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Cours Or & Argent

En Allemagne, le gouverneur de la Bundesbank n’est pas content !

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Publié le 26 janvier 2015
811 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 18 votes, 4,6/5 ) , 6 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Au moment où je m’apprête à écrire ces lignes, le parti Syriza est donné largement vainqueur en Grèce avec, selon les dernières rumeurs, une majorité absolue. Nous découvrirons l’ampleur de la victoire de ce parti demain, lundi, et nous pourrons observer comment les marchés prennent la chose, mais grâce à l’intervention résolue de Mario Draghi qui a autorisé tous les gouvernements de la zone euro à battre monnaie comme ils le souhaitent ou presque, les choses devraient relativement bien se passer en tout cas dans un premier temps. À plus long terme, vous savez ce que je pense de la situation et ce plan de la BCE est en réalité un détricotage de la zone euro, un détricotage en règle qui pose les bases de la future séparation amiable.

D’ailleurs le petit père des pauvres européens, Mario Draghi, sait très bien qu’il a juste offert encore une fois un peu plus de temps aux politiciens de la zone euro mais de là à ce qu’ils utilisent ce temps avec intelligence et clairvoyance, il n’y a qu’un pas qu’évidemment personne ne veut sauter, car dans un an, nous aurons dépensé 1 100 milliards d’euros sans doute pour pas grand-chose. La croissance sera faible, les dettes encore plus élevées, le chômage toujours en hausse, les impôts devront remonter, bref, ce sera la même situation ou presque avec 1 100 milliards d’euros de dettes en plus… Et là se posera toujours la même question de savoir s’il faut refaire ou pas un autre QE…

Et le petit père des pauvres européens n’est pas le seul à le savoir car le patron de la banque centrale allemande lui aussi le sait et le fait savoir sans beaucoup de discrétion d’ailleurs et, soit dit en passant, ses arguments sont parfaitement justes. Jugez-en donc par vous-même.

Le président de la Bundesbank critique le programme de la BCE

Selon une dépêche Reuters, « le président de la Bundesbank Jens Weidmann a exprimé des doutes sur l’efficacité du programme de rachat d’actifs annoncé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) destiné à relancer l’activité économique en Europe ».
1/ « Il estime que la faiblesse de la croissance au sein de l’Union européenne est d’abord liée au degré élevé d’endettement et au manque de compétitivité de certains pays membres. « Il appartient aux gouvernements concernés de corriger cela ».

2/ « Il est difficile d’estimer les effets que cela pourra avoir mais il est probable qu’ils seront moindres que ceux connus aux États-Unis après la crise financière de 2008. » Car « le niveau des taux d’intérêt était bien plus élevé aux États-Unis lorsque cela a commencé. De plus, les entreprises américaines ont plus fréquemment recours aux marchés pour se financer et les achats de la banque centrale ont de fait un impact plus direct chez eux que dans une économie (plus largement) financée par les banques ».

3/ « La décision de la Banque centrale européenne comporte, à ses yeux, des désavantages et des risques pour la monnaie unique. »

4/ « Les taux d’inflation sont, bien sûr, très bas en ce moment mais cette tendance à la baisse est liée à la faiblesse des prix pétroliers ».

Ce qui est sûr c’est qu’avec l’effondrement des prix du pétrole l’inflation ne peut pas repartir à la hausse alors que la croissance est faible et faire un QE à ce moment-là ne changera rien à l’effondrement du prix du pétrole et donc à une inflation basse…

Ce qui est sûr c’est qu’actuellement les taux d’emprunt des États européens étaient déjà particulièrement bas et que le QE va certes les faire baisser encore un peu plus mais hélas, l’essentiel du chemin vers zéro avait déjà été fait avant… Cela aura donc peu d’impact macroéconomique. Cela a, en revanche, un impact fort en terme de confiance. À partir du moment où les banques centrales achètent les dettes, la liquidité des dettes est assurée et, par définition, il ne peut pas y avoir de faillite lorsque la banque centrale s’engage à vous reprendre vos titres en cas de problème et ça, ce n’est effectivement pas rien, mais cela ne règle aucun problème. Aucun.

Cette politique monétaire n’est pas une réponse crédible au manque de croissance, n’est pas une réponse au chômage élevé, n’est pas non plus une réponse à l’austérité que l’Europe continue à pousser comme étant la seule issue possible à la crise alors que cela nous emmène tous à une situation grecque.

Encore une fois, il n’y a aucune bonne solution, la mort par la rigueur ou la mort par l’hyperinflation, dans tous les cas, il n’y a pas d’issue positive possible. Juste du temps que l’on peut encore gagner.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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Charles Sannat est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires Il a exercé les fonction de directeur des études économiques de la société Aucoffre.com de 2012 à 2015, et créé le Contrarien Matin un site de « décryptage quotidien, sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique ». Il a fondé en Septembre 2015 le site Insolentiae.com et se consacre depuis pleinement à ce nouveau projet éditorial.
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Weidmann "critique"... Et après ? ça sert à quoi? Ca change quelque chose ou il se donne bonne conscience ?
"...un détricotage en règle qui pose les bases de la future séparation amiable." Et il roule pour qui Super-Mario ???? Pour les européens ou pour sa maman Goldman-Sachs ????
Bref, l'heure des Assignats est venue !
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Finalement, pas de majorité absolue. Il faudra analyser la situation, et puis voir qui aura les b**nes de faire quelque chose de plus radical.

En attendant, question "radical", Boko Haram s'empare d'une nouvelle ville, et la minorité infime se réveille aux Philippines où 49 policiers sont morts en essayant de la chasser d'un village qu'elle occupe.
Faut-il encore mentionner les morts en Egypte ?

Concernant ce que dit le monsieur de la Bundesbank, il est vrai que le pétrole doit peser sur l'inflation. Le jour où cette anti-bulle éclatera, en combinaison avec l'inflation artificiellement provoquée par les milliards du QE, ça va faire mal.

Aux USA, le Q1 2015 risque d'être décevant, ils attendent "la plus grande tempête de neige jamais vue" pour aujourd'hui. (C'est fou comment ces records s'accumulent, il y avait déjà eu "Snowmaggedon", chaque année ils ont un événement météorologique record. Soit il y a un problème dans notre perception des choses, soit il y a un problème dans la nature).

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Je reste persuadé que si la population était armée ou du moins possédait des milices, les gugusses de boko haram (sans majuscule !) feraient moins les marioles. Même avec des armes "obsolètes". Qu'un projectile sorte d'une kalach' ou d'une MAT 49, pour le type qui la prend en pleine tronche, le résultat est le même !
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Les frères Kouachi portaient des gilets.
Ceux-ci arrêtent les parabellum d'une Mat49 mais pas les munitions plus longues et plus pointues des Kalachnikov/Famas et similaires.

Les gilets adaptés aux munitions d'assaut sont rares et chers. On n'est pas près d'en trouver en quantité en Afrique. De plus, si le porteur ne meurt pas, il peut quand même être mis hors de combat par une paire de côtes cassées.
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Seulement à condition de former des milices professionnelles (comme au Mexique où cela a dégénéré d'ailleurs). Avoir une arme n'est pas suffisant, il faut savoir s'en servir. Les jihadistes sont des malades, prêts à mourir, ils se lancent droit sur leur adversaire et commettent les pires atrocités.
On a vu le résultat de cette tactique en Irak quand 800 jihadistes de l'EI ont chassé 30 000 soldats irakiens (armés) d'une ville uniquement grâce à l'effet psychologique.

Donner des armes à la population, maintenant, ne ferait que ralentir un peu l'avancée des jihadistes, mais par la suite leur donnera plus de force car ils pourront ramasser les armes des civils tués. Déjà qu'ils peuvent se servir allègrement dans les casernes militaires qu'ils viennent de conquérir :s

La stratégie de l'armement de la population fonctionne contre une armée "précieuse", par exemple celle des USA où chaque soldat perdu provoque un effet psychologique important au pays (pendant la guerre du Vietnam cela a joué un rôle majeur dans la défaite des USA). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'armée US avait choisi le M-16 comme arme principale (alors que les Soviets s'armaient de AK-47). Rudement efficace, mais très difficile à utiliser sans entraînement spécifique, et virtuellement impossible à entretenir sans le matériel adéquat. Si des soldats US meurent au combat, l'ennemi ne pourra pas profiter pleinement de leurs armes. (La nouvelle arme des Marines est le SCAR, plus résistant et facile à entretenir, mais avec un fort recul, ce qui veut dire que seuls des soldats entraînés peuvent le manier au combat).

Les jihadistes, eux, s'en fichent de leurs pertes : à part les dirigeants, la plupart des soldats sont prêts à mourir, et chaque mort est considéré comme un martyr par ceux qui les soutiennent. Pour les arrêter, il faudra les tuer jusqu'au dernier.

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Dernier commentaire publié pour cet article
Seulement à condition de former des milices professionnelles (comme au Mexique où cela a dégénéré d'ailleurs). Avoir une arme n'est pas suffisant, il faut savoir s'en servir. Les jihadistes sont des malades, prêts à mourir, ils se lancent droit sur leur  Lire la suite
RalphZ - 26/01/2015 à 12:15 GMT
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