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Cours Or & Argent

Il s’est envolé… mais pour combien de temps ?

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Publié le 25 janvier 2017
1244 mots - Temps de lecture : 3 - 4 minutes
( 11 votes, 2,5/5 ) , 3 commentaires
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Rubrique : Editorial du Jour

Si ses quarante-huit premières heures au pouvoir sont une mesure de la Trumptopie à venir, alors le personnage principal de notre mélodrame national semble être complètement frappé. Une opinion plus charitable voudrait peut-être simplement que son comportement ne corresponde pas au descriptif de son poste : président. S’il continue ainsi, je m’attends à le voir destitué par le biais d’une action extraordinaire sous quelques mois. Peut-être assisterons-nous à une procédure de stabilité de gouvernement comme décrite par le 25e amendement – qui verrait divers représentants du gouvernement le déclarer « en incapacité » - ou encore à un coup d’Etat (« Vous êtes viré ! »).

Je pense que l’élément déclencheur pourra en être l’arrivée d’une crise financière écrasante dès le deuxième trimestre de l’année. Pour la première possibilité citée plus haut, voici ce que mentionne la Section 4 du 25e amendement :

Si le vice-président, ainsi qu'une majorité des principaux fonctionnaires des départements exécutifs ou de tel autre organisme désigné par une loi promulguée par le Congrès, font parvenir au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants une déclaration écrite les avisant que le président est dans l'incapacité d'exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge, le vice-président assumera immédiatement ces fonctions en qualité de président par intérim.

L’autre possibilité est qu’une cabale composée de militaires et de représentants des services secrets – qui ne sont pas nécessairement des hommes diaboliques – par crainte de voir la sécurité de leur nation mise en péril par le précédemment-cité « frappé de la Maison blanche », le feront sommairement arrêter, séquestrer et remplacer par un « président par intérim » dans l’attente qu’une nouvelle élection vienne le remplacer par voie démocratique. Je n’avance pas ce scénario comme désirable, mais c’est ainsi que j’imagine que se dérouleront les évènements. Notre pays traversera un triste moment de son Histoire, pire encore que le choc de l’assassinat de Kennedy, qui s’est produit alors que l’économie de la République était encore relativement stable. L’Histoire est perverse et la vie est tragique. Et tout peut arriver.

Pour en revenir aux quarante-huit premières heures du nouveau régime : Je me souviendrai, pour ce qui me concerne, de l’image perturbante de Donald Trump, au cœur du Capitole, sur la voie sinistre qui mène jusqu’à l’estrade inaugurale. Il s’est présenté tranquillement, ostensiblement seul entre les rangs prétoriens devant et derrière lui, pardessus ouvert, la longue barre rouge de sa cravate se ballant de manière funeste, les yeux emplis d’une lueur furieuse tels ceux d’un taureau qu’on traînerait jusqu’à l’autel des sacrifices. Son discours n’a pas exactement été ce qui autrefois était considéré comme un oratoire présidentiel. Il ne s’est pas agi d’une « adresse ». Franc, direct, simple et sans artifice, son discours a été une mise en garde pour les lumières présentes, destiné à les préparer à la dépossession de leurs pouvoirs. Il est évident qu’il ait été perçu par beaucoup comme une menace.

Il est vrai que le comportement des représentants de ce pays devrait changer si nous voulons un jour pouvoir avancer en tant que nation civilisée, et la déclaration directe de Trump a été conforme à cette idée. Mais le désassemblage de la matrice existante de rackets ne pourra pas avoir lieu sans générer de dangereuses frictions. Une telle tâche demanderait au moins quelque finesse. Tous les pouvoirs du Deep State sont ralliés contre Trump, et ce dernier ne peut s’empêcher de les railler. C’est un jeu dangereux. Malgré les apparences de transition harmonieuse, ils sont en état de guerre. Et compte tenu des nominations de Trump, sa campagne de « drainage du marécage » laisse supposer qu’une série de rackets existants sera bientôt remplacée par une nouvelle série, peut-être bien pire encore.

Trump a raison lorsqu’il se lamente des ruines industrielles qui jonchent le paysage américain à la manière de pierres tombales. La réalité pourrait être qu’une économie industrielle est quelque chose qui n’arrive qu’une seule fois. Une fois qu’elle disparaît, elle meurt à jamais. S’il existait suffisamment d’argent pour reconstruire les usines du XXe siècle, comment pourrions-nous y fabriquer quoi que ce soit ? Avec des robots, ou en employant des costauds rémunérés 15 dollars de l’heure ? Si nous optons pour les robots, alors qui seront les acheteurs ? Si nous nous tournons de nouveau vers des ouvriers peu rémunérés, comment pourront-ils se permettre d’acheter les voitures et machines à laver qu’ils produisent ? Et si nous employons des costauds payés 40 dollars de l’heure, comment pourrons-nous vendre nos voitures et machines à laver sur des marchés étrangers qui rémunèrent leurs ouvriers l’équivalent d’1,50 dollar l’heure ? Comment l’industrie américaine pourra-t-elle rester à flots sans marché d’exportation ? Si nous ne laissons pas entrer les produits étrangers sur notre sol, comment les Américains pourront-ils se permettre d’acheter des voitures bien plus chères que celles qu’ils ont jusqu’alors reçues du reste du monde ? Rien n’indique que Trump et ses hommes aient réfléchi à ces aspects du problème.

Le problème avec Obamacare, et les soins de santé en général, est que tant de couches de racket étouffent le système que ce dernier ne pourra être remis sur pieds qu’en étant d’abord entièrement détruit – hôpitaux centralisés, directeurs d’assurances et d’hôpitaux trop payés, chirurgiens traînant derrière eux une dette étudiante à six chiffres, système de tarification incompréhensible et exorbitant, barrières bureaucratiques cruelles et insultantes pour l’obtention de soins, comportement scandaleux des sociétés pharmaceutiques… le tout s’accumule pour former un racket colossal, qui vole et pille les gens lorsqu’ils sont le plus vulnérable. Personne n’a jusqu’à présent pu établir un plan cohérent pour changer les choses. Une crise financière pourrait bientôt venir régler le problème. Mais qu’obtiendrons-nous ensuite ?

Samedi après-midi, Trump a passé un coup de téléphone à la CIA pour commencer à réparer les pots cassés avec ceux qui sont peut-être ses plus grands ennemis domestiques. Qu’a-t-il fait pour améliorer ses relations ? Il a fait la moue et a pleurniché sur les articles de presse qui ont mentionné la faible participation du public à son inauguration. Je suis surpris qu’un vétéran du Suriname ne l’ait pas fait taire à l’aide d’une sarbacane et du poison toxique de trois petites grenouilles.

Pensez-vous que Trump changera ? C’est ce que beaucoup espéraient le voir faire après les élections. Mais ce ne sera pas le cas. Il s’est toujours présenté sous son vrai jour. Je ne peux qu’imaginer ce qui se passe aujourd’hui dans les coulisses du pouvoir, et qui a certainement de quoi faire passer Bourne pour une formation de sensibilisation – hommes et femmes en tenue professionnelle, à quatre pattes et les cheveux en feu, hurlant leur frustration vers les dalles acoustiques du plafond.

N’oubliez pas que c’est l’échec cuisant de la politique démocrate progressiste qui nous a apporté Trump. Ses mensonges infantiles et ses tweets absurdes ont été rendus possibles par une culture politique mensongère qui excuse les immigrants clandestins en les qualifiant de « sans-papiers », refuse de qualifier le terrorisme islamiste par son nom, interdit la liberté d’expression sur les campus, fait de Michael Brown de Ferguson un saint laïque, estime que le sexe n’a pas de base biologique et permet à Wall Street d’écraser la classe moyenne américaine dans un trou à rats.

Vous pensez que l’heure est noire pour l’âme nationale des Etats-Unis ? Le Soleil s’est couché il y a quelques minutes, et l’aube ne viendra qu’après une longue et pénible nuit.

 

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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Je ne suis pas d'accord avec cet article qui va chercher la cravate d'un nouveau président pour le juger.
Beaucoup de gens qui s'affichent démocrates sont en train de manifester contre lui alors qu'il n'a pas encore commencé. Que veulent ces gens qui ont été minoritaires, il y a encore 15 jours :
ils voudraient qu'on destitue un candidat majoritaire pour mettre un minoritaire ????
Ce président vient du commerce et de l'industrie, il ne vient pas du sérail et il bouleverse les us et les coutumes. Il constate que la Chine a une croissance bien plous forte que les USA par phénomène de succion et il veut des mesures protectionnistes. Comment ne s'en est-on pas encore aperçu en France avec nos supers stratèges qui ne parlent que de mondialisation ? et qui nous promettent des salaires sans travailler ?
Je pense au contraire que l'arrivée de ce président, évidemment va bouleverser, mais il le faut bien si nous voulons avancer. ON NE PEUT CONTINUER UNE MONDIALISATION OU UNE EUROPE AVEC UN LIBRE ECHANGE ET DES SALAIRES MINIMUM QUI VONT DE 200 EUROS à 2 000 euros (prix de revient). Cette évidence dépasse la plupart de nos grands économistes. Dans la vie courante quand on s'associe avec quelqu'un on choisit une personne qui a sensiblement la même "voilure", avec l'Europe nous nous sommes associés avec des clochards. Certains ont tout gagné à notre détriment (la Pologne), d'autres ont vu leur main d'œuvre partir et se ruinent encore plus (la Roumanie....).
Nous devons revenir à une Europe plus restreinte. Nous avons copié sur la fondation des USA, mais à l'époque pour aller de l'Est à l'Ouest il fallait un mois, autrement dit il y avait peu d'échanges commerciaux ce qui a laissé aux états le temps de s'ajuster. En Europe, on peut la traverser en une demi journée et négocier sur le moment pat téléphone et internet. Notre industrie ne peut que déménager ou disparaitre. Nous ne voulons pas le comprendre. C EST AUSSI SIMPLE QUE CA ! Ce président l'a compris, vis à vis de la Chine, il n'y a pas le choix. Alors évidemment la Chine détient beaucoup beaucoup de dollars et le face à face va faire mal, mais les USA (et la France) ont-elles réellement le choix ??? Alors les critiques de ce président sans attendre ce qu'il va faire me semblent complètement déplacées JML
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Il semble que vous regardiez les choses et les gens, très ostensiblement à travers les nombreux verres correcteurs de vos préjugés socio-culturels, socio-éducatifs, socio-professionnels, socios etc... Résultat vous voyez tout de travers et avec votre commentaire sans fondement aucun vous vous cassez la gueule. Désolant. Il est bien évident que je ne peux pas envisager de "suivre" un rédacteur aussi partiel et partial.
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La haine de Trump qui n'a encore rien pu faire transpire dans cet article. C'est honteux, c'est injuste.
Trump mérite mieux que cela.
Cette haine gratuite? ou plutôt qui ne dit pas son nom encore devrait être analysée par des psy.
Il faut déterminer la raison cachée de cette haine. Elles existent , mais sur quoi s'appuient elles?
Sur les affaires extérieures?, intérieures?
Obama n'a été le président que des minorités. Hollande pareil. Ils n'ont pas été à la hauteur de leur charge.
Lui il a prouvé qu'il savait gérer. J'espère qu'il ne se laissera pas démonter par des préjugés sans fondements.
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Je ne suis pas d'accord avec cet article qui va chercher la cravate d'un nouveau président pour le juger. Beaucoup de gens qui s'affichent démocrates sont en train de manifester contre lui alors qu'il n'a pas encore commencé. Que veulent ces gens qui ont  Lire la suite
LULULU - 25/01/2017 à 10:02 GMT
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