Ca y est, la
Grèce est en quasi cessation de paiement, et les médias se
demandent comment 15 autres canards boiteux pourraient emprunter de l'argent qu'il
n'ont pas pour permettre de maintenir la Grèce en Survie artificielle
pendant 2 à 8 mois de plus. Pitoyable.
Je n'aime pas forcément jouer au jeu du "je l'avais bien
dit", mais pourquoi réécrire ce que j'ai
déjà publié ? Tout ce que les libéraux anticipaient
depuis septembre 2008 est en train de se produire. Il y a un an et demi, les
économistes "pour la télévision" nous disaient
avec l'aplomb qui donne contenance aux charlatans néo-keynesiens de
base que l'Euro était solide comme le roc et qu'un état ne
pouvait pas faire faillite. J'ai reçu quelques mels courroucés
et des noms d'oiseaux sur certains forums pour avoir osé me demander
début 2009 si l'Euro pouvait exploser.
Aujourd'hui, les scénarios que j'évoquais il y a un an sont
tous décortiqués par la "grande presse".
J'ai juste, comme d'habitude, pensé que ça arriverait plus vite
(par exemple, je pensais que la Grèce tomberait dès 2009).
Rétrospective:
4 novembre 2008 : "Le plus dur est devant nous"
"Par
conséquent, la compétition des états endettés
pour attirer les faveurs des détenteurs de capitaux va être plus
rude. Et le phénomène que j’anticipais en Août est
en train de se produire : cette compétition rend les prêteurs
plus sélectifs et tend à remonter la "prime de
risque" demandée aux emprunteurs considérés comme
un peu moins fiables que les meilleurs.
(...)
La crise a permis
aux états drogués à la dette de s’offrir en septembre
un énorme shoot d’héroïne, pardon, de crédit,
à bon compte, mais la fête semble finie.
(...)
Concrètement,
cela veut dire que lorsqu’une "vieille" tranche d'emprunt
d’état va arriver à échéance,
l’état débiteur, s’il ne réduit pas sa dette
par une politique d’excédents budgétaires, devra la
remplacer par un nouvel emprunt au moins équivalent qui risque de lui
coûter plus cher, voire beaucoup plus cher. Pire encore, s’il
accroît ses déficits, les nouvelles tranches émises
seront plus importante que celles arrivant à maturité:
tout déficit ne peut être financé que par de nouveaux
emprunts. L’intérêt qu’elles feront donc supporter
aux contribuables n’en sera que plus élevé.
De fait, les intérêts
payés par les états les moins bien jugés par les
investisseurs vont fortement augmenter.
Les taux grecs
à 10 ans sont au dessus de 10%, et les taux à deux ans
explosent les plafonds (le marché parie sur une restructuration des
dettes à court terme...). Bon, ce n'était pas très dur
à imaginer.
22 janvier 2009 :
"L'euro peut il
exploser" ?
Quels sont les scénarios
possibles pour l'Euro ?
Que se
passerait-il si la Grèce -- par
exemple, mais le Portugal, l'Irlande, l'Espagne (qui vient d'être dégradée par
S&P),
l'Italie, et pourquoi pas la France, pourraient être
intégrés à la démonstration --, du
fait de la méfiance croissante des prêteurs à son
encontre, venait à ne plus trouver assez de fonds pour refinancer sa
dette ? Plusieurs solutions s'offrent à elle.
Scénario 1
:
La première, la plus douloureuse politiquement à court terme,
consiste à se déclarer en défaut de paiement, et
à renégocier sa dette avec ses créanciers, avec ou sans
l'aide du FMI. En contrepartie, le gouvernement grec devra dégraisser
ses effectifs, réduire la paie de ses fonctionnaires, interrompre des
contrats, vendre des actifs pour rembourser ses créanciers... Ou alors
déclarer une banqueroute sur une fraction de sa dette, ce qui signifie
une fermeture de l'accès aux marchés de capitaux tant que sa
situation intérieure n'est pas assainie et que les créanciers
ne revoient pas leur argent, sans parler d'un risque de faillite de
nombreux investisseurs institutionnels locaux, fortement créanciers
(souvent de par la loi) en papier de l'état national.
Scénario 2
: Autrefois,
la Grèce aurait eu une échappatoire à cette issue
terrible: spolier ses créanciers en laissant dévaluer la
Drachme (le drachme ?), c'est à dire en faisant racheter la dette de
l'état grec par sa banque centrale qui aurait remboursé en
imprimant des billets. Tant de signes monétaires mis en circulation
sans création de valeur en contrepartie diviserait
considérablement la valeur unitaire de la monnaie. Cela aurait d'un
coup considérablement renchéri le coût des produits
importés, amputé d'autant le pouvoir d'achat des grecs, cela
aurait relancé l'inflation dans la péninsule, mais aurait
permis de conserver l'illusion d'un remboursement de la dette nationale, avec
une monnaie ayant perdu une grande partie de sa valeur. Et la vie
continuerait...
Dans la zone
Euro, cela est fort heureusement impossible, pour l'instant: les statuts de
la BCE interdisent tout "bailout"
inflationniste, en rachetant la dette de pays membres insolvables. Et l'on
peut compter sur les allemands pour empêcher à tout prix que la
monnaie des vertueux teutons ne soit dépréciée pour
faire plaisir aux indisciplinés héllènes.
Scénario 2
bis :
Voilà qui fait dire à certains que des pays comme la
Grèce pourraient précipitamment sortir de l'Euro, voire en
être expulsés, et revenir à la Drachme, qu'ils pourraient
alors dévaluer, revenant de fait au scénario 2.
Qu'il me soit
permis, toutefois, de douter de la faisabilité de ce scénario.
Un changement de monnaie est une affaire difficile, préparé de
longue date, je vois mal la Grèce répétant
l'opération inverse de celle effectuée il y a quelques
années en quelques semaines, dans la précipitation et sous un
risque constant de faillite.
Ce qui
condamnerait la Grèce au scénario 1, c'est à dire peu ou
prou celui que vit la Californie en ce moment.
A moins que...
Scénario 3
:
imaginons que tous les pays méditerranéens de la zone Euro,
plus l'Irlande, soient au bord de la banqueroute. Au train où vont les
sauvetages de banques, de constructeurs automobile et de secteurs
d'activité en faillite, rien de ceci n'est totalement
impensable sous deux ans (à moins que ce ne soit deux
mois, en ce moment, faire du timing prévisionnel est hasardeux).
Qui l'eut cru il y a quelques mois ? enfin...
Dans ce cas, la
pression politique pour changer les statuts de la BCE, pour la contraindre
à racheter les dettes des états en faillite, et la rembourser
en euro-de-singe, en fausse monnaie légale, sera énorme. Le
scénario 3 reviendrait à étendre à toute la zone
Euro le scénario envisagé en 2 pour un seul pays.
Mais... il y a un
mais, me direz vous.
Scénario 3
bis:
dans ce cas, les pays les plus vertueux ne seraient ils pas tentés de
sortir de l'Euro et de revenir à leur Deutschmark ou similaire,
géré vertueusement, pour éviter la débâcle générale
? Autrement dit, au lieu de voir des pays quitter l'Euro par le bas comme
dans le scénario 2bis, ne verrait-on pas des pays quitter l'Euro
"par le haut" ?
Là encore,
le scénario me paraît improbable, car ni l'Allemagne, le Benelux
ou le Danemark ne peuvent apparaître comme des modèles de vertu
en ce moment. Eux aussi ont dû (enfin, ont cru devoir)
"sauver" des banques en faillite, ont dû financer ou garantir
des établissements très mal en point.
Ajoutons que la
mondialisation des mouvements de capitaux ne laissera pas indemnes leurs
banques déjà fortement touchées si les finances
publiques de pays comme l'Espagne ou la France partent en vrille. Et que
leurs gouvernements, engagés dans la folie "relanciste", seront
eux même en proie à de très grandes difficultés.
Alors gageons que
l'Allemagne, le Danemark, le Benelux, ne résisteront que mollement
à la volonté politique croissante de l'union des états
en détresse financière de reprendre la main sur la BCE, dont
ils sont actionnaires, dussent-ils marcher sur la tête de Jean-Claude
Trichet.
Par
conséquent, il parait tout à fait possible qu'un rachat massif
par les états de créances privées insolvables, suivies
d'un rachat massif de dettes publiques par la BCE, en billets imprimés
(en fait, créés électroniquement) sans valeur
créée en contrepartie, se produise dans les quelques
années à venir. Et là, l'inflation à deux
chiffres, que l'on croyait enterrée dans les tréfonds de
l'inconscient collectif des années 70, reviendra au galop. Vous
craignez la déflation ? Attendez de redécouvrir l'inflation, et
vous saurez que vos peurs n'étaient pas les bonnes ! L'Euro sera
"sauvé" en apparence, mais à quel prix pour les
euro-prisonniers ?
Certains
affirmeront que cette hypothèse contredit celle d'une déflation
longue, telle que défendue par exemple par Loïc Abadie,
l'excellent analyste de Tropical
Bear. Pas forcément. Il est normal que la
contraction présente du crédit, donc de la "monnaie de
crédit", favorise une tendance baissière des prix
actuellement. Mais lorsque les sommes créées par jeu
d'écriture dans les comptes des banques par la BCE commenceront
à ressortir des comptes, et que le rachat de dettes publiques par les
banques centrales commencera à prendre de l'ampleur, si mon analyse
est bonne, alors cette tendance s'inversera. Bien malin celui qui pourra dire
avec certitude "quand".
Tiens, je lis aujourd'hui
dans l'express :
Nombreux sont
ceux, outre-Rhin, qui regrettent le mark de naguère. Ils s'interrogent
sur l'utilité de venir en aide à la Grèce et
réclament de pouvoir exclure les mauvais élèves de la
zone euro.
L'Allemagne
va-t-elle devoir lâcher l'euro pour revenir au mark ?
Ce
scénario n'aurait rien d'irréaliste si l'on en croit quatre
experts - deux économistes, un spécialiste de droit public et
un ancien membre du directoire de la banque centrale allemande - qui ont
décidé de porter plainte devant la Cour constitutionnelle de
Karlsruhe si le Bundestag vote une aide à la Grèce.
Je ne sais pas si cela va finalement se
produire, mais on ne passe plus pour un dingue quand on en parle...
Ah au fait, j'avais évoqué un scénario 4 en 2009, en
regrettant qu'il soit politiquement irréaliste:
A moins qu'un
scénario 4 ?... allez, rêvons un peu.
Ah, le scénario 4, qui serait à l'Europe ce que le plan C
aurait été à la constitution Européenne. Vous en
rêvez ? Les politiciens ne le feront pas, mais abordons le tout de
même:
Les gouvernements européens, ayant
consulté Charles Gave, Alain Madelin et Vincent Bénard -- mes tarifs sont disponibles sur
demande spéciale par mel ;-)) --, se rendent compte que
leurs folies budgétaires ne peuvent durer, et bravant leurs syndicats,
leurs jeunesses d'extrême gauche prêtes à s'enflammer et
leurs électeurs, se lancent de façon coordonnée dans un
plan drastique de réduction des dépenses publiques et de baisse
des impôts concomitantes, en ciblant les impôts les plus
pénalisants pour la formation de capital et la
rémunération du succès entrepreneurial. En agissant
ainsi AVANT la débâcle budgétaire, ils rassurent les
marchés, et continuent de trouver des prêteurs pour refinancer
leur ancienne dette, qu'ils tendent à réduire. La crise qui
s'ensuit est dure, mais plus courte, et le rebond des économies
dès 2011-2012 est fulgurant.
(...) Et les vaches se mettront à voler.
Bon, je suis injuste avec les états. En Lettonie,
le gouvernement s'apprête à réduire de 40% le nombre de
fonctionnaires et de 40% la paie de ceux qui restent.
Et les grecs ont beau manifester dans les rues, il leur arrivera la
même chose. Et aux californiens, aux espagnols, aux anglais, aux
français aussi, peut être pas à -40%, mais la
réduction du niveau de vie du secteur public est inévitable.
Le welfare state tentaculaire est en train de mourir.
Bon, pour finir la séquence rétrospective auto-satisfaite:
octobre 2004, "le dérapage de nos
finances publiques nous emmène droit dans le mur"
Il est à
noter que les dépenses sociales (incluant l'éducation**)
représentent 63% du total, que le pourcentage lié au volet
"retraites" explose, et continuera d'exploser malgré les
réformes Fillon (qui ne solutionnent qu'un tiers du déficit
à l'échelon 2020…), que le volet "charge de la
dette" (ligne n°5) ne peut qu'augmenter car la dette augmente, donc
les intérêts augmentent mécaniquement. De surcroît,
les taux d'intérêt historiquement bas que nous connaissons
pourraient ne pas durer éternellement si les risques liés au
manque de provisions des systèmes de retraites des principaux pays
européens venaient à rendre les investisseurs méfiants,
ou pour toute autre raison. Encore une source d'inflation des dépenses
non maîtrisable.
Il s'ensuit que,
sauf inflexion politique majeure, les impôts et autres
prélèvements ne peuvent qu'augmenter, ce qui sera le cas en
2005, les baisses d'impôts directs étant inférieures aux
hausses de charge prévues. D'autre part, la dépense
régalienne sera progressivement réduite à la portion
congrue, ce qui accroîtra les désordres liés à la
délinquance, et donc entraînera une moindre garantie des droits
de propriété, donc une méfiance croissante des
investisseurs, donc des pertes de croissance, donc des difficultés
financières croissantes pour l'état... et ainsi de suite.
Bref, si nous ne
changeons pas rapidement de cap, ce cercle vicieux nous emmènera droit
dans le mur.
Vers
l'éclatement de la bulle sociale ?
(...)
pratiquement tous les pays, à l'exception des USA, ont connu dans les
trente dernières années des épisodes de dépense
publique excessive. Les statistiques montrent que pour tous ces pays, lorsque
la dépense publique s'est trouvée en phase croissante au
delà d'un seuil critique compris entre 45 et 55%, cela a correspondu
à un début d'emballement des dépenses sociales et des
déficits publics risquant de menacer les finances de la nation.
La France se
situe clairement au seuil d'une phase d'emballement incontrôlable de
ses dépenses publiques. Un pays d'Europe a connu les affres de cette
situation et a connu une quasi banqueroute en 1993, avant d'entamer un
redressement long et difficile.
Il s'agit de la
Suède, l'icône sociale démocrate par excellence. Ce pays
a franchi durablement la barre d'une dépense supérieure
à 55% du PIB vers 1980 et n'a pas réussi au début des
années 90 à contrôler l'éclatement d'une sorte de
"bulle sociale": Entre 1990 et 1993, le PIB chuta de 6%, le
chômage passa de 3 à 8%, les faillites se multiplièrent.
En 1993, les dépenses ont atteint 67% du PIB et le déficit
public annuel… 12% ! Le gouvernement dut emprunter à des taux
courts de plus de 60% (!) pendant quelques jours pour couvrir ses
difficultés de trésorerie et défendre sa monnaie, avant
de jeter l'éponge et laisser filer la couronne suédoise qui fut
sévèrement dévaluée, obérant fortement le
pouvoir d'achat de tous les Suédois.
Depuis, la Suède a entrepris des
réformes structurelles de fond visant à assainir ses finances.
Sans pouvoir passer pour un modèle de libéralisme (la
dépense publique y reste élevée), elle a
privatisé tout ce qui était privatisable (poste, transports,
électricité, etc…), a contraint l'école publique
à accepter une gestion de type privé, et a (quoique
insuffisamment selon de nombreux observateurs) réformé son
système de santé en y associant plus largement le secteur
privé. La garantie de l'emploi des fonctionnaires à disparu,
l'organigramme administratif a été simplifié, la traque
aux gaspillages provoque régulièrement des changements profonds
au sein des administrations restantes.
La Suède a connu notre futur. A une seule exception près: elle
pouvait dévaluer la couronne, elle ! Et au début du
millénaire, les suédois ont été assez
intelligents pour rejeter l'Euro par référendum.
Et que va-t-il advenir maintenant ? Je laisse la parole à
Stéphane Montabert, qui vient de changer l'adresse de son blog, et qui
publiait ce matin :
"Chronique du désastre qui
s'annonce":
Les
récentes négociations entamées avec le FMI laissent
entendre une aide globale de quelque 45 milliards d’euros pour cette
année. Mais l'accord pourrait courir sur trois ans, bien que les
montants éventuels pour les années suivantes n’aient pas
été fixés. Rien que pour 2010, compte tenu du
ralentissement compréhensible de l'économie grecque, ces
milliards d'euros suffiront à peine. Et il faudra encore verser de
l'argent en 2011, en 2012, et peut-être plus encore jusqu'à ce
que la Grèce revienne à une meilleure forme financière.
On n'en est même pas aux prémisses.
Ces aides vont
diluer le risque grec dans les autres pays européens. Les taux
d'intérêt portugais, espagnols, irlandais et même italiens
ont commencé à monter. C'est le principe des vases
communicants. La crise grecque s'étendra à l'Europe
entière, par le sud. Comment vont faire le FMI et Mme Merkel lorsqu'il
faudra desserrer les cordons de la bourse pour aider le Portugal et
l'Espagne, en plus
de la Grèce?
Aider la
Grèce revient à remettre à plus tard la réforme
de la Grèce. Les atermoiements politiques des leaders de l'Europe
prouvent que l'élite politique du continent n'est pas à la
mesure de l'enjeu. Les égoïsmes nationaux, les rêves
utopiques d'intégration européenne et des principes
économiques défaillants garantissent que la crise ne sera pas
jugulée. Alors que le gouvernement grec pourrait se lancer dans une
faillite douloureuse, mais courageuse et menée en bon ordre, il
préfère gesticuler pour trouver de l'argent frais.
La crise va donc
perdurer, s'étendre et gagner en intensité.
Au fur et
à mesure que les semaines passeront, d'autres pays européens
vont étudier les possibilités offertes par le FMI et leurs
autres partenaires de se mettre "a l'abri" des marchés
financiers et de leur "spéculation". Les méchants
marchés financiers vont être allègrement peints en noir.
Jusqu'au moment où même l'Allemagne n'en pourra plus. La
cessation de paiement arrivera donc, et touchera plusieurs pays de la zone
euro en même temps. Plus elle sera tardive, plus elle sera grave.
A ce moment
là, l'euro en tant que monnaie unique aura vécu. L'illusion de
l'Europe politique aura disparu depuis longtemps.
Quant à la paix civile...
Vincent Bénard
Objectif Liberte.fr
Vincent Bénard est Président de l'institut Hayek
(Bruxelles) et Senior Fellow de Turgot
(Paris), deux thinks tanks francophones dédiés à la
diffusion de la pensée libérale, et sympathisant des deux seuls
partis libéraux français, le PLD et AL.
Publications
:
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec
Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen",
2003, La doc française, avec Pierre de la Cos