Au Qatar, c’était l’opulence. La richesse presque indécente. Non pas presque en fait : c’est totalement indécent.
Indécent surtout quand on sait sur quelles bases (assez sablonneuses) reposent aussi bien la puissance que le pouvoir (de nuisance) de ce micro-État.
Derrière une belle compagnie aérienne, derrière quelques équipes de foot prestigieuses, et des investissements plus ou moins sains, c’est une volonté d’hégémonie idéologique, c’est aussi une entreprise de corruption massive des classes politiques et dirigeantes de certains pays occidentaux, alors que le Qatar, et c’est de notoriété publique, finance le terrorisme contre lequel nous sommes censés être en guerre.
À aucun moment nous ne faisons la guerre à ceux qui aident, arment et financent ceux qui nous font la guerre.
Trump rentre d’un voyage en Arabie saoudite !
« Durant mon récent voyage au Moyen-Orient, j’ai affirmé que le financement de l’idéologie radicale devait cesser. Les dirigeants ont montré du doigt le Qatar – Et regardez ! »
Bush aurait dit « mission accomplished »…
Alors nous n’y sommes pas encore, et le Qatar n’a pas encore rendu gorge, mais de vous à moi, c’est enfin une rupture majeure dans la faiblesse des gouvernements occidentaux et il est évident que Trump, encore une fois, ne va pas se faire beaucoup d’amis.
Il est évident aussi que le Qatar ne se laissera pas « détruire » sans rien faire et que les risques d’attentats deviennent absolument majeurs. Nous sommes en rouge écarlate et vous devez faire preuve de la plus extrême des prudences et de la plus grande vigilance.
De l’opulence à la misère en 48 heures !
Méditez aussi avec cet exemple, la fragilité de nos sociétés modernes. Encore la semaine dernière le Qatar était érigé en exemple de croissance économique exponentielle et de grande richesse. Aujourd’hui, il n’y a plus rien à manger et bientôt ils vont tous mourir de soif, car le Qatar est un grand désert, un grand bac à sable géant, mais sans rien. Sans les flux extérieurs d’approvisionnement, le Qatar n’est rien.
Nous ne sommes pas en plein désert, mais nos grandes villes sont des pièges semblables et en 48 heures, vous ne trouveriez plus la moindre pitance. Voici le témoignage d’un belge sur RTL.be !
« Roch vit depuis quatre ans au Qatar avec son épouse. Il a vécu personnellement le séisme géopolitique qui a touché le pays lorsque l’Arabie saoudite et ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Contacté par notre journaliste Céline Gransart, il décrit la situation sur place.
Le Qatar, qui partage son unique frontière terrestre avec l’Arabie saoudite, dépend fortement des importations pour ses produits alimentaires, en provenance principalement des pays du Golfe. Ce petit émirat compte moins de deux millions d’habitants, en grande majorité des étrangers.
« Ça fait un peu effet de panique »
« Mon épouse a été faire des courses, et elle m’a dit que les rayons étaient dévastés. Ça fait un peu un effet de panique. Les gens pensent que ça va durer plus ou moins longtemps. Ils se sont rués sur les rayons de tout ce qui est importé via l’Arabie saoudite, puisque la vanne va être fermée, et qu’il n’y aura plus rien qui rentrera durant une période indéterminée », explique Roch. Les denrées concernées sont surtout des produits laitiers, de culture et de ferme.
« Les rayons de produits de longue durée, le riz, les pâtes, sont aussi dévastés. On suppose que les grandes surfaces vont achalander à nouveau dans les jours qui viennent. Mais ils vont devoir faire ça avec parcimonie pour pouvoir étaler dans le temps leur disponibilité », ajoute le Belge. « Puis je suppose qu’ils vont se retourner vers d’autres marchés. Vers du frettage européen ou asiatique. Avec, très certainement, on s’y attend tous, une augmentation des prix locaux, qui sont déjà relativement élevés par rapport à l’Europe. On s’attend à avoir une escalade à ce niveau-là », précise-t-il.
Les banques prises d’assaut par des expatriés
« Avec des collègues qui sont d’origine étrangère, on a ressenti aussi un mouvement vers les banques. Parce que les gens qui viennent des pays qui ont fermé leurs frontières avec le Qatar, ces gens-là ont peur que leurs comptes ne soient inaccessibles ou limités. Il y a un effet de semi-panique qui fait que les gens sont un peu stressés », décrit Roch.
« Au niveau des visas, il y a beaucoup plus d’angoisse. Parce que les quatre pays concernés n’ont plus de contact consulaire, les ambassades ont dû fermer. Visiblement, l’optimisme n’est pas de mise », explique notre témoin.
« On a le sentiment que l’Arabie saoudite suit des directives qui viennent d’ailleurs »
« Tout le monde est un petit peu sur ses gardes. En tant qu’Européens, on se sent un peu moins concernés, si ce n’est sur les prix de la vie courante », confie-t-il. « Le sentiment c’est clairement que l’Arabie saoudite suit des directives qui viennent d’autres horizons, et que le Qatar est pris en tenaille, pour ne pas forcément suivre l’avis de puissances étrangères », juge Roch. « C’est un peu une attaque vis-à-vis de l’autonomie du territoire. Mais ce sont des choses géopolitiques », ajoute-t-il.
Le gouvernement tente de rassurer la population
Avec un revenu annuel par habitant de 138 480 dollars en 2015 (selon la Banque mondiale), l’un des plus élevés au monde, le Qatar s’est hissé sur la scène internationale grâce à des investissements tous azimuts. »