L’or aussi bien que l’argent ont connu une journée faste hier
après la publication de chiffres décevants aux États-Unis concernant la
croissance du T1 (0,5 % ; annualisée) ainsi que la décision de la
BoJ de ne rien changer à ses politiques monétaires.
Le Japon ne touche pas à son QE
« L’or a grimpé sur les marchés à terme pour atteindre son plus haut
d’une semaine ce jeudi durant la session européenne après que le dollar ait
chuté par rapport au yen suite à la décision-surprise de la banque du Japon
de ne pas modifier sa politique monétaire.
L’US dollar index, qui mesure la vigueur du billet vert par rapport à un panier
de 6 devises importantes, est tombé à 93,79 en début de session, un niveau
que l’on n’avait plus vu depuis le 12 avril. Il a ensuite clôturé à 93,81, en
baisse de 0,6 %. Par rapport au yen, le dollar a baissé de près de 3 % après
que la BoJ ait déçu les marchés, qui s’attendaient à l’annonce de décisions
accommodantes.
Le dollar était déjà sur la défensive après que la Fed ait décidé de ne
pas toucher à son taux directeur mercredi, décision rendue après une réunion
de 2 jours. Son communiqué a également indiqué qu’elle n’était pas pressée
d’agir sur le front des taux, » a écrit Investing.com.
Une croissance américaine quasi à l’arrêt au T1 2016
Après la déception en provenance du Japon, les marchés étaient tournés
vers la publication des chiffres de la croissance américaine du T1 2016.
Attendue à 0,7 %, les marchés ont à nouveau été déçus lorsque le chiffre
maigrichon de 0,5 % a été annoncé. De Bloomberg :
« Les États-Unis ont enregistré au T1 2016 le taux de croissance
trimestriel annualisé le plus faible de ces 2 dernières années alors que les
Américains ont limité leurs dépenses et que les sociétés se sont serré la
ceinture en raison de la précarité de l’économie mondiale et de la plongée
des cours du brut.
Le PIB a augmenté de 0,5 % en terme annualisé après une progression de 1,4
%, d’après les données du Département du Commerce. Cette hausse est
inférieure aux 0,7 % anticipés par les analystes interrogés par
Bloomberg. »
Le plus bas des métaux précieux entériné ?
Avec l’or qui se maintient fermement au-dessus des 1200 $ l’once et
l’argent qui semble bien parti pour s’affranchir du seuil psychologique des
17 $, l’optimisme fait son grand retour sur les marchés des métaux précieux.
Non pas auprès des « bugs », mais au sein même de la communauté des
investisseurs. De Reuters :
« Après 3 années d’affilée de baisse, les analyses sont enfin prêts à
s’accorder pour dire que le cours de l’or a atteint un plus bas et qu’il va
progresser au cours de cette année, ainsi qu’en 2017, en raison de la
dissipation des effets des politiques monétaires accommodantes des
États-Unis.
Les analystes or interrogés par Reuters ont relevé leurs prévisions pour
le métal jaune de près de 100 $ l’once depuis le début de l’année, soit après
que le métal jaune ait enregistré sa hausse trimestrielle la plus importante
de ces 30 dernières années.
L’enquête effectuée ce mois, portant sur 30 analyses de banques et de
sociétés de trading, suggère un cours de l’or à 1209 $ l’once en 2016, en
hausse par rapport aux 1118 $ l’once d’une enquête similaire faite en
janvier. (…)
Ils s’attendent à une hausse régulière du métal cette année, qui devrait
atteindre une moyenne de 1250 $ l’once durant le 4e trimestre pour ensuite
poursuivre sa progression en 2017 jusqu’à 1300 $ l’once en moyenne.
« Les facteurs clés qui supportent l’or sont le changement de posture
de la Fed, l’affaiblissement du dollar et les perspectives
d’inflation, » a déclaré Matthew Turner, analyste chez Macquarie.
« Les 2 premiers ont déjà fait progresser le cours tandis que le 3e
facteur explique pourquoi nous nous attendons à des prix à la hausse à moyen terme. »