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Les
manœuvres dilatoires employées par les banques centrales (BCE
mais aussi BNS et Federal Reserve), qui se sont
engagées ensemble dans des opérations croisées via des
swaps de liquidités nouvellement créées ex nihilo -ou
mobilisant leurs réserves d’or- pour soutenir artificiellement
la zone euro comme ses grandes banques privées et tenter de nous faire
croire que les taux d’intérêt sur les obligations
d’Etat des PIIGS -et autres Etats surendettées de ladite zone-
pouvaient être stabilisés voire être diminués,
ainsi que cela s’est temporairement produit cette semaine avant que
l’agence Standard & Poors abaisse la
notation de leur dette publique, feront long feu.
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S’il
y a eu baisse temporaire des taux italiens et espagnols, c’est
uniquement en raison des interventions des pouvoirs publics, pas parce que
les marchés achètent lesdites obligations. L’euro/dollar
US est inexorablement destiné à chuter en direction des 1,15
voire à parité au fur et à mesure que plusieurs Etats
appartenant à la zone euro devront en sortir et revenir à leurs
anciennes monnaies nationales pour restaurer leur
compétitivité, d’autant que la faillite de la
Grèce est imminente. Ce qui produira entretemps mécaniquement
la baisse des marchés obligataires européens, de tous les
marchés d’actions occidentaux (US y compris), des
matières premières et des métaux précieux
exprimés en dollars US. Mais, en revanche, la hausse du dollar US
lui-même, des obligations d’Etat US et, accessoirement, de
l’or en euros seulement.
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Nous
ne changeons rien à nos prévisions 2012 qui sera
meurtrière pour la plupart des investisseurs, lesquels n’ont
pour le moment de salut que dans le placement de leurs liquidités en
dollars US et dans la conservation de plus de cash possible
(évidemment pas en euros) pendant la vague déflationniste
actuelle. Laquelle durera tant que la zone euro subsistera et/ou tant que les
élections présidentielles US de novembre 2012 n’auront
pas tranché entre la poursuite des politiques keynésiennes
-conduisant ultérieurement à la faillite du dollar US
après celle de l’euro (avec la réélection
d’Obama)- ou leur abandon c’est-à-dire le retour au
libéralisme authentique -permettant de traiter enfin les vrais
problèmes US et du Système monétaire international (avec
l’élection d’un « Nouveau
Républicain »)-. A lire absolument l’excellent
livre de Jacques Sapir récemment publié aux éditions du
Seuil intitulé « Faut-il sortir de
l’euro ? »
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lire
http://blog.kimblechartingsolutions.com/2012/01/look-alikes-dominoes-and-slippery-slides-here-we-go-again/
http://www.spiegel.de/international/europe/0,1518,808998,00.html
Excellentes analyses sur les métaux précieux
en USD puis sur l’échec de la zone euro
http://www.gold-eagle.com/editorials_12/maund010812.html
http://www.businessinsider.com/felix-zulauf-on-the-key-to-2012-and-the-coming-banking-bust-2012-1
PS:
Pour l’anecdote, Hildebrand, le président de la BNS
empêtré dans ses opérations conjointes avec son
épouse sur les devises avant que cette banque centrale décide
d’intervenir sur la parité euro/CHF, a finalement
été contraint de démissionner
mais il touchera quand même son salaire pour 2012 se montant à
près d’un million de CHF. Ce qui est à notre avis
scandaleux parce que: soit il est coupable de délit d’initié
et il ne doit rien recevoir et même être lourdement
condamné, soit il ne l’est pas et il devait être
confirmé à son poste.
Pas de changement de tendance de
l’euro/dollar à la baisse (avec un indicateur Aron 100% down et
seulement 4% up, signifiant que sa chute devrait s’accélerer).
L’or monte en euros et baisse en
USD, ce qui
est conforme à la théorie monétaire classique exposant
que l’or est une valeur fixe ne
variant pas par elle-même, mais qui monte quand la monnaie dans laquelle
il est exprimé baisse et qui baisse quand la monnaie dans laquelle il
est exprimé monte. Ce
qui n’est pas le cas des autres métaux précieux
(argent-métal, platine, palladium) dont le rôle est plus
industriel que monétaire et donc qui baissent mécaniquement
tous les trois quand le dollar US (monnaie prépondérante dans
laquelle s’effectuent leurs échanges) monte.
Graphiques de l’or en euros (le premier) qui vaut 1.295
euros l’once et de l’or en USD (le second) qui vaut 1.640,90 USD
l’once.
L’argent-métal en USD et en euros semble avoir
terminé un rally technique et devrait
rebaisser, plus vite en USD qu’en euros mais dans les deux monnaies.
Graphiques de l’argent-métal en USD (le premier)
qui vaut 29,75 USD l’once et de l’argent en euros (le second) qui
vaut 23,50 euros l’once.
Pierre
Leconte
Article originellement
publié
ici
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