Fake news, l’impossible débat ? Les données puisées sur le net par les IA
ne sont pas toutes de première qualité, on s’en serait douté. Mais lorsque
Facebook donne accès à des données personnelles pour qu’un autre tente de
faire pencher des opinions politiques, ça sent vraiment mauvais. Alors, après
avoir tapé sur les doigts de Mark
Zuckerberg qui a promis qu’il ne recommencerait plus, que fait-on avec
ces fausses informations qui pourraient nous être diffusées ? Et bien pas
grand chose et il est assez simple de comprendre pourquoi ! Les élus de
notre gouvernement se sont penchés sur la question et évidemment cela se
passe plutôt mal. L’idée est celle d’une loi qui permette « pendant
les périodes électorales que l’on puisse, non pas censurer, mais réguler, et
particulièrement sur les plateformes (Facebook, Twitter, etc..) »
comme l’a annoncé Stanislas Guerini, député LREM, manifestement bien
« piquousé » à la doctrine macroniènne. Je ne peux supposer que la
nuance entre réguler et censurer doit être assez subtile, en tout cas bien
suffisamment pour que l’on puisse s’en émouvoir.
Bien sûr, c’est pas bien de dire n’importe quoi et de colporter de fausses
nouvelles, mais qui déteindra la vérité en ce domaine et de quel droit ?
Parce que le gouvernement le dira, ce sera forcément vrai ? Imaginez en effet
la tête de l’opposition, Le Pen et Mélenchon en première ligne qui
s’insurgent, à juste titre, contre ce qu’ils considèrent être une censure.
Mais bon, les choses ne sont pas encore entérinées sur ce projet de
loi. Tout d’abord comment qualifie-t-on une fausse nouvelle ? Le sujet a
tellement fait débat que cette première pierre n’a pas trouvé de réponse
après deux journées à en parler. Lorsqu’il reste 157 amendement à examiner,
ce n’est pas encore pour tout de suite. Néanmoins, ce déni de démocratie,
particulièrement dangereux, qui viserait à « réguler »
l’information en période électorale porte un autre nom…le totalitarisme. Et
enfin, lorsque des sites étrangers diffuseront des infos, je me demande bien
quel sera le réel pouvoir de l’Etat pour poursuivre qui que ce soit…
Les seuls à faire les frais de tout ceci, c’est nous, les « sans
dents », les incapables de réfléchir tout seuls, tellement incultes que
l’on n’est pas capable de faire la différence entre le faux et le vrai, entre
la calomnie et la propagande… Nous qui croyons tout ce que nous voyons à qui
nos chers politiques vont faire la plus grande des faveurs. Nous protéger de
toutes ces vilaines choses pour que nous lui soyons tellement reconnaissants
et que surtout, nous puissions voter en toute objectivité pour le plus propre
de tous nos candidats…
Il n’est pas trop tard…Mais presque !
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
« L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore
de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours
du robot le plus perfectionné ».
Jean Delumeau
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