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Inflation : la Fed mettra bientôt les bouchées doubles

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Delta Global Advisors
Publié le 03 janvier 2017
1333 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Ces sept dernières années de mesures de relance fiscales et monétaires extraordinaires ne semblent pas être parvenues aux objectifs de croissance et d’inflation établis par la Réserve fédérale. L’indice des prix à la consommation (IPC), l’indice des prix à la production (IPP) et le produit intérieur brut (PIB) sont tous restés inférieurs à 2%. La raison en est que les prix des actifs, à ces niveaux injustifiés et insoutenables, ont besoin de toujours plus d’assouplissement quantitatif (de création monétaire) pour combattre les forces gravitationnelles de la déflation. Il n’est pas surprenant que les moyennes américaines ne soient allées nulle part depuis l’abolition officielle des mesures d’assouplissement quantitatif en octobre 2014.

Selon le modèle très précis de la Fed d’Atlanta, le PIB devrait s’afficher à un taux de croissance annuel de 0,9% au troisième trimestre. Et la situation ne s’arrange pas pour ceux qui pensent, à tort, que la croissance provient de l’inflation : en septembre, les ventes au détail ont perdu 0,1%, et l’IPP a perdu 0,5% sur un mois et 1,1% sur l’année. L’IPC a perdu 0,2% sur un mois, et est resté inchangé sur un an.  

Bien que les effets déflationnistes de l’effondrement du prix du pétrole se soient apaisés en fin d’année, nous n’avons aucune raison de croire que les mêmes forces déflationnistes qui ont fait plonger le pétrole et les autres marchandises jusqu’à leurs records à la baisse de la Grande récession ne déborderont pas sur d’autres secteurs, tels que l’immobilier et l’habillement. Ce serait d’autant plus probable si la Fed continuait de menacer de rehausser ses taux d’intérêt et de renforcer le dollar.

Les banques centrales et gouvernements peuvent toujours produire l’environnement monétaire qu’ils souhaitent. Il est une erreur que de croire que la déflation est plus difficile à combattre que l’inflation. La déflation est aujourd’hui perçue comme plus difficile à surmonter, parce que les politiques nécessaires à la création d’une inflation monétaire n’ont pas été entièrement embrassées – bien que ce soit une situation qui change aujourd’hui rapidement.

La Fed semble incapable de comprendre pourquoi les 3,5 trillions de dollars qu’elle a créés depuis 2008 ne se sont toujours pas frayés un chemin jusqu’à l’économie. L’explication en est simplement que les consommateurs surendettés n’ont jamais pu se désendetter, et que les marchés n’ont jamais vraiment pu être compensés.

Et la Fed ne compte pas parmi ceux qui laisseraient la vérité entacher leur rêve keynésien. La crise financière est source de pouvoir pour les banques centrales. Avant la dernière crise financière, la Fed était par exemple incapable d’acheter des titres adossés à des créances immobilières. Les règles ont depuis été modifiées afin qu’elle puisse acheter des quantités illimitées de dette hypothécaire toxique. La Fed a le pouvoir de commettre toujours plus d’erreurs, qui lui confèrent toujours plus d’autorité sur les institutions et les marchés financiers.  

Depuis 2008, les règles et régulations auxquelles doivent se plier les banques centrales sont devenues plus malléables à mesure que s’est développée la détresse économique. Le Congrès a par exemple décrété que la Fed ne pouvait pas participer directement aux enchères du Trésor. Mais il n’y a aucune raison de croire que cette loi ne sera pas changée dans un avenir proche afin d’accommoder les dépenses fiscales.

Les stratégies telles que la baisse des taux d’intérêt jusqu’en territoire négatif, l’abolition des espèces et l’envoi direct de crédits électroniques vers des comptes bancaires privés peuvent sembler plus acceptables en période de difficultés économiques. L’idée est que les banques et gouvernements peuvent produire des conditions monétaires qui facilitent l’inflation ou la déflation si tant est que les pouvoirs nécessaires leur aient été alloués.

Dans un récent graphique à points publié par la Fed, qui présente les attentes quant aux taux d’intérêt futurs, la Fed de Minneapolis a été ridiculisée pour avoir placé ses estimations de taux en-dessous de zéro. En revanche, au vu de la conjoncture économique actuelle, le public s’attend lui-aussi à de nouvelles baisses des taux. Ben Bernanke a un jour expliqué à Bloomberg Radio que bien qu’il ait eu le courage d’agir et de contrefaire des trillions de dollars, il savait déjà à l’époque que les mesures non-conventionnelles telles que les taux d’intérêt négatifs pourraient avoir des effets déplorables sur les fonds des marchés monétaires. En revanche, la croissance anémique que traversent les Etats-Unis, l’Europe et la Chine depuis cinq ans semblent l’avoir fait changer d’avis sur le sujet.

Le président de la Banque de réserve fédérale de New York, William Dudley, a récemment expliqué à la CNBC que « les expériences de l’Europe suggèrent que des taux d’intérêt négatifs puissent être adoptés sans grandes conséquences ». En effet, en Euroland, le président de la BCE, Mario Draghi, a récemment insinué que le programme d’assouplissement quantitatif actuel d’1,1 trillion d’euros pourrait bientôt se voir accru et rallongé, et que les taux de dépôt pourraient être portés en territoire négatif.

Les déclarations telles que celle-ci me poussent à croire que les taux d’intérêt négatifs pourraient être la prochaine mesure adoptée par notre Fed désespérée de stimuler la croissance par l’inflation. Après tout, la Fed s’inquiète beaucoup de la hausse de la valeur du dollar. Il lui est nécessaire de rester dans la course de dévaluation des devises dans laquelle se sont lancées les banques centrales du monde, et qui est perçue comme étant de la plus grande importance. Rendre illégales les espèces en circulation et permettre à Mme Yellen de monétiser directement la dette du Trésor et les actifs détenus par le public hors du système bancaire sont deux options qui pourraient vite être adoptées si les taux négatifs ne parvenaient pas aux objectifs inflationnistes attendus.

Plutôt que de tourner le dos aux excès fiscaux et monétaires qui nous ont menés à la Grande récession, le gouvernement pense que la dette et le déficit sont trop peu élevés, que les prix des actifs ne flambent pas assez vite, que les banques centrales n’ont pas forcé les taux d’intérêt suffisamment bas, que les banques ne prêtent pas assez, que les consommateurs épargnent trop et que leur pouvoir d’achat et niveau de vie ne plongent pas assez rapidement.

L’objectif des gouvernements de produire une hausse perpétuelle des prix des actifs génère une croissance inexorable de la dette publique et privée. Leur incapacité à stimuler l’inflation et la croissance grâce à des mesures conventionnelles de manipulations de taux d’intérêt et d’accumulation de réserves pousse les banques centrales à employer toujours plus de mesures désespérées.

Les suggestions du chroniqueur du NY Times, Paul Krugman, pour permettre au Japon d’échapper à sa troisième récession depuis 2012, nous en disent long sur la direction qu’ont prise les Keynésiens. Selon lui, le Japon a besoin de politiques fiscales et monétaires plus agressives encore pour échapper à la trappe de la liquidité et à un taux d’inflation trop bas. Son argument passe cependant à côté du fait que la Banque du Japon imprime déjà 80 trillions de yens par an, que la dette fédérale du pays est désormais de 250% de son PIB, et ses déficits annuels proches de 8% de son PIB.

Pour reprendre ses propres mots : « Ce dont le Japon a besoin (et le reste d’entre nous pourrait un jour suivre le même chemin), c’est de politiques fiscales et monétaires plus agressives encore pour stimuler l’inflation, et établir des objectifs suffisamment élevés pour être durables. Pour le Japon, je doute fortement qu’un objectif d’inflation de 2% soit suffisant. »

Voyez-vous, selon cet expert keynésien très respecté, si ce qui a déjà été mis en place n’a pas pu fonctionner, il faut simplement en doubler la dose.

Malheureusement, Krugman et sa bande de Keynésiens arrogants et ennemis du marché libre représentent la conscience des gouvernements et des banques centrales du monde. Ce qu’ils créent est un environnement propice à une forte croissance de la masse monétaire et au chaos économique. Ainsi, si leurs stratégies étaient adoptées, le monde sombrerait dans une dépression inflationniste. C’est pourquoi il est nécessaire dès aujourd’hui d’allouer une partie de votre portefeuille à l’or.

 

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