Il y a cinq ans, je m'autorisais une
attaque frontale contre la définition donnée par
les écologistes du développement durable, définition
hélas reprise par à peu près tous les écrits
officiels. J'écrivais alors
"Pas de
développement durable sans liberté (...)
Selon la définition officielle, il faut préserver un “
équilibre ” entre développement économique,
progrès social, et respect environnemental.
(...) Nos théologiens du développement durable ont omis de
préciser qu’il était difficile de concevoir un tel
progrès sans développement des libertés individuelles !
Oui, chers lecteurs ébahis, un pouvoir despotique pourrait, si
l’on en croit la définition officielle, favoriser le
développement durable s’il respectait le sacro-saint “
équilibre ” entre développement économique,
social, et environnemental, quand bien même il massacrerait
annuellement quelques centaines ou milliers d’opposants.
Le clergé de l’écologie politique me taxera
de mauvaise foi. "La référence à la
démocratie est implicite", me dira-t-on.
Eh non, la référence aux
libertés et à la démocratie n'est pas implicite pour
tout le monde. Les organisations écologistes me donnent a posteriori
raison. une ONG environnementale qui se targue d'être diffusée
par 300 radios, "Living
on earth", a déclaré fin 2007 (je ne
découvre cette "perle" que maintenant) que suite
à ses recherches,
A
new study by Global Footprint Network compares the ecological footprints of
93 nations across the globe- and finds that Cuba is the only one developing
sustainably. Global Footprint Network Director Mathis Wackernagel tells
host Bruce Gellerman why Cuba tops the list.
Vous avez bien lu, le seul pays, selon
ces gens, qui respecte les critères "objectifs" d'un
développement durable, est la très sympathique
république populaire de Cuba, dont les prisons accueillent
certainement le plus grand nombre de prisonniers rapporté à la
population, et de très loin.
Pour vous faire une idée visuelle
du caractère durable du développement cubain, je vous laisse
découvrir "the
real cuba", en commençant par cette page.
Sans autre commentaire. Vous observerez notamment l'excellence
environnementale qui se dégage visuellement des photos contenues dans
le site, ainsi que l'harmonie sociale que suggèrent les photos de cette page ci.
Bon, pour être honnête, le
dénommé Wackernagel sus-mentionné reconnaît que la
vie à Cuba n'est pas facile. Mais tout de même, "c'est un
modèle de développement durable".
Un développement durable qui
plonge les populations non connectées au pouvoir dans une
misère durable, est-ce donc cela l'aspiration cachée des
organisations écologistes les plus extrêmes ?
L'écologisme de certaines
organisations n'est qu'une résurgence à peine voilée du
communisme dans ce qu'il a de plus détestable, tendant à
justifier les régimes les plus odieux au nom d'un prétendu
équilibre entre développement et usage de nos ressources.
Equilibre que seule une société où liberté
et responsabilité sont les fondements de l'organisation
sociale peut garantir.
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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