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Intervention de l’État : c’est tout choisi !

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Jean de Selzac
Publié le 15 janvier 2013
607 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 17 votes, 4,5/5 ) , 3 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Il est des discours qui passent inaperçus et qui pourtant décident de l’avenir d’un pays. C’est le cas du discours prononcé par François Hollande le 17 décembre 2012 à Château-Renault en Indre-et-Loire, lors de la visite de l’usine Radiall. L’intervention de l’État dans l’économie y est proclamée : François Hollande a annoncé pour 2013 la mise en place d’une économie planifiée et aidée pour le reste du quinquennat.


Une économie planifiée


Le Président de la République a expliqué aux industriels et aux entrepreneurs présents quels étaient les domaines d’activités qui devaient être développés. « J’ai identifié », déclare-t-il, « trois domaines où nous pouvons, à condition de mobiliser tous les moyens, être les premiers de la classe ». Et le Président de détailler.


Le premier domaine concerne « la transition énergétique », avec « tout ce qui va nous permettre d’adapter nos bâtiments, de changer nos modes de transports, nos réseaux d’énergie, mais également de traiter nos déchets ».


Le deuxième domaine touche à « la santé et l’économie du vivant », notamment « le secteur du médicament que nous connaissons bien, les biotechnologies, mais aussi la nutrition, l’agroalimentaire ».


Le troisième domaine est celui de « la technologie générique », ciblant « le numérique, le secteur électronique, les télécoms, la ʺconnectingʺ (sic), tout ce qui permet de relier les instruments les uns aux autres et d’aller plus vite ».


Ayant défini les secteurs industriels qu’il veut développer, le Président continue en décrivant comment il va le faire.


Une économie aidée


Logique avec lui-même, François Hollande ne conçoit l’économie planifiée que si elle est aidée par l’État. Ainsi « ces filières d’excellence telles que je les ai définies seront appuyés par la Banque publique d’investissement ».


La BPI aura deux rôles : celui d’aider les entreprises à l’instar du secteur bancaire, mais surtout « ce nouvel établissement devra contribuer à appliquer la stratégie industrielle nationale ». En d’autres termes, la BPI sera l’outil qui veillera au financement et à la mise en œuvre de l’économie planifiée.


La perte de liberté d’entreprendre


Les conséquences du discours du 17 décembre seront désastreuses pour l’esprit d’entreprise en France car toute intervention de l’État dans l’économie coûte cher, humainement et financièrement.


Humainement, d’abord. C’est un principe que l’économiste Frédéric Bastiat a rappelé avec force dans son ouvrage sur la Loi : « quand la Loi – par l’intermédiaire de son agent nécessaire la Force – impose un mode travail […] elle agit sur les hommes […] : elle substitue la volonté du législateur à leur propre volonté, l’initiative du législateur à leur propre initiative. Ils n’ont plus à se consulter, à comparer, à prévoir ; la Loi fait tout cela pour eux. »


Dès lors que deviennent les industriels français s’ils se laissent diriger par le Président de la République ? Bastiat répond : « L’intelligence leur devient un meuble inutile ; ils cessent d’être hommes ; ils perdent leur Personnalité, leur Liberté, leur Propriété ».


Financièrement, ensuite. De nouvelles administrations naissent, comme la Banque publique d’investissement, de nouvelles réglementations se feront jour puisque le Président insiste sur le fait que « l’idée-même de réglementation n’est pas remise en cause », et des agents de l’État seront mobilisés pour vérifier, contrôler, évaluer les entreprises privées qui seront subventionnées. Le coût de fonctionnement de tout ceci s’ajoute aux dépenses de l’État et sera payé, directement ou indirectement, par les contribuables.


La liberté d’entreprendre ne peut être ni planifiée, ni subventionnée. Si elle l’est, elle cesse d’être une liberté ; elle devient un poids supplémentaire dans les dépenses publiques et s’ajoute à la dette nationale qui grève les revenus de chacun des français.


 

 

 



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Esprit libertarien, entrepreneur, grand voyageur parcourant des continents aussi divers que l’Afrique et l’Amérique, Jean de Selzac met sa plume au service de la liberté économique et de l’esprit d’entreprise. Il a souvent écrit dans les différentes publications de Contribuables Associés.
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Hollande 1er roi des ineptes !
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Au delà de toutes les théories, il y a à la base des Hommes. Si dans sa tête un individu se sent créateur (économie, arts, tout ce qu'on veut), il faut que les "gestionnaires" de la société dans laquelle il vit soient assez transparents pour lui laisser la bride sur le cou. Ceux qui ont déjà entrepris doivent pouvoir, s'ils le désirent, se développer dans le même état d'esprit. Les seules limites sont imposées par les fondamentaux de la morale (respect de la vie et des autres...).
Dès qu'il y a une intervention extérieure sur ce processus, on limite les potentiels.
L'Homme est un animal libre, né pour être libre. Toutes les interventions extérieures, politiques, syndicales et autres ne sont que des actes de pouvoir et des entraves qui conduisent à l'esclavage.
RalphZ, s'échouer sur un banc de sable est une vision optimiste, car elle implique des survivants...à condition de n'avoir pas avant coulé en haute mer....!
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En plus de cela, l'esprit d'entreprise devient l'esclave de l'état.

Si l'état a bien ciblé ses objectifs, tout le pays ira de l'avant...... mais s'il les a mal ciblés, ou si le monde connaît un revirement entre-temps et que l'état ne réagit pas assez vite, le navire France ira s'échouer sur un banc de sable.

Car planifier l'économie, cela revient à condamner à mort tout ce qui ne va pas dans le sens imposé par des politiciens (de gauche)...

Dans une économie non-planifiée, c'est le marché qui décide si un investissement a été bon ou mauvais....pas l'état "à priori".
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zelectron - 15/01/2013 à 13:53 GMT
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