Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Halalalala… Que c’est difficile parfois d’évoluer dans ce monde de fous. Emmanuelle Cosse avait deux choses à faire… Non, 3 pour être précis.
La première, ne rien faire.
La deuxième ? Profiter d’être ministre, des gueuletons entre amis, de la cantoche du ministère et de sa voiture de fonction… et surtout ne rien faire.
Enfin, la troisième chose qu’elle avait à faire, si une envie irrépressible d’encadrer quelque chose lui venait, c’était plutôt d’encadrer Denis son mari volage que les loyers !!
Du coup, je ne sais plus faire la part des choses avec ce gouvernement, entre la connerie pure de nos sinistres abrutis de ministres, et la démagogie la plus absolue du genre, « et les neuneus, pour vous faire voter pour nous l’année prochaine, on vous dit qu’on encadrera les loyers dans deux ans, comme ça quand on sera pas élu, eh bien on ne pourra pas le faire, et donc en fait on fait juste un effet d’annonce »…
Les conséquences délétères des effets d’annonce…
Comme personne au gouvernement ne comprend rien à rien et surtout pas aux sujets économiques, ils ne se rendent même pas compte que leur annonce va bloquer le marché pendant les deux prochaines années.
Je ne sais pas vous mais moi, je n’ai pas envie d’investir dans un loyer encadré, déjà que l’immobilier ne rapporte plus rien aux propriétaires dans les grandes villes. Le rendement est négatif lorsque l’on prend en compte la… fiscalité ! Et je ne parle même pas des travaux obligatoires en raison des normes décidées uniquement pour obliger les gens à dépenser et donc faire tourner l’économie et les artisans…
Surtout, n’investissez pas dans l’immobilier locatif : c’est devenu une absurdité économique. D’ailleurs, les chiffres ne mentent pas. À Paris, où l’encadrement des loyers est en vigueur, la baisse du nombre d’investisseurs est de… 20 % !!
Oui mais quand même les « loyers y sont chers »…
Certes, eh bien vous n’avez qu’à habiter ailleurs, la France ne se résumant pas à Paris. D’ailleurs, les nouvelles technologies, le télétravail sont autant d’éléments qui permettent une relocalisation des gens sur le territoire… mais encore faut-il lever le bout de son nez du guidon et se dire qu’une autre vie est possible que celle d’un logement moyen, dans une banlieue moyenne (je reste soft) avec un job moyen et un salaire très moyen faisant en sorte qu’en fait vous êtes pauvre à Paris !!
Il faut accepter que Paris, comme toutes les grandes capitales mondiales, exclut les pauvres et les classes moyennes au profit d’une caste de riches. C’est ainsi. On peut aussi fermer nos frontières et empêcher les riches qataris d’acheter de l’immobilier parisien… mais ce n’est pas la décision prise, bien évidemment.
Si un couple gagne 3 000 euros et qu’il doit payer 1 500 euros de loyer (pour un 3 pièces), alors il lui reste 1 500 euros pour vivre tout le mois.
Si ce même couple habite Tulle, il paiera 500 euros de loyer pour un 4 pièces et encore… sans négocier ! (Si je parle de Tulle, c’est parce que Hollande ne va pas tarder à y habiter de nouveau au train où vont les choses.) Il leur resterait donc 2 500 euros…
Mais là où le calcul devient intéressant, c’est que si ce couple gagne moins, disons… 20 % de moins en province (soit 600 euros de moins), ils auraient un reste à vivre tout de même supérieur à celui de Paris.
La conclusion est sans appel: ceux qui n’ont plus les moyens de vivre à Paris doivent quitter Paris. D’ailleurs, ce mouvement est en train de prendre de l’ampleur, et ce n’est que le début.
Voilà ce qu’il va se passer…
En encadrant les loyers, il y aura de moins en moins d’investissements.
En augmentant les normes, il y aura de plus en plus de travaux à faire et cela va entraîner un refus des investisseurs… d’investir.
En jouant le locataire contre le propriétaire, il y aura de moins d’investisseurs et au final de constructions neuves.
L’État, à bout de souffle financièrement, ne pourra plus construire de logements sociaux ni faire les travaux nécessaires là où cela le mérite.
Finalement, la pénurie de logements va aller en s’aggravant, les riches partiront – comme c’est déjà le cas avec le départ de 10 000 millionnaires en 2015, dont l’essentiel sont des Parisiens –, puis nous allons accélérer la paupérisation de notre pays.
Je ne suis pas concerné en tant que propriétaire par l’encadrement des loyers, je sais en revanche que c’est une immense bêtise et un immense gâchis dont les conséquences sont évidentes à prévoir.
Je ne suis pas contre les riches, nous avons besoin d’une classe bourgeoise. Toute économie développée dispose d’une classe supérieure importante.
Ce gouvernement est une catastrophe.
Ha, dernière chose… En louant en meublé par certaines plateformes Internet… les loyers ne sont pas encadrés. Alors que l’État souhaite lutter contre ce phénomène, encadrer les loyers ne peut que pousser les propriétaires à retirer des biens du marché immobilier classique ! Absurde.
La seule chose qui nous sauvera peut-être cette fois, c’est que cette administration soit virée en 2017 et que les successeurs enterrent cette mesure.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !