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Cours Or & Argent
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En finir avec les interprétations fallacieuses.

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Publié le 10 décembre 2016
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Rubrique : Editoriaux

Paris, le 10 décembre 2016.

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"

a chanté le poète.

Qu'en est-il de l'économie politique, dont la conscience ne saurait être appréciée dans les applications irraisonnées d'autres sciences qui lui sont assénées, mais dans la vérité ?

1. La notion de "concurrence".

Exemplaire de la question ont été,

- d'une part, ce qui tourne autour de la notion de "concurrence", à savoir la liberté en économie politique selon les mots de Frédéric Bastiat (1850) à divers moments de son livre intitulé Harmonies économiques et,

- d'autre part, son interprétation par une application mathématico-physique, à savoir l'"élasticité-prix en monnaie" infinie d'une offre de choses.

Rapidement au XIXème siècle, en effet, ont été juxtaposée par des économistes à la notion de "concurrence",

- d'abord, des épithètes et l'hypothèse de la notion de "concurrence pure et parfaite" qui voulait que les prix en monnaie de l'offre de marchandises ne varient pas, 

- puis, par la suite (en particulier, décennie 1930), la déduction de l'hypothèse opposée, à savoir l'hypothèse de la notion de "concurrence imparfaite".

Des économistes ont aussi vu d'un bon œil que les hommes de l'état fixassent les prix en monnaie des choses.

2. Concurrence et réglementation des prix en monnaie.

Ainsi, des prix en monnaie invariables sont apparus comme le résultat possible de deux considérations qui n'avaient rien à voir l'une avec l'autre, à savoir une définition de la "concurrence" et une, de la "réglementation étatique des prix en monnaie".

On était bien loin de la liberté de chacun dont des économistes comme Say, Bastiat ou Pareto avaient rendu science tout au long du XIXème siècle (cf. ce texte de décembre 2016).

Au contraire, on était tout proche des malfaisants qui appliquaient la notion mathématico-physique d'"élasticité-prix en monnaie" à l'économie politique et l'interprétaient comme "concurrence", quand ils la supposaient "infinie" dans le cas de l'offre de marchandises.

Simultanément, ils excluaient de l'interpréter comme réglementation étatique des prix en monnaie.

3. De la chose à la marchandise.

Reste que la marchandise n'a pas de prix en monnaie avant tout acte d'échange de choses, sauf à se situer ex post, après son "marché conclu", et avoir mis l'accent sur le résultat de l'acte d'échange.

D'ailleurs, la "marchandise" est, en vérité, d'abord, chose, objet ou service, produit ou facteur de production, avant d'être dénommée "marchandise".

Une fois l'acte d'échange de choses abouti, le "marché conclu", quand la chose est devenue marchandise, le prix en monnaie et la quantité de marchandise échangée qui vont désormais de pair, sont observés par les gens.

. Echange direct et échange indirect.

A ce propos, il convient de distinguer l'échange direct et l'échange indirect.

L'échange direct, synallagmatique, concerne  nécessairement deux personnes sur des choses qu'elles ont, chacune, en propriété et Pareto en a démontré le développement avec sa "boîte" (cf. ce texte de juillet 2014).

La tierce personne peut l'observer ou non.

L'échange indirect concerne

- soit les deux échanges synallagmatiques d'offre et de demande successives de choses d'une personne,

- soit l'offre d'une population ou la demande d'une autre, telles que développée, en 1838, par Antoine Augustin Cournot (1801-77) ou conçue, par la suite, par John Stuart Mill (1806-73) .

Dans le premier cas dont Pareto a démontré le développement, comme précédemment, la tierce personne peut l'observer ou non.

Dans le second, les gens des populations ne peuvent qu'imaginer tout ce qui s'est produit par la théorie.

4. De l'échange à la théorie des prix en monnaie.

Pour l'économiste, l'intérêt que présente la "boite de Pareto" à la fin du XIXème siècle a justement été de montrer que la valeur d'échange de deux choses entre deux personnes résultait de l'accord dont étaient convenues celles-ci sur les marchandises, que celles-ci fussent "non monnaie" (c'est-à-dire valeur des échanges directs) ou "monnaie" (c'est-à-dire valeur des échanges indirects).

Quoiqu'un de ses éléments fût dénommé "prix en monnaie", on pouvait comprendre aussi que ce que la valeur identifiait, était,

- d'une part, un "taux d'échange" convenu d'une marchandise dans l'autre, monnaie ou non, et

- d'autre part, une "quantité unitaire de monnaie" convenue.

a. Valeur de l'échange, direct ou indirect.

Il s'est avéré que la valeur de l'échange, direct ou indirect, convenu pouvait encore être juxtaposée à

- celle qu'avait développée, en 1838, Cournot comme égalité des hypothétiques lois d'offre et de demande de marchandises ou

- celle qu'avait conçue Mill comme rapport entre la demande et l'offre de marchandises.

Le fait est que l'ensemble de ces considérations a donné lieu à ce que des économistes ont dénommé "théorie des prix", la privant d'une partie de sa réalité, à savoir celle des quantités de marchandises concomittantes.

b. Les prix en monnaie.

Malgré tout cela, et jusqu'à Pareto, la notion de "prix en monnaie" semble n'avoir pas été bien cernée par les gens, économistes ou non.

Je n'en veux pour preuve que ce qu'écrivait Carl Menger (article de 1892 intitulé « La monnaie, mesure de la valeur » écrit en français) à propos de la notion de "taux d'échange" créée par Stanley Jevons selon Pareto (1896-97):

"Ayant cependant reconnu que les rapports d’échange sont déterminés

- non par un mesurage de valeur quelconque,

- mais par le rapport de l’offre à la demande,

il nous reste à expliquer comment les prix sont fixés par ce rapport et sans mesure préalable." (Menger, 1892).

5. La notion de "liquidité".

Comme si certains d'entre ces économistes avaient constaté leur erreur sur l'interprétation de la notion mathématico-physique d'"élasticité-prix en monnaie" infinie de l'offre de choses comme de la "concurrence", et abandonné en conséquence l'application, une autre application a été trouvée et employée par leurs soins.

C'est celle centrée sur la notion de "liquidité" qui, au départ, c'est-à-dire au début du XXème siècle, avait été elle-même une application de physico-chimie à la comptabilité en droits constatés (cf. Hutt, 1956).

. Les états de la matière.

Les physico-chimistes venaient, en effet, d'admettre dans leur domaine l'idée que la matière avait trois grands états, à savoir ceux d'être "solide", "liquide" ou "gaz", et que, par variations des conditions de pression et de température, on pouvait passer de l'un à l'autre.

Soit dit en passant, aujourd'hui, un quatrième état de la matière vient d'être envisagée, à savoir celui de "plasma".

Le plasma en physique

État de la matière (au même titre que liquide, solide ou gaz).

C'est de la matière partiellement ou totalement ionisée.

Les plasmas sont un milieu constitué d'un mélange de particules neutres, d'ions positifs (atomes ou molécules ayant perdu un ou plusieurs électrons) et d'électrons négatifs.

Un plasma est électriquement neutre et ses particules interagissent les unes avec les autres (cf.

http://www-fusion-magnetique.cea.fr/fusion/ph...ique/plasma.htm )

Une lampe à plasma est une lampe décorative qui utilise la luminosité du plasma.

Le plasma quark-gluon est un plasma qui constituerait les grandes étoiles à neutrons avant qu'elles ne s'effondrent en trou noir.

Le plasma en technologie

Technologie développée pour les écrans plats, qui permet d'obtenir une image très lumineuse et très contrastée sur des surfaces importantes.

Concrètement, la dalle "plasma" fonctionne à l'aide de deux gaz enfermés dans des petites cellules qui s'apparentent aux pixels d'un vidéoprojecteur.

Le premier, le phosphore, est chargé d'illuminer la dalle en produisant de la lumière.

Le second, le plasma, fonctionne comme un masque et se charge de transmettre l'impulsion électrique qui va déterminer la couleur et le contraste de chaque pixel.

Cette technologie est aujourd'hui bien maîtrisée mais son industrialisation onéreuse la réserve encore à des écrans et des téléviseurs de prix élevé.

Un écran à plasma est un écran plat dont la lumière est créée par du phosphore excité par une impulsion électrique de plasma entre deux plaques de verre.

Le plasma en biologie

Partie liquide du sang qui représente environ 55 % de son volume.

Le plasma est composé d'eau et contient des lipides (graisses), des hormones, des facteurs de coagulation et plus d'une centaine de protéines dont la principale est l'albumine.

. L'interprétation économique.

Bref, des économistes sont passés ... "de l'élastique à la piscine" dans la première moitié du XXème siècle.

Et l'"ami Keynes" a pu proposer en 1936, dans sa target="_blank" Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, la notion "magistrale..." de "préférence pour la liquidité" pour caractériser une composante de la demande de monnaie, tout en faisant intervenir des taux d'intérêt fixés (sous-entendu ... par le banquier central, monopoleur privilégié sans raison...).

6. Un dernier mot.

Vingt-cinq ans plus tard (1962), John Hicks est revenu sur la notion de "liquidité" à l'occasion des débats en Angleterre sur le target="_blank" Rapport Radcliffe (1957) pour faire part de ses réserves sur les notions économiques en relation avec l'interprétation de la notion physico-chimique de "liquidité".

Et aujourd'hui, on n'en est toujours pas sorti à cause, en particulier, du capharnaüm monétaire (cf. ce target="_blank" texte de septembre 2011).

Les mots "liquidité" et "monnaie" rivalisent ... de désinformations dans les discours du cartel des banquiers centraux, à commencer par celui de la "zone €uro" (cf. ce target="_blank" texte du 8 décembre 2016), et les gens n'y comprennent rien.

Il faut en finir!

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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