Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
Cours Or & Argent
Dans la même rubrique

Interview de Bertrand Wautlet, Le Walter Belge et méchant !

IMG Auteur
 
Publié le 07 novembre 2011
1054 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
( 1 vote, 5/5 )
Imprimer l'article
  Article Commentaires Commenter Notation Tous les Articles  
0
envoyer
0
commenter
Notre Newsletter...
SUIVRE : Strauss Kahn
Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

La semaine dernière je présentais le One Man Show totalement décomplexé de Walter, Belge et méchant. Voici un entretien avec l’humoriste.


Charlotte : Tu déclares dans ton spectacle que tu as récemment changé de carrière pour devenir humoriste. Que faisais-tu avant et qu’est-ce qui a motivé ta décision ?


Walter : Je faisais du conseil en entreprise et à un moment donné il m’a semblé que j’avais fait le tour de la question. J’aime les humoristes depuis tout petit, je regardais les humoristes notamment Thierry le Luron et j’ai pris très tôt des cours de Café Théâtre. Je me suis donc inscrit à un cours de « One Man Show » aux cours Florent. J’y ai rencontré Stéphanie Bataille (qui assurait le cours) et qui depuis est devenue mon metteur en scène. J’ai fait ma première scène à la soirée « Le Point-Virgule fait l’Olympia » en 2010 et depuis je joue mon One Man Show au Point-Virgule principalement. J’ai toujours fait des choix dans ma vie non pas en fonction des risques mais en suivant ce que j’aime.




Charlotte : Dans ton spectacle, tu égratignes pas mal d’institutions dont Coluche et les Restos du cœur. Lorsque tu as écrit ton spectacle comment as-tu choisi les sujets que tu voulais aborder ?


Walter : Je choisis évidemment les sujets qui me font rire. Et ce qui me fait beaucoup rire dans la vie, c’est de dire ce que je pense sans me préoccuper de ce que peuvent penser les gens. J’aime épingler des choses que tout le monde voit mais que personne ne va relever.


Par exemple, si dans la salle, quelqu’un a un rire absurde, si  je le fais remarquer cela fait rire puisque tout le monde l’a remarqué. Quand je parle de la mort de Coluche, je lui rends évidemment hommage et je suis sûr qu’il aurait adoré. Je crois que tout le monde le comprend bien.




Charlotte : Les critiques te comparent souvent à Pierre Desproges. Qu’en penses-tu ?


Walter : C’est très flatteur. En réalité, le pauvre Desproges est repris à toutes les sauces malgré lui. Je pense que si l’on compare mon humour au sien, c’est une façon d’indiquer au spectateur le type de spectacle qu’il va voir. Dès qu’il s’agit d’un spectacle à texte,  on parle de Desproges, que j’adore par ailleurs.




Charlotte : Est-ce que tu te considères comme un humoriste politiquement incorrect ?


Walter : Non. Je n’aime pas trop cette expression. Elle n’a plus de sens tant elle a été utilisée pour tout et son contraire. Ce qui me touche, c’est quand je vois un gars honnête et drôle et je crois vraiment que « l’on peut rire de tout avec tout le monde ». Quand on y pense, cette phrase de Pierre Desproges est bizarre, parce qu’on ne peut pas connaître à l’avance les opinions d’un public et préparer son spectacle en fonction de cela. Desproges était assez politiquement incorrect mais la forme était toujours très élaborée.


J’ai tout de même appris à être prudent parce qu’en entendant la chronique de Stéphane Guillon sur Dominique Strauss-Kahn, je me  suis dit qu’il était vraiment politiquement correct avec son humour puritain pour découvrir après que ses propos avaient déplu.


Charlotte : La réaction de la salle est-elle différente suivant les soirs ?


Walter : Oui complètement. Il y a des publics très différents. Certains sont très bobos, d’autres de banlieue, et les réactions ne sont pas les mêmes. On voit vraiment la différence quand le public est  « corporé », qu’un comité d’entreprise offre le spectacle aux salariés de l’entreprise. Il s’agit sans doute du public le plus politiquement correct parce qu’ils sont encore dans un contexte professionnel. Leur boss est dans la salle. S’il y a une blague sur les homosexuels et que quelqu’un rit trop fort, cela peut être mal pris par exemple. On voit les gens regarder si les supérieurs rigolent pour s’autoriser à rire aussi.


Charlotte : Ton spectacle divise d’ailleurs. Tu en joues en le précisant au moment où cela se produit. Il comporte aussi pas mal de sexe. Est-ce  un humour qui fédère plus ?


Walter : Pas forcément. Le plus dur pour un humoriste, c’est de faire rire tout le monde. Ce qui me fait plaisir dans les commentaires que j’ai eus de la part des spectateurs, c’est qu’ils disaient tous « vous parlez beaucoup de sexe mais ce n’est jamais vulgaire ». Si on veut faire rire « les bofs et la baronne » en même temps, c’est un exercice difficile. Les blagues de sexe ne sont donc  pas plus fédératrices que les autres, il faut savoir les amener.


Charlotte : Tu as eu deux T dans Télérama et tu t’en amuses dans ton spectacle. Tu as une chronique régulière dans l’émission de Michel Drucker sur Europe 1 « Faîtes entrer l’invité » et sur TF1 dans « Vivement Dimanche ! » Comment le vis-tu ?


Walter : Si je mentionne les deux T dans Télérama, c’est un petit clin d’œil parce que les journalistes de Télérama assistent à tous les spectacles du Point-Virgule. En ce qui concerne Michel Drucker, il a vu mon spectacle et il a aimé mon style. Il adore que j’épingle l’invité pour lui dire ensuite qu’il est désolé.  Ce n’est pas tout à fait la même liberté de ton que sur scène mais il y a beaucoup moins de censure que ce que l’on croit. Je pense qu’il y a plus d’auto censure que de réelle censure. J’ai travaillé avec Stéphane Bern sur « Les fous du Roi » (France Inter), j'ai rejoint de façon régulière l'équipe de « Ce soir avec Arthur - Saison 2 » (Comédie) et maintenant avec Michel Drucker (Tf1 et Europe 1). C’est extrêmement intéressant de travailler avec lui car il a une grande expérience de la télé.  


Charlotte : Pour finir, cherches-tu à faire passer un message dans ton spectacle ?


Walter : Non vraiment pas. J’ai horreur des humoristes qui veulent faire la leçon. Les artistes engagés sont ennuyeux.  Georges Brassens, par exemple, n’était pas un artiste engagé mais il avait un message. Alors moi, je parle de ce qui me fait marrer et chacun y prend ce qu’il veut. Evidemment, ma personnalité transparaît dans mon humour.


Walter, Belge et méchant est au Point-Virgule chaque semaine.


 

 

<< Article précedent
Evaluer : Note moyenne :5 (1 vote)
>> Article suivant
Charlotte Philippe, adepte de nouvelles technologies, de cinéma et de séries, après un parcours de chef d'entreprise e-commerce et une formation de communication Web est rédactrice Web et Community Manager. Son blog : charlottephilippe.com et son blog séries TV : actuseries.fr
Publication de commentaires terminée
Dernier commentaire publié pour cet article
Soyez le premier à donner votre avis
Ajouter votre commentaire
Top articles
Flux d'Actualités
TOUS
OR
ARGENT
PGM & DIAMANTS
PÉTROLE & GAZ
AUTRES MÉTAUX
Profitez de la hausse des actions aurifères
  • Inscrivez-vous à notre market briefing minier
    hebdomadaire
  • Recevez nos rapports sur les sociétés qui nous semblent
    présenter les meilleurs potentiels
  • Abonnement GRATUIT, aucune sollicitation
  • Offre limitée, inscrivez-vous maintenant !
Accédez directement au site.