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Des Pigeons aux Poussins, la fronde continue

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Publié le 17 juin 2013
1147 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Billets d'Humeur

Ce n’est vraiment pas de chance pour le gouvernement Ayrault. Que ce soit sur le terrain réel ou sur le terrain numérique, il accumule les mouvements de protestation et de contestation de plus en plus suivis. Et s’il avait relativement bien joué la partition pour se débarrasser tranquillement d’une jacquerie assez violente avec les Pigeons, il sera plus difficile de s’en sortir sans concessions avec les Médecins et les Poussins…

24hGold - Des Pigeons aux Pous...

On se souvient qu’en octobre 2012, une page Facebook, qui s’était rapidement muée en mouvement de fond, avait animé la vie politique française en rassemblant plusieurs dizaines de milliers d’entrepreneurs sous une même bannière, celle des Pigeons. Ces derniers se plaignaient alors ouvertement du sort qui allait leur être réservé par les socialistes qui venait d’accéder au pouvoir et se sentaient pousser des ciseaux taxatoires au bout de chaque doigt. À ce moment-là, en effet, un projet encore dans les cartons de Bercy prévoyait de modifier le code fiscal pour assaisonner les entrepreneurs qui auraient eu l’outrecuidance de faire des bénéfices à la revente de leur entreprise (en France, oui, c’est fou, non ?) et promettait alors de les faire parcourir un petit enfer fiscalo-administratif pour les punir d’avoir eu l’idée idiote d’entreprendre sur le territoire de la Nouvelle Socialie triomphante. Pour mémoire, le projet de loi aboutissait à une taxation si complexe qu’un schéma exact mais absurde résumait à lui seul l’incroyable folie qui s’était emparée de nos dirigeants.

L’issue de ce mouvement fut assez piteuse : peu doués dans la politique politicienne, les auteurs de l’appel initial, visant à supprimer l’énième changement fiscal ubuesque proposé, furent reçus en grandes pompes, furent correctement embobinés, et furent amenés à retirer leur proposition de manifestation avant même que la loi ne fut discutée, en l’échange d’une assurance (toute politicienne) que la proposition serait retirée. La suite, on la connaît : comme convenu, la manifestation de protestation n’eut pas lieu et en échange, la loi ne fut ni retirée, ni amendée, illustrant ainsi la valeur réelle de la parole des politocards qui nous gouvernent.

Quelques mois plus tard, c’est au statut d’auto-entrepreneur d’entrer dans les turbulences gouvernementales.

Il faut bien comprendre que ce statut, qui permet à une personne de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale dans un cadre juridique et fiscal simplifié et pas trop violent, était la création d’un politicien de droite, Hervé Novelli, datant de 2008. Héritage sarkozien, son temps était donc compté pour les dogmatiques imbéciles au pouvoir, qui se devaient de sucrer tout ce qui pouvait porter un germe de réussite, même vague ou a minima, et qui serait, sans nul doute, porté au crédit du prédécesseur de l’autre camp. Le factotum en charge de la suppression fut rapidement désigné : ce serait Sylvia Pinel, et roulez jeunesse.

L’angle d’attaque choisi fut relativement simple : il a suffi, pour la minustre, d’écouter plus patiemment ceux qui s’élevaient dès le départ contre l’odieux statut d’auto-entrepreneur, qui avait malgré tout permis de créer plusieurs centaines de milliers d’emplois. Certains artisans (pas tous, loin s’en faut) ont en effet choisi de considérer que ce statut constituait une concurrence frontale et déloyale, et ont bruyamment réclamé sa disparition, comme il se doit en terre de lobbying, ou, à tout le moins, qu’il soit affublé des mêmes boulets que celui d’artisan, pour faire bonne mesure, assorti d’une impossibilité pour ces auto-entrepreneurs de devenir ensuite artisans.

Eh oui : en France, plutôt que de réclamer la disparition de vos propres boulets lorsque vous constatez que d’autres courent sans entraves, vous irez plutôt insister pour que tout le monde subisse le même carcan. Voilà qui est très productif et parfaitement sain, répété des milliers de fois, dans tous les pans de l’économie.

La riposte ne s’est évidemment pas faite attendre. Et, tout comme pour les Pigeons qui ont compris que les réseaux modernes se tissent de façon électronique, les auto-entrepreneurs auront largement misé sur la version électronique de la mobilisation. Une page facebook et une page traditionnelle puis une pétition sont rapidement mis en place, rassemblant plus de 85.000 signatures, pour s’opposer aux modifications plus que substantielles envisagées par le gouvernement.

24hGold - Des Pigeons aux Pous...

Du reste, et comme le rapporte une récente interview d’Adrien Sergent, le leader du mouvement de résistance des auto-entrepreneurs, la concurrence décriée par les artisans est parfaitement marginale :

Quand des membres de l’IGF et de l’IGAS écrivent dans leur rapport que la concurrence déloyale est un « phénomène résiduel » et qu’il ne faut pas introduire de limitation, c’est justement parce qu’ils ont observé le phénomène. (…) Les témoignages des artisans que nous avons interrogés dans notre mouvement, auto-entrepreneurs ou non, nous expliquent que le problème c’est le travail au noir, que le régime est parvenu à limiter et c’est la concurrence avec des travailleurs d’autres pays qui cassent les prix et les charges.

En outre, lorsqu’on interroge les Français sur la question, entre deux manifestations anti-fascistes en carton et un sondage bidon sur la prochaine Maire de Paris, il apparaît qu’une forte majorité (85%) est pour conserver le statut, qui pourrait être éventuellement limité dans certains secteurs d’activité.

La conclusion que tire Sergent de la situation est celle que je fais moi-même depuis des années : « Ce n’est pas l’auto-entrepreneur qui ne paie pas assez de charges, c’est l’artisan qui est écrasé sous les charges ! « 

Ces éléments (l’opinion publique favorable, l’absence réelle de concurrence frontale, et l’état catastrophique des niveaux de charges sur les artisans en particulier et sur l’emploi en général) auraient du inciter l’équipe au pouvoir à sortir de son dogmatisme anti-entrepreneurial mais les vieilles habitudes socialo-collectivistes, dans lesquelles la ponction, l’impôt et les taxes sont les piliers de tout raisonnement, ont bien du mal à disparaître : le statut, en pratique, compte probablement ses dernières heures, et tant pis si 400.000 personnes supplémentaires se retrouvent, peu ou prou, au chômage dans les prochaines années…

C’est tellement vrai que ces manies taxatoires compulsives se sont déjà étendues à d’autres professions qui commencent à trouver le pain bien noir et l’absolution fiscale bien dure à obtenir ; pendant que les auto-entrepreneurs se battent pour conserver un travail, les Médecins (et, plus généralement, les professionnels de santé) s’organisent à leur tour pour dénoncer la façon dont l’État gère la Sécurité Sociale, qui conduit les patients et ces professionnels à renoncer toujours un peu plus à une santé de qualité pour un coût raisonnable. Une page existe déjà qui reçoit le soutien de plusieurs dizaine de milliers de personnes.

On le comprend : le gouvernement patauge, et doit non seulement faire face, éberlué, à une situation économique catastrophique à laquelle il ne croyait pas, mais en plus, il doit maintenant tenir compte d’une nouvelle forme d’organisation des foules qui n’entendent plus se faire bobarder comme jadis où la télévision constituait seule le canal d’information privilégié.

Zut et flûte, cela ne sera pas aussi simple que prévu !

Hollande : la grosse gamelle, c'est maintenant


Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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Indice mondial de l’innovation : la Suisse en tête, la France 24ème…

By The Wolf

L’innovation piétine en France… C’est la conclusion du rapport publié par l’école de commerce internationale Insead et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), qui établit un indice annuel mondial de l’innovation. Si la Suisse est en tête du classement pour la deuxième année consécutive, la France ne pointe qu’au 24ème rang du classement, avec une note de 51,8 sur 100. Elle n’obtient que le 16ème rang en Europe.

La Suisse est la nation la plus innovante sur 142 pays. Elle conserve son premier rang pour l’innovation, devant la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les Etats-Unis, selon le classement annuel publié hier par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).

Les résultats de la Suisse et de la Suède montrent que ces deux pays, qui sont systématiquement classés dans la liste des 25 premiers, sont en tête pour tous les composants de l’indice.


Source ats
Le 11 juillet 2013 la Suisse et la France ont signé une nouvelle convention contre les doubles impositions en matière d’impôts sur les successions.

Il serait temps que la Suisse arrête de courber l’échine devant un Etat étranger qui s’est fait une spécialité de voler l’argent des gens, celui de ses ressortissants et celui des autres, par des impôts toujours plus élevés, sans commune mesure avec les services qu’il rend et, surtout, qu’il devrait rendre.

En effet cette convention prévoit que, si l'héritier, quelle que soit sa nationalité, réside en France depuis au moins huit ans, il devra s'acquitter de l'impôt sur les successions d'un défunt, qui résidait en Suisse, suivant le régime confiscatoire français en la matière.
Il s'agit donc d'un marché de dupes, qui, s'il ne lèse pas les états cantonaux helvétiques, lèse à coup sûr les héritiers résidant en France d'un Suisse ou d'un Français qui résidait en Suisse.

La convention viole les principes de l'OCDE: oui, justement. Dans le modèle de l'OCDE l'imposition de la succession se fait dans le pays de résidence du défunt et l'imposition des immeubles au lieu de situation. Ce qui était le cas dans la convention de 1953 et ne l'est plus dans celle de 2013.

La convention va créer un précédent: sur 10 conventions signées par la Suisse avec d'autres pays, 2 (avec les Etats-Unis et avec l'Allemagne) prévoient déjà l'imposition subsidiaire au domicile des héritiers. Est-ce une raison pour persévérer dans cette voie avec un autre grand pays, qui impose, comme de juste et comme les autres, la loi du plus fort qui, selon le fabuliste, est toujours la meilleure?

La convention crée une grave insécurité juridique et une absence de convention est préférable: autrement dit, mieux vaut à tout prendre céder à la loi du plus fort que de lui résister. Ce n'est pas avec une telle mentalité que la Suisse a su, depuis ses origines, demeurer libre face aux puissants.

La convention est inique: elle corrigerait des inégalités. En réalité elle aligne les contribuables sur la fiscalité la plus forte, celle de la France. Si la plupart des cantons ont abandonné les droits de successions en ligne directe, c'est bien parce qu'il s'agit d'une imposition inique. Il s'agit en effet de taxer des biens rescapés de multiples taxes, opérées, pendant toute sa vie, sur les revenus et fortunes du défunt.

Il serait temps que la Suisse arrête de courber l'échine devant un Etat étranger qui s'est fait une spécialité de voler l'argent des gens, celui de ses ressortissants et celui des autres, par des impôts toujours plus élevés, sans commune mesure avec les services qu'il rend .

Francis Richard

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Le 11 juillet 2013 la Suisse et la France ont signé une nouvelle convention contre les doubles impositions en matière d’impôts sur les successions. Il serait temps que la Suisse arrête de courber l’échine devant un Etat étranger qui s’est fait une spéci  Lire la suite
clair et net - 20/08/2013 à 06:18 GMT
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