| Sans surprise, le sommet européen a confirmé qu'un Hold Up de plus de 1000
milliards d'Euros était en préparation. Simplement, cette fois ci, les rôles
sont renversés, ce sont les banques mal gérées qui vont braquer les
contribuables, grâce à une "recapitalisation" sur fonds publics, via l'EFSF,
Fonds Européen de Stabilité Financière.
Vous avez aimé l'EFSF ? Vous allez adorer le MES...
Mais ce n'est rien à côté de ce qui nous attend avec la création du MES
(mécanisme européen de stabilité), dès 2013, en succession de l'EFSF.
Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) n'est rien d'autre qu'un acte de guerre
perpétré par les pouvoirs exécutifs de la zone Euro contre leurs propres
citoyens. Et je pèse mes mots.
En effet, les textes du projet de traité prévoient :
• Selon l’article 9.3, « les membres du MES s’engagent de manière irrévocable et
inconditionnelle à honorer sur demande tout appel de fonds adressés à eux par le
Directeur général en vertu de cet alinéa, et ce dans les sept jours après
réception. » Faute de quoi les récalcitrants pourront être poursuivis en
justice. Les futurs gouvernements français ou allemands quels qu’ils soient
n’auront donc d’autre choix que de payer.
• L'article 10 permet au Conseil des gouverneurs, composé seulement des
ministres des Finances de la zone euro, d'augmenter le plafond du MES sans en
rendre compte à aucune autorité. Les articles 27 et 30 précisent également que
ce fonds ainsi que ses dirigeants bénéficieront de l’immunité de toute forme
d’action en justice et n’auront de compte à rendre à personne.
• Ils stipulent également que nul n'aura le pouvoir d'enquêter sur les décisions
du MES et que toutes ses archives seront inaccessibles à toute forme de justice.
Le MES sera administré par les ministres des finances européens, mais géré au
quotidien par un "Board de directeurs", désignés par eux, qui auront donc accès
en toute impunité à un pot de miel de plusieurs centaines de milliards d'Euros.
Je n'ose imaginer des personnes au profil psychologique d'un politicien standard
français, ou grec, ou italien, à la tête de ce magot dans de telles conditions.
Parmi les rares partis politiques à dénoncer cette abomination, le Parti Libéral
Démocrate, dont je m'honore en l'occurrence de faire partie.
Tout ça va très mal finir...
Ajoutons à cela que l'annexe 1 du traité prévoit que l'Allemagne amène 27% des
fonds, la France 20%, puis, et c'est là que cela devient vraiment "comique", à
condition de savoir rire jaune, l'Italie à 18% et l'Espagne à 12. Sachant que
ces deux pays sont eux-mêmes au bord de l'asphyxie, et que la France ne vaudra
guère mieux sous quelques semaines, on se demande comment de tels éclopés
pourront abonder leur part pour s'auto-soutenir. Les Allemands -la population,
pas la baderne qui leur sert de chancelière- vont bien finir, un jour, par
sortir de leur apathie et refuser cette gabégie. Et le jour où le peuple
allemand réclamera le retour du Deutsch Mark, plus rien ne pourra freiner la
chute des états surendettés de la zone Euro, faute de prêteurs. Nous compris.
Et tant que cette mascarade durera, la France et l'Allemagne comptabiliseront à
elles deux 47% des droits de vote au Board du MES. Je doute que tous les petits
pays acceptent ad infinitum le diktat franco-allemand sur l'usage de ce fonds...
Sans parler du risque de résurgence de mouvements de type "Brigades rouges"
contre les intérêts des états français et allemands. J'exagère ? On me l'a déjà
dit sur d'autres sujets. Une telle accumulation d'ignominies ne peut pas bien se
finir.
Est-il encore temps d'empêcher ce hold up ? S'il faut s'indigner, c'est
maintenant.
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