L'article
commence ainsi (traduction VB):
Imaginez que vous soyez juif, vivant dans un pays où
vous ne vous sentez pas en sécurité en pratiquant votre
religion. Imaginez votre lieu de travail souillé de messages
anti-sémites, votre synagogue attaquée et profanée,
l'école de vos enfants objet d'une descente de police sur des
accusations fabriquées de conspiration.
Imaginez que les médias appellent à l'expulsion
de votre peuple, des articles affirmant que votre religion est la source de
tous les maux du monde. Imaginez, sans doute le pire de tout cela, que toutes
ces actions et messages soient promus par votre propre gouvernement...
Allemagne
1936 ?
Non,
Venezuela 2010, où la communauté juive compterait encore 25
à 30 000 membres. Et malgré les dénégations des
organes de presse d'extrême gauche, ce constat n'est plus seulement le
fait des agences de presses Israéliennes ou des médias
conservateurs américains.
C'est
le
site d'information de Gauche Huffington Post qui l'affirme
après une enquête d'une journaliste sur place. Le HuffPost est
souvent très critique à l'égard de la politique
Israélienne et ne peut en aucun cas être soupçonné
de parti pris pro juif systématique. Cela ne rend ses conclusions que
plus effrayantes.
Je
copie colle sans traduction un autre extrait du papier de Nora Zimmett,en
date du 2 mai de cette année:
When we first heard this from Eppel, and many others in the community,
we were shocked - and even a little dubious. State-sponsored anti-Semitism...
in 2010? ... in Venezuela? On the surface, it didn't make sense.
But as we continued our investigation, the evidence continued
to build. There was the anti-Semitic graffiti sprayed on the synagogues and
businesses owned by Jews; there was the police raid on the Jewish school
Hebraica that was based on a "tip" that the school was involved in
an assassination plot [no evidence was ever found]; there were the frequent
publications in the state-run media calling for the expulsion of the Jews;
and there was even the anti-Semitic rhetoric of President Hugo Chavez
himself.
Perhaps it is this last example that Jewish Venezuelans fear
the most. When your own president is comparing Zionists to Nazis on national
television, and insinuating that it is people of your religion that have all
the wealth in the world ("the descendants of those who crucified
Christ"), and then publicly expels the ambassador of Israel during a war
that your country has nothing to do with, I can understand why you might
start to feel nervous.
Quand
je pense qu'il y a en France des politiciens
médiatiquement importants - à défaut
d'avoir la moindre qualité intellectuelle ou morale - qui portent
aux nues cette raclure nationale-socialiste de Chavez. Mais laissons les
ridicules miasmes de nos paléo-communistes de côté, il y
a plus important.
Le
phénomène n'est pas tout récent, puisque
déjà, il y a un an, mediapart se faisait l'écho d'un drame
des juifs au Venezuela. Même libération l'a
évoqué. En mars de cette année, le centre Simon
Wiesenthal dénonçait
la dérive antisémite du régime Chavez.
Plusieurs organes d'extrême gauche ont lancé une campagne de
diffamation contre le centre Wiesenthal, au motif que certaines associations
juives vénézuéliennes auraient jugé excessives
l'interprétation des paroles du grotesque Reichsführer de
Caracas. Le révolver sur la tempe...
Vous
pouvez vous faire une idée de ce qui se passe pour les juifs du
Venezuela en ce moment, en regardant ce reportage d'HDnet, toujours par N.
Zimmett :
La
question qui se pose, évidemment, est : qu'arrivera-t-il à la
communauté Juive quand Chavez aura à la fois assez de pouvoir
pour passer à un stade supérieur de répression
antisémite, et que son régime au bord de la banqueroute aura
une "excellente" raison de vouloir "ressouder la
communauté nationale" pour combattre un "ennemi
intérieur" ?
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France,
"Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
|