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Fichage des allocataires sociaux : une conséquence du socialisme

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Publié le 24 août 2011
705 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

J'ai à plusieurs reprises affirmé qu'il existait en France deux socialismes : le socialisme de gauche, candide et irresponsable, et le socialisme de droite, se réclamant du réalisme. La proposition récente de « ficher » les bénéficiaires d'allocations sociales vient étayer cette distinction.


Ce fichage, dénoncé par l'opposition comme une « chasse au pauvres », n'est-il pas en effet induit par le règne des idées socialistes ? Si la proposition du ministre des Transports Thierry Mariani — approuvée par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé Xavier Bertrand débouchait sur des mesures concrètes, ce serait certes une victoire pour le gouvernement, désireux de rassurer le contribuable sur la gestion de ses deniers, mais aussi pour l'idéologie socialiste, que l'on sait plus confiante dans la rationalité de l'État que dans celle de l'individu.



Quand la droite fait le sale boulot de la gauche


En traquant les fraudeurs, le gouvernement UMP prend les mesures nécessaires pour préserver ce « modèle social » dont se réclament les partis de gauche. Des mesures que l'opposition socialiste juge liberticides et rejette pour cette raison, feignant d'ignorer qu'elles en disent plus long sur le socialisme que sur la Droite populaire, ce groupe parlementaire de députés UMP à l'origine de la proposition.


S'il n'est pas politiquement correct pour les socialistes de vérifier que les allocataires sociaux perçoivent les aides auxquelles ils ont droit et uniquement celles auxquelles ils ont droit, est-il acceptable de laisser lesdits allocataires percevoir autant d'argent que la ruse le leur permet ?


Si la réponse est non, les socialistes devraient s'abstenir de critiquer le gouvernement, qui a le mérite d'en assumer les effets secondaires. Les socialistes officiels de gauche donc dénoncent le « flicage », comme si ce flicage n'était pas engendré par leur idéologie. A ce stade, ce n'est plus de l'hypocrisie, c'est un déni de paternité.



Les arguments de l'opposition


Contre la « stigmatisation des pauvres », des arguments ont été avancés. Des arguments en vérité assez maladroits. L'argument comptable, d'abord : pour les détracteurs du gouvernement, la légitimité du « fichage » est fonction de sa rentabilité.


Le président du Parti radical de gauche Jean-Michel Baylet ne saisit pas l'utilité d'un dispositif ne permettant pas de combler le déficit de la sécurité sociale. Comme le prétend la Confédération Syndicale des Familles, la chasse à la fraude coûterait davantage qu'elle ne rapporte. C'est reconnaître aux allocataires sociaux le droit de frauder aussi longtemps que la chasse à la fraude coûte d'avantage que la fraude elle-même, et que le coût de cette dernière n'égale pas celui du déficit.


L'argument comptable ne suffit cependant pas à justifier la position des socialistes. Elle est généralement complétée par un argument plus « idéologique », opposant aux « profiteurs du bas » les « profiteurs du haut ». En effet l'argument comptable avancé contre la chasse à la fraude sociale ne vaut plus dès lors qu'il s'agit de lutter contre la fraude fiscale : quelle que soit l'importance de cette dernière, quel que ce soit le coût d'une plus grande surveillance, les nantis doivent payer.



La vérité sur le socialisme


Thierry Mariani a beau répéter que le gouvernement veut lutter contre la fraude fiscale autant que contre la fraude sociale, l'opposition de gauche s'obstine à dénoncer le traitement spécial réservé aux plus démunis, tout en approuvant la progressivité de l'impôt, la taxation des très hauts salaires, ou encore l'impôt de solidarité sur la fortune.... et refusant de comprendre que la multiplication des prestations sociales rend nécessaire le fichage de ceux qui en bénéficient.


Un constat embarrassant pour le socialiste de gauche qui n'en revient pas d'être doublé sur sa droite, et plus généralement pour ceux qui ne comprennent pas que miser sur la bonne foi des allocataires sociaux revient à leur signer un chèque en blanc.


En s'indignant de la « traque au pauvre » initiée par l'UMP, l'opposition de gauche démontre une nouvelle fois qu'elle n'assume pas le potentiel totalitaire de sa foi socialiste. La traditionnelle dichotomie droite-gauche tend certes à dissimuler l'existence d'un consensus idéologique sur les bonnes intentions du socialisme et le postulat étatiste qui le fonde. Quand ils éliront leur président au printemps prochain, les Français feront bien de s'en souvenir.

 

 

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Nils Sinkiewicz est le principal rédacteur du blog catholique et libéral "Marché Gris", qui propose au public analyses et réflexions sur l'actualité socio-économique
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