Délits d’initiés à en vomir

« Ceci est la nature de Goldman. Rassembler autant de clients que possible, compiler les informations disponibles pour obtenir une vue d’ensemble du marché supérieure aux autres et ensuite extraire sans avoir de cesse une rente de ce marché. Et encore mieux, dites vous que vous êtes plus intelligent que tous les autres et que vous avez réalisé vos gains à partir de la symbiose ».

…James Rickards, ancien conseil juridique en chef de Long Term Capital Management.

Voici une belle description, concise et quelque peu simplifiée en provenance d’une source plus normale et hautement crédible expliquant comment les marchés opèrent de nos jours, et cela au grand détriment du public et de l’économie réelle. Entre la vente à découvert et la fuite en avant, les banques ont les choses bien en main.

Les faiseurs du marché sont les banques de Wall Street, les avant-postes des bureaux de courtage qui négocient à grande fréquence devançant juste un peu les marchés tout en gardant un œil sur vos compte, pour gagner un avantage juste assez grand qui leur permette de défier les pièges des hauts et des bas dans un marché somme toute assez régulé.

  
Mais comment cela peut-il se poursuivre? Tout comme le sauvetage d’AIG, les gardiens de la confiance publique ont choisi d’y jeter un oeil aveugle. Les politiciens sont les bénéficiaires de contributions énormes à leurs campagnes. Les régulateurs sont dépassés et envieux des positions de Wall Street. Les autres courtiers sont des chacals qui tentent de suivre les lions en train de dépecer les troupeaux de moutons et de bétail. Les économistes sont timides et récalcitrants à toute autre chose que des analyses isolées et parcimonieuses provenant des restes des idées d’autres personnes et de scénarios peu originaux.

Le système financier n’avait nul besoin d’être tiré d’embarras par un plan de sauvetage, il devait être protégé de lui-même. Son insatiable avarice, ses appétits monstrueux et son orgueil arrogant vont le faire chuter dans le précipice.

Ce qui ne serait pas mal en soi, si nos gouvernements ne nous avaient pas faits les otages de leurs plans imprudents et si nous, dans notre résignation et désespoir, ne leur avions pas permis de nous emporter avec eux.

Jesse

Le Café Américain

Traduit et publié avec l’aimable autorisation de Jesse. Tous droits réservés