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Dossier : légiférer moins pour réguler mieux (1)

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Publié le 12 janvier 2009
3469 mots - Temps de lecture : 8 - 13 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Depuis quelques semaines, je réfléchissais aux implications de la crise sur la "régulation des marchés financiers", parce que c'est à la mode. Et plus j'avançais dans mes réflexions, et plus je me heurtais à des murs conceptuels. C'est alors que m'est apparue une évidence: les problèmes liés à la régulation de ce secteur ne sont pas propres à la finance. Ils sont ceux du droit de la plupart des pays développés. Et bien que non juriste de formation, malgré un léger vernis culturel sur ces questions, il m'est apparu qu'aucune solution durable ne saurait être trouvée sans repenser les structures institutionnelles définies par notre droit actuel.

 

Je n'ai pas la prétention de réécrire la constitution de la liberté de Hayek ici. Mais je voudrais ouvrir, de façon pas trop décousue je l'espère, quelques pistes sur la façon de faire évoluer les bases de notre droit pour que les formidables progrès permis par la mise en valeur du génie humain dans des sociétés libérales ne soient pas réduits à néant par de mauvaises évolutions législatives qui permettent aux pires calamités économiques de se produire. Comme ce sera long, ce sera un dossier en plusieurs parties. Bonne lecture !

 

-------

 

La crise financière puis économique que nous vivons sera l'occasion pour tous ceux qui vivent de la régulation de demander un renforcement de l'encadrement des sociétés financières par les pouvoirs publics.

 

Nonobstant le fait qu'il a été largement reconnu, même par des personnalités de la gauche "pragmatique", que le secteur financier était l'un des plus régulés qui soit, et que la crise était née du fait de banques très régulées et non des acteurs les moins encadrés du marché, il paraît impossible d'échapper à une réflexion globale sur les règles qui régissent l'activité du secteur financier.

 

Un problème de droit financier, ou un problème de droit ?

 

Mais une telle réflexion peut-elle se tenir en dehors d'une réflexion générale sur notre droit ? Il est permis d'en douter. La complexité des régulations financières n'est pas unique dans le monde dans lequel nous vivons. Du berceau au cimetière, la vie des citoyens de nombreux pays, et notamment du notre, est devenu un parcours du combattant législatif, ou des milliers de loi censées nous protéger, des autres ou de nous mêmes, aboutissent surtout à restreindre abusivement nos libertés. Ces lois engendrent moult effets pervers, viennent à être contournées ce qui en général n'arrange rien, et leurs excès engendrent une vulnérabilité accrue des sociétés envers la corruption. 

 

Il m'apparaît clairement que les problèmes de régulation qui ont pu et ont effectivement entravé la bonne marche de l'économie et de la sphère financière ne sont pas solubles par une seule réflexion sur ces réglementations. Certes, des esprits très malins peuvent se pencher sur la réglementation actuelle, trouver ce qui cloche, proposer des modifications que tout le monde jugera très bonnes, y compris les libéraux, et arriver à vendre le résultat au monde politique, qui se chargera de les appliquer dans la joie et la bonne humeur. 

 

Et comme je le disais dans une précédente note, les vaches peuvent voler aussi. Mais admettons que cela se passe ainsi, et qu'aucun groupe de pression n'en profite pour placer une législation qui serve d'abord ses propres intérêts à court terme. Et alors ? Petit à petit, de nouvelles régulations se grefferont aux anciennes, des scories des anciennes régulations que le législateur aura omis de supprimer, parce qu'elles lui auront échappé, referont surface et entraîneront de nouvelles régulations... La nouvelle régulation portera en elle-même les germes de nouveaux effets pervers, et ces effets porteront en eux les germes d'une nouvelle crise... 

 

Par conséquent, avant de réfléchir aux éventuelles modifications de réglementations que la crise nous suggère, il apparaît essentiel de se pencher sur les processus qui font le droit et permettent de l'appliquer, ainsi que sur les valeurs sous tendues par notre droit. Sans cela, la réflexion sur le contenu des législations risque de rater l'essentiel: lutter contre la propension du droit à se sédimenter,  à générer ses propres contradictions, à suppurer les effets pervers, à se dénaturer avec le temps.

 

Il est bien sûr hors de question de vouloir faire le tour d'un sujet aussi vaste en une seule note. Je me contenterai ici de poser quelques généralités sur la philosophie de la régulation telle que je la perçois, et j'approfondirai ultérieurement comment cette philosophie pourrait être déclinée par rapport aux problèmes posés par la crise financière. Je suppose que les idées que j'exprimerai feront bondir quelques juristes, car mes réflexions sont celles de quelqu'un qui pense le droit tel qu'il croit qu'il devrait être, et pas tel qu'il est. Mon approche est clairement celle du député ou du membre de l'exécutif qui aurait pour mandat de définir ce que seraient les grandes lignes d'une réforme idéale de notre droit dans le cadre d'une nouvelle constitution, pas celle d'un juriste chargé de jouer les gardiens du temple de tous les paradigmes qui fondent notre droit actuel. 

 

J'ajoute que les termes que j'utilise le sont dans leur sens "usuel" et qu'ils peuvent avoir un sens légèrement différent en jargon juridique. Que les professionnels du droit me maudissent jusqu'à la centième génération.

 

L'efficacité de la régulation n'est pas fonction de son poids

 

Toute réflexion sur la crise actuelle et les besoins de réforme qui en découlent suppose un diagnostic de départ correct. Comme les lecteurs de ce blog le savent, l'efficacité d'une régulation ne se juge pas au poids. Les 70 000 pages ajoutées aux lois encadrant les activités financières au lendemain de l'affaire ENRON n'ont en rien empêché certains établissements financiers d'abuser d'artifices comptables pour dissimuler des risques, ou des escrocs de très haut vol de barboter quelques dizaines de milliards. De même, les règles bâle II et assimilées, censées empêcher les banques et les assurances de fonder leur activité financière sur des structures de bilan trop faibles en capitaux propres, ont prouvé, doux euphémisme, un certain manque d'efficacité.

 

En contrepartie, le "zéro régulation" n'est pas une option: tout d'abord, politiquement, c'est absolument invendable, et d'autre part, même la plus libertarienne des sociétés est régulée, a minima certes, mais régulée tout de même. Le tout est de bien définir ce que l'on entend par régulation.

 

Législation de principe vs. législation descriptive

 

A partir du moment ou quelqu'un écrit sur une table de la loi "tu ne tueras point", et ajoute que "si tu tues, tu t'exposes à l'emprisonnement perpétuel", il y a régulation. Cette régulation, bien que minimaliste en apparence, est d'une redoutable efficacité du fait de sa portée: quiconque participe à un homicide, quel qu'en soit la forme et quel que soit son degré de participation, sait qu'il risque gros. 

 

Imaginons a contrario que le législateur, au lieu de s'en tenir à cette définition simplissime basée sur le respect de la vie, ait voulu, dans un accès pédagogique apparemment louable, définir l'homicide par les différentes voies possibles d'administrer la mort, et ait pondu cent pages de lois visant à décrire les usages létaux prohibés: armes à feu, empoisonnement, chambre à gaz, etc... Il apparaît immédiatement que cette régulation serait nettement moins efficace que la version simple: le meurtrier pourrait espérer trouver un moyen de perpétrer un homicide non prévu par les textes, ou jouer sur les mots de l'alinea X de la section Y relative à l'emploi des armes à feu de petit calibre, pour échapper à son juste châtiment. 

 

Dans tous les droits civilisés du monde, la base législative de l'homicide est à peu près gérée de la façon la plus simple qui soit: "tu ne tueras point" est la règle de base, juste entachée de quelques exceptions (cas des conflits armés, par exemple).

 

Naissance du droit complexe (communément et abusivement dénommé "droit positif")

 

L'on pourrait donc imaginer que le droit de propriété puisse être lui aussi géré selon quelques principes simples, comme "tu ne voleras point", "tu respecteras ta signature et tes engagements", "tu ne feras point transaction en trompant tes co-contractants", "tu assumeras tes pertes et rembourseras tes dettes", et "tu encourras sanction et devras réparation pour les préjudices que ta malveillance, ton imprudence et ta négligence auront causés". En cas de litige, le travail du juge consisterait à examiner quels principes ont été violés, avec quelles intentions, et à définir les sanctions et réparations en conséquence. Pour ce faire, il recourrait essentiellement à la jurisprudence, qu'il ferait ou pas évoluer en fonction du contexte de l'affaire jugée.

 

Hélas, une telle simplicité n'est plus de mise dans aucun droit en exercice sur la planète. Lorsque la plupart des bases légales occidentales ont été mises en place, les moyens de circulation des informations concernant les jurisprudences applicables étaient rudimentaires, ce qui pouvait entraîner une variation importante des manières de juger un acte à un endroit et un autre. En outre, le juge aussi dinait en ville, et fréquentait plus volontiers les notables que les gueux. Il pouvait en résulter de fâcheuses collusions, et l'impression désagréable que le droit était une discipline arbitraire.

 

La normalisation législative est donc apparue d'une part comme le moyen de convoyer de l'information sur ce qu'étaient les bonnes pratiques de résolution des conflits, d'une part, et d'uniformiser la pratique du droit d'un bout à l'autre d'un territoire.

 

Objectifs non atteints

 

Las... Les législateurs et les bureaucraties qui gravitent autour d'eux ont vite compris que le pouvoir de légiférer était aussi un moyen d'asseoir leur propre pouvoir, tout en se camouflant derrière des prétextes acceptés par la population. Et d'empiler mille et un texte qui souvent se répètent, voire parfois se contredisent. Il existe aujourd'hui en France une telle complexité législative que les conseillers juridiques des agents économiques sont incapables de garantir la sécurité juridique de leurs analyses. Ils espèrent simplement que leur analyse du droit sera celle retenue par le juge en cas de besoin.

 

D'autre part, plus les lois sont complexes et plus elles tendent à faire l'objet de contournements (le légiféré joue sur les mots), ou... D'arrangements avec le législateur, soit par des aménagements spécifiques de régulation, soit par une corruption pure et simple, voire les deux.

 

Des économistes comme George Stigler ont montré comment la complexité des régulations permettait la "capture" de ces dernières par les agents qu'elles sont censées réguler. J'ai développé quelques exemples dans ce blog: l'essor de la titrisation comme moyen de contourner les règles Bâle II,  ou l'obtention de règles de fonds propres différentes du commun des banques pour les 5 grands établissements d'affaires américains, qui ont depuis soit fait faillite soit été rachetés.

 

Bref, la pléthore actuelle de textes issus de technocraties envahissantes ne semble pas mieux établir de sécurité juridique que l'application de principes volontairement peu détaillés dont l'application repose sur les épaules d'un juge (ou d'un petit nombre de juges). 

 

Le droit naturel absolu, une impossibilité ?

 

Cela ne signifie pas qu'il soit possible, dès demain, de revenir à un droit épuré de toutes les couches sédimentaires que des générations de politiciens ont patiemment accumulées. Certes, un juge pourrait sans doute juger 90% des litiges en appliquant une sorte de version libérale des 10 commandements de Moïse, ou des premiers articles de la déclaration des droits de l'homme de 1789 légèrement revus pour tenir compte des quelques faiblesses qu'on leur a découvertes avec le temps. Si les droits intangibles sont la vie, la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression, alors le juge devra évaluer, dans une affaire donnée, les droits violé, l'existence de motifs excusatoires (légitime défense, principalement) ou aggravants, le degré d'implication (volontaire ou non, donneur d'ordre, complice, exécutant, négligence, imprudence, etc...), les motivations (crapuleux, passionnel, bêtise, ...) et déterminer en conséquence les réparations et éventuellement les sanctions nécessaires. Et notamment, si l'affaire en question relève uniquement de réparations des désordres et des préjudices (civil) ou de la sanction (pénal).

Mais cette approche simple -- et que d'aucuns jugeront simpliste ? -- se heurtera pour les 10% de cas restants à la complexité de notre monde moderne: Comment le juge peut il, par exemple, avec une approche législative aussi minimaliste, trancher des conflits aussi pointus que ceux relatifs à la propriété intellectuelle si nulle part les notions définissant la propriété intellectuelle n'ont été un tant soit peu formalisées ? De même, comment résoudre au mieux les conflits entre créanciers qui naissent de la faillite d'une entreprise s'il n'existe, pour le juge de la liquidation, aucun corps de doctrine auquel se référer ? Exemples non exhaustifs, bien sûr.

 

Le juge aura donc, dans bien des cas, besoin d'informations allant au delà des simples termes des principes de base de type "tables de la loi" pour fonder sa décision. Toute la question est de savoir comment cette information sera construite, et comment elle va vivre. 

 

Le juge a en général trois grandes sources d'information à sa disposition: la loi et ses multiples déclinaisons, la jurisprudence, et les documents de référence -- généralement émis par les grands ordres professionnels --. Ce dernier point est utile, par exemple, pour savoir si un médecin a pratiqué une opération en respectant les règles de sécurité admises par la profession. Ou si un banquier a respecté les bonnes pratiques généralement reconnues par la profession lorsqu'il a placé l'argent de ses déposants.

 

D'une façon générale, une hiérarchie est établie entre ces différents textes. Il conviendra de se demander laquelle serait la meilleure.

 

Des valeurs bafouées ? Exemple de la liberté d'expression

 

En droit actuel, les textes  posant les valeurs défendues par notre constitution (DDH de 1789, de 1946, valeurs de l'union européenne) ne sont pas utilisables telles quelles par le juge, seules leurs transpositions dans le droit civil et pénal le sont. De fait, bien que la constitution soit censée être le texte de référence de notre droit, et que les déclarations des droits de l'homme en forment le socle des valeurs, le juge français doit constamment appliquer sans faillir des lois qui constituent une violation éhontée des principes de ladite déclaration des droits de l'homme. 

 

Un exemple: La DDH prévoit que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi". Il faut croire que le législateur a eu une interprétation particulièrement extensive de la notion de trouble à l'ordre public lorsqu'il a attenté à diverses reprises au droit à la liberté d'opinion, que ce soit par les lois anti-racistes, anti négationnisme, anti port du foulard, anti incitation à quitter la sécurité sociale... L'ordre dans lequel je cite ces interdits n'est pas innocent: on commence par un interdit "consensuel", on finit par un interdit de politique générale...

 

Loin de moi de défendre les idées racistes ou négationnistes (pour la sécu, là...), mais à partir du moment où l'on commence à maltraiter le principe de liberté d'expression au motif que certaines opinions sont très majoritairement impopulaires (exemple: le racisme), alors il est très difficile de s'opposer à de nouvelles interdictions liées aux perceptions politiquement correctes du moment. S'il vient à l'idée d'un historien de remettre en cause le qualificatif de "génocide" concernant le drame Arméno-Turc du début du siècle dernier, cela peut être contesté, mais en aucun cas cela ne devrait pas pouvoir être interdit. Et par conséquent, même si moralement, une telle remise en cause me choque, il me parait difficile, sur la même base, d'interdire la remise cause de la shoah par tous les dieudonnés, lepens, et faurissons de la planète. 

 

Car alors, comment être certains d'éviter une évolution vers ce qui se passe en ce moment en Russie, ou  un pouvoir sans garde fou fait accuser "d'extrémisme" des personnalités dont le seul tort est de manifester pour plus de libertés nous montre combien un pouvoir irrespectueux du peuple peut exploiter les failles dans notre détermination à défendre les libertés ? Seule la garantie de la liberté d'expression des gens aux idées les plus nauséabondes garantit votre liberté d'expression.

 

Mais revenons au fond justifiant cette digression: bien qu'en théorie, nos valeurs fondamentales protègent la liberté d'expression, notre constitution permet le vote de lois bafouant ces valeurs fondamentales. Toute la question est de savoir comment empêcher cette inversion des valeurs.

 

Voilà qui nous éloigne de la crise financière, me direz vous. Repensez y à deux fois. 

 

Droit de propriété et droit des affaires

 

Il en va de même dans tous les autres domaines du droit, y compris dans ceux qui ont joué un rôle majeur dans le déclenchement de la crise actuelle. Encore un exemple: vous ne pouvez pas utiliser votre terrain à quoi bon vous semble, quand bien même votre usage ne créée pas de préjudice à autrui : vous devez en passez par le bon vouloir de législateurs qui "zonent" le territoire et qui font le lit des propriétaires établis et des planificateurs professionnels. Cette violation flagrante du droit de propriété pourtant garanti par la DDH, abondamment documentée sur ce blog, a été une des composantes centrales de la formation d'une bulle immobilière aux effets dévastateurs.

 

De même, au siècle dernier, des politiciens, dans le monde entier, s'arrogèrent ils le droit d'interdire l'utilisation des métaux précieux comme instrument de transaction, rompant le lien entre monnaie papier et étalons métalliques, et depuis longtemps, les états interdisent aux établissements financiers de mettre en circulation des monnaies qui feraient concurrence aux monnaies étatiques pourtant dévaluées année après année. Il en résulte que la monnaie est aujourd'hui gérée par des banques centrales dont la sagesse des comités directeurs peut parfois être questionnée, surtout en ce moment. 

 

L'interdiction faite à des entrepreneurs de proposer des moyens de paiement concurrents de la monnaie monopolistique, et l'interdiction pour les personnes d'utiliser des moyens de paiement alternatifs, deux attentats à la liberté individuelle, conduisent à laisser le système monétaire et financier opérer un vol des épargnants sous la forme d'une inflation dont on nous a affirmé qu'elle était maîtrisée, mais dont on peine à imaginer qu'elle puisse le rester dans les années à venir, vu la façon dont les banquiers centraux maltraitent leurs bilans. Et nous ne pourrons que constater les dégâts provoqués par ces agissements, sans moyen ni de nous en protéger, ni de demander des comptes aux responsables.

 

Continuons.  Bien des patrons de grandes banques, peu ou pas actionnaires de leur établissement, ont ouvertement arbitré en faveur de leurs bonus à court terme dans  une période récente et contre la pérennité du placement de leurs actionnaires. Risquent ils des sanctions ? Peu probable, sauf cas extrêmes: a défaut d'avoir respecté l'esprit de la loi, ils en ont respecté la règle, qu'elle soit inscrite dans les tables des accords de Bâle ou de leurs déclinaisons locales. "Mais monsieur, j'avais assez de fonds propres, j'ai respecté Bâle II !". Certes, mais avez vous été prudents ? Et l'état, en prenant l'habitude de garantir et de sauver moult établissements à la gestion déficiente avec l'argent pris aux contribuables d'aujourd'hui et de demain, a-t-il renforcé le sens des responsabilités des dirigeants de grandes institutions financières ? 

 

Quand les lois violent les valeurs fondamentales du droit, les ennuis ne sont pas loin

 

Bref, les violations aux droits et devoirs fondamentaux permises par la loi, en contravention avec les droits de l'homme tels que définis en 1789 (ou par le bill of rights), sont à la source de la plupart des ennuis que connaissent notre société. 

 

Nous devons retrouver des processus législatifs qui garantissent bien mieux qu'actuellement les droits fondamentaux des citoyens, notamment face aux lois qui favorisent certains lobbys bien établis au détriment de ceux qui pourraient leur faire concurrence, ou au préjudice des simples citoyens. Et pour cela, il faut en revenir à des processus législatifs qui garantissent que la loi restera axée sur des principes forts qui ne seront pas torturés par une profusion textuelle hors de tout contrôle.

 

Quels pourraient être ces processus ?  Rendez vous dans une prochaine note !

 

Vincent Bénard

Objectif Liberte.fr

Egalement par Vincent Bénard

 

Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones dédiés à la diffusion de la pensée libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement, crise publique, remèdes privés", ouvrage publié fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de marché pour y remédier.

 

Il est l'auteur du blog "Objectif Liberté" www.objectifliberte.fr

 

Publications :

"Logement: crise publique, remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat

Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république, bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La doc française, avec Pierre de la Coste

 

 

Publié avec l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits réservés par Vincent Bénard.

 

 

 

 

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Vincent Bénard, ingénieur et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org).
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