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Les méfaits de la désindustrialisation et du chômage
La situation est bien
pire de nos jours. La Chine avec sa population de 1,3 milliards
d’habitants est devenue une puissance formidable et personne
peut lui faire concurrence au niveau des prix. La Chine vend de
grandes quantités de biens au reste du monde sans que le reste du
monde ne puisse vendre les mêmes quantités à la Chine et
la Chine peut le faire parce que ses déficits commerciaux ne sont pas
« payés » en or mais en dollars ou en euros ou
en livres sterling ou en yens. Aucune
de ces monnaies n’est rare : toutes sont créées par
la FED aux USA, la banque centrale européenne, la banque
d’Angleterre ou la banque du Japon.
Un monstre
inquiétant a été créé et c’est une
conséquence directe de l’élimination de
l’étalon or : il n’y a plus de limites.
« Vous ne pouvez vendre qu’à ceux qui vous vendent,
vous ne pouvez acheter qu’à ceux qui vous achètent
quelque chose. » Cette limite n’est plus valable et tout est
en déséquilibre. Un « déséquilibre
structurel » prévaut parce que nous ne sommes plus dans un
système d’étalon or.
Le boom de
l’expansion du crédit s’est terminé et, à sa
place nous avons maintenant une crise financière mondiale. Les
phénomènes de désindustrialisation et de chômage
que cette expansion du crédit a produit dans les pays
précédemment industrialisés prennent de
l’importance chaque jour qui passe. Que faire avec les masses de
chômeurs hommes et femmes ? Personne ne connait la réponse
parce que la réponse n’est pas acceptable pour les penseurs
d’aujourd’hui. La correction
des « déséquilibres structurels » et la
ré-industrialisation, en d’autres termes, la création de
nouveaux emplois passe par la restauration de l’étalon or au
niveau mondial.
La
”globalisation” si hautement louée par la presse
financière ces dernières années est devenue le pire
cauchemar que l’on puisse imaginer. Il n’est plus possible de
subventionner les chômeurs avec les allocations gouvernementales.
L’Etat souverain est proche de la faillite. Ainsi la nature prend sa
revanche sur ceux qui ont osé violer ses lois en recherchant à
imposer une fausse monnaie dans le monde entier.
L’élimination
de l’étalon or par Richard Nixon s’est
révélé être le plus grand cadeau
stratégique possible que l’on puisse offrir à la Chine et
au reste de l’Asie. Aujourd’hui la Chine possède une base
industrielle qu’elle aurait sans doute mis des siècles à
bâtir alors que les Etats-Unis se vident de leurs usines et
qu’ils sont incapables de revenir à leur gloire passée.
Quel tragique destin que celui des USA !
Commerce national et
international
Le mot
“commerce” est défini dans le dictionnaire
« Précis d’Anglais d’Oxford » comme
étant un “échange de marchandises ou de services en
particulier à grande échelle » [du français
ou latin « com », avec et
« mercium » de
« merx, mercis », la
marchandise].
Notez que
“l’échange de marchandises ou de services” ne peut
inclure comme complément à cet échange un paiement
fictif avec de la monnaie à cours forcé qui n’est ni un
service ni une marchandise mais plutôt un billet de papier ou une
écriture comptable digitale qui dénote une dette remboursable
contre « rien du tout ». Dans le cas des dollars, la
dette est une dette de la Réserve Fédérale et elle est
enregistrée en tant que telle sans ses livres de comptes (et
n’est remboursable en rien d’autre en tout cas).
De fait, les dettes de la
balance des paiements n’ont en aucun cas été
réglées par le commerce international depuis 1971.
Le non-règlement
des dettes de la balance internationale des paiements a produit une
accumulation de réserves fictives en dollars de la part des pays
exportateurs depuis 1971. La même chose vaut pour les paiements de
déficits d’exportation en euros, livres, yens ou tout autre
monnaie actuellement en circulation. Voir le graphique suivant :
L’or,
jusqu’à l’accord de Bretton Wood
en 1944, faisait figure de complément des échanges
internationaux de marchandises ou services et permettait de solder les
déficits des balances des paiements parce que c’était une
marchandise ou matière première utilisée comme monnaie.
Selon les accords de Bretton Woods, le dollar
fiduciaire était accepté comme l’or, avec la confiance
des banques centrales de pouvoir le convertir en or à la demande. De
1944 à 1971, ces dollars fiduciaires étaient stockés
dans les réserves des banques centrales comme des options de
crédit sur l’or américain. Le paiement final n’a
pas eu lieu et a été retardé en tant que crédit
octroyé au dollar US jusqu’à ce que les dollars
détenus en réserves soient convertis en or à une date
future.
Finalement, la “fiducia” ou “confiance” était
mal placée, puisqu’en 1971, les USA ont renié
l’accord de Bretton Woods
en rendant le dollar inconvertible en or, et ont donc dupé les pays
créditeurs. Aucun règlement des dettes internationales
commerciales n’a eu lieu en 1971 ou depuis lors ; la
vérité de cette affirmation est occultée par
l’idée fausse selon laquelle régler une dette
internationale au moyen d’une monnaie à cours forcé
constitue un règlement de cette dette.
Une fois cette
idée fausse (selon laquelle la monnaie à cours forcé
peut régler une dette) acceptée comme valide, le
problème de ces déséquilibres énormes du commerce
international se transforme en une énigme insoluble. Les meilleurs,
les plus intelligents économistes reconnus de notre temps tentent en
vain de trouver une solution à un problème qui ne peut
être résolu sauf si on rétablit l’utilisation de
l’or comme moyen international de commerce.
Concernant le commerce
national, le même raisonnement peut s’appliquer. En
réalité, personne aujourd’hui ne s’engage dans le
commerce avec un autre pays en payant ses achat, c'est-à-dire
qu’il n’y a pas de règlement d’aucune dette. Tous
les individus, sociétés et gouvernements sont simplement en
train de transférer des dettes (payables en rien du tout) entre eux,
soit sous forme de papier ou d’écritures comptables, soit en
dollars ou en d’autres monnaies mondiales.
Pour le commerce interne
national, la plus petite unité de pièce d’argent
était pratique pour les transactions quotidiennes au niveau populaire
et constituait un règlement de la dette quand le paiement était
effectué, parce que l’argent est une marchandise ou
matière première qui comme l’or permet la participation
à l’échange commercial.
Aujourd’hui la
Chine et d’autres grands exportateurs asiatiques sont en train de
réaliser, avec un certain retard, que ces dollars -qu’ils ont
reçus en paiement pour leurs exportations massives- ne sont rien de
plus que des nombres dans les ordinateurs américains. Et
c’est pour cette
raison, que les chinois et les asiatiques en
général achètent de l’or et continueront à
en acheter indéfiniment : les ordinateurs ne peuvent pas effacer
ces réserves d’or.
La triste
vérité concernant la Chine, c’est que les chinois ont
acquis leur formidable puissance industrielle en un laps de temps
inférieur à trente ans à un coût exorbitant :
pendant trente ans, ils ont travaillé pour rien. La Chine
possède 2500 milliards de réserves. La Chine n’a aucune
utilité pour ces réserves parce qu’elles n’ont
aucune valeur intrinsèque et que la Chine ne peut s’en
débarrasser en échange d’aucune chose ayant une valeur
tangible. Ces réserves ne sont rien d’autres que des nombres
dans les ordinateurs de l’occident. Clair, clair, très
clair : la Chine a travaillé trente ans pour fournir à
l’occident une quantité incroyable de marchandises et en
retour :
Rien ! Trente ans
d’esclavage pour bâtir un empire industriel !
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