pour un établi avec l’Allemagne.
- L’Italie renverra
les non-Syriens vers la Tunisie, la Libye et l’Egypte après avoir offert
des fonds à ces pays.
- Dans un effort
de disperser les réfugiés, des aides financières devront être offertes à
une dizaine de pays.
Un pays n’est visible nulle part
dans ces projets. Arabie Saoudite, où es-tu ?