Mes chères contrariées, mes chers contrariens
!
Parlons un tout petit d’or… Juste un petit rappel pour
bien commencer votre semaine. Souvenez-vous, c’était dans
l’édito du 16 avril 2013 du Contrarien
Matin. J’écrivais la chose suivante :
Pour le
moment, ce n’est qu’une correction violente dans un violent
mouvement haussier
« Encore une fois les plus anciens se souviendront, en ce qui me
concerne j’étais trop jeune, mais après tout c’est
à cela que servent les livres (un truc en papier que l’on
utilisait dans l’ancien temps avant l’apparition du Web 2.0 et de
tous les appareils commençant par i-quelque chose).
Nous vivons donc en direct une situation qui ressemble à
s’y méprendre à celle du milieu des années 70.
L’or va passer de 35 $ en 1971 à 195 $ en 1974. Son cours
va alors se stabiliser peu ou prou légèrement en dessous de ses
plus hauts avant de connaître une chute vertigineuse dès
septembre 1975… pour redescendre jusqu’à 104 $ fin
août 1976. Sur cette période, l’once d’or va perdre
presque 45 % de sa valeur.
Fin de l’histoire, explosion de la bulle de l’or ? Non pas
du tout, c’est au contraire le commencement de tout puisqu’en
janvier 1980 l’once d’or atteindra le record historique de 850 $
l’once, la valeur de celle-ci étant multipliée par 8 par
rapport à ses plus bas de 1976.
Cette fois-ci en 2013, les choses ne seront sans doute pas très
différentes de ce qu’elles ont été en 1976.
»
Il est évident que je ne retire pas un seul mot de ce que j’écrivais
il y a deux mois. Au contraire. Nous continuons ce mouvement de correction.
En nous basant sur les éléments du passé «
récent » sur l’or, nous pouvons estimer que ce mouvement
sera de 50 % de baisse au maximum par rapport aux plus hauts atteints sur les
cours du métal jaune. Cela nous donne un objectif de cours dans les
980 dollars l’once.
À titre personnel, je pense que le support de 1 000 dollars
tiendra fermement. Il n’est d’ailleurs pas dit que nous
l’atteignons. Disons que mon intime conviction est la suivante. Je
pense (mais je n’ai pas de preuve à part l’analyse
graphique) que nous ne descendrons pas sous les 1 100 dollars l’once
d’or, et que si c’était le cas, c’est la
barrière des 1 000 dollars l’once qui serait infranchissable
à la baisse.
Conclusion ?
On ne sait pas jusqu’où tout cela descendra et vous allez
pouvoir vous rendre compte dans le reste de ce que je vais partager avec vous
qu’il y a d’innombrables risques pesant sur nos économies,
des risques qui peuvent se matérialiser à une vitesse
considérable dans ce monde de déni.
Logiquement, je conseille – uniquement car c’est ce que je
m’applique à moi-même – à tous ceux qui
veulent se positionner ou se renforcer sur l’or de commencer dès
maintenant à le faire. Vendredi, l’or a monté de 1,22 %
en une séance. Il y avait peu de chance que ce soit le cas, et cela
n’aurait pas dû se produire. Mais c’est arrivé.
Achetez donc régulièrement, la même
quantité, tous les mois ou toutes les semaines. Vous lisserez votre
cours d’achat. Ensuite, oubliez vos pièces dans un coin et
laissez la poussière retomber. Cela prendra du temps mais la
gravité fera son office. La poussière redescendra. Ce
jour-là, nous compterons les « morts » et les « vivants
» je l’espère qu’en terme patrimonial.
Des risques
qui peuvent se matérialiser à n’importe quel instant
C’est l’histoire d’un type qui tombe du haut
d’une tour. (Ne m’en veuillez pas, je raconte mal les histoires
drôles. D’un autre côté, je ne suis pas censé
être drôle mais économiste. Sauf que depuis 5 ans, humour
et économie ont fusionné dans une nouvelle
multinationale… du rire et des larmes.) Donc le type en question tombe
du haut de sa tour on dira d’une centaine d’étages.
Arrivé au 51e, il croise un type penché à la
fenêtre qui lui dit : "Ça va ?" Et le type qui tombe
de répondre… : « Oui, jusqu’ici tout va bien.
» Il a raison ce pauvre gars qui tombe. Ce qui fait mal, ce n’est
pas la chute. C’est le contact à haute vitesse avec le sol.
Pour ceux qui n’auraient pas compris la métaphore, disons
simplement que celui qui tombe c’est l’économie mondiale
en général et française en particulier. Mais
jusqu’ici tout va bien. D’ailleurs, c’est ce que vous
explique notre Président Hollandouille 1er.
Italie,
jusqu’ici tout va bien
L'Italie va-t-elle subir des pertes colossales sur des produits
dérivés qu’elle a souscrits pour satisfaire les
critères de l’entrée dans la zone euro?
C’est le titre d’un article de l'Express.be qui revient
sur un lièvre qui a en réalité été
levé par Fabrizio Bensch, très vilain
journaliste de l’Agence de Presse Reuters qui ne devrait pas tarder
à rejoindre les geôles de nos grandes démocraties en
s’étant préalablement vu retirer sa carte de presse,
étant indigne de poursuivre cette profession, et qui sera
vraisemblablement retrouvé mort de plusieurs balles dans la
tête, le corps coulé dans un bloc de béton immergé
au large des côtes italiennes, ce qui permettra à la police de
conclure sans l’ombre d’un doute… à un suicide, la
victime n’ayant pas supporté son dérapage
épistolaire ayant entraîné sa déchéance
professionnelle.
Moi j’adore quand les journalistes, pour dire quelque chose,
posent une question. Je n’affirme rien hein les gars. Je pose
simplement une question. Et si l’Italie avait, elle aussi, comme la
Grèce, maquillé ses comptes pour rendre la mariée plus
belle au moment de son entrée dans la zone euro?
Oui, quand on pose la question en novlangue politiquement correcte,
c’est que l’on sait que son information est vraie,
véritablement véritable, mais que c’est tellement choquant
qu’il faut essayer de « déchoquer » un peu le
lecteur, surtout lorsque l’on vise directement des mamamouchis
vachement haut placés, c’est-à-dire super puissants par
rapport à vous, justes bon à finir dans un bloc de
béton.
Bon, vous lirez l’article si vous avez envie, en clair
l’Italie a caché sous le tapis plein de dettes masquées,
grâce à tout plein de produits dérivés
complètement moisis et qui vont nous péter à la gueule
normalement assez prochainement (moins de 6 mois). Il faut dire que le mamamouchi
à l’époque qui s’était occupé de
réaliser un miracle dans les finances italiennes pour leur permettre
d’atteindre les fameux 3 % du PIB et rentrer dans l’euro
n’est autre que le patron à l’époque de la
Trésorerie Italienne… un certain Mario D. ; je ne peux pas vous
dévoiler son nom, il trop puissant actuellement, il est en effet
gouverneur de la BCE en exercice. Mais je ne peux pas le dénoncer et
dire que Mario Draghi est un pourri, et qu’en
plus il avait fait la même chose pour la Grèce en tant que vice-président
de Goldma(n)gique
truquetescomptes.fr avec des produitsdérivés.com. Non, on ne
peut pas dire des choses comme ça. C’est beaucoup trop
affirmatif. Donc on fait comme moi. On se cache derrière
l’humour et la dérision, et on pose des questions.
Sa seigneurie Mario Draghi (béni soit
son nom sur 1 000 générations) est-il pourri
jusqu’à la moelle et un empaffé de première ??
Bien sûr la question est juste posée. Il est interdit
d’apporter une réponse. Vous en serez juge dans votre intime
conviction.
Chypre,
jusqu’ici tout va bien
La BCE n'accepte plus de la dette chypriote en garantie. C’est
le titre de cette dépêche de l’AFP qui nous apprend que sa
seigneurie Mario Draghi, (béni soit son nom
sur 1 000 générations) et qui, le pauvre, fait face à des
esprits chagrins lui prêtant de très mauvaises actions alors que
Mario est un saint-homme (surtout qu’il est très très puissant et que je n’ai pas les moyens
de me payer un avocat), a annoncé que la BCE « n'acceptait plus
temporairement de la dette chypriote en garantie des prêts qu'elle
accorde aux banques de la zone euro après l'annonce par l'île
d'un programme d'échange de dette d'un milliard d'euros ».
Il faut dire que Mario a été obligé de prendre
une telle décision à cause d’une méchante agence
de notation qui a décidé de dire que Chypre était en
faillite. « Cette décision prend en compte les changements de la
note de la dette chypriote intervenus après les transactions
annoncées par le ministère des Finances de la République
de Chypre le 27 juin 2013 en effet l'agence de notation financière
Standard & Poor's avait annoncé vendredi
qu'elle abaissait la note de la dette souveraine de Chypre, la portant
à défaut sélectif, après la décision
chypriote ».
Pour Fitch, « les titres
concernés par l'échange en "défaut
limité", estimant que le report de leur échéance
allait représenter des pertes pour les titulaires de ces obligations,
pour la plupart des banques locales. »
Il faut comprendre par là que tous
les détenteurs de dette de Chypre viennent de se faire «
temporairement », selon la terminologie de la BCE actuellement en
vigueur, encore un peu plus chyprer ! Ils ont donc
perdu leur pognon, leur fric, leur blé, leur flouze… Fini,
y’a plus rien.
France,
jusqu’ici tout va bien
Les fonctionnaires ne seront pas une « variable
d’ajustement » selon Hollandouille 1er.
L’âge de la retraite légal sera ramené à 60
ans par Hollandouille 1er. Hollandouille
1er va également inverser la courbe du chômage d’ici la
fin de l’année. Hollandouille 1er ne
touchera pas non plus aux régimes spéciaux et enfin Hollandouille 1er n’augmentera pas les zimpôts…
Le problème c’est que d’après cet article de
BFMTV, qui disons-le quand même n’est à proprement parler
une chaîne Pro-Hollandouille 1er, il semble
que notre délégué de classe François se soit pris
une bonne soufflante à Bruxelles par les vrais patrons de la France.
Résultat ? Il va falloir trouver encore quelques dizaines de milliards
supplémentaires en économie. Deux solutions. On tond encore
plus ras les mêmes moutons (les classes moyennes) mais elles commencent
à avoir le pelage troué, et désormais quand on leur
augmente la dose d’impôts il y a moins de sous qui rentrent (le
fameux concept des rendements décroissants). La deuxième
solution c’est de réduire les dépenses, comme celles
consacrées aux régimes spéciaux par exemple. En tout
cas, c’est ce que l’Europe nous a demandé.
Mais jusqu’ici tout va bien mes amis. Alors, je ne sais pas
précisément à quel étage nous nous situons.
Sommes-nous au cinquante et unième ou plus bas, ce qui est certain,
c’est que nous nous rapprochons chaque jour et à chaque seconde
un peu plus du point d’impact.
Nous ne le verrons pas venir dans le sens où le choc sera
brutal, et qu’il n’y aura pas de signes avant-coureurs
supplémentaires par rapport à tout ce que nous savons
aujourd’hui. Nous savons tout. Nous avons
compris. Nous ne savons juste pas quand tout cela se produira. Alors
préparez-vous, et pour les détenteurs d’or, vous
l’aurez compris, tenez vos positions avec la plus grande des sérénités.
Nous sommes politiquement en 1984, pour les cours de l’or en 1976, et
économiquement en pleine chute et nous venons de passer le 51e
étage.
Charles
SANNAT
Editorialiste et rédacteur du Contrarien
Matin
Directeur des Études Économiques Aucoffre.com
http://www.lecontrarien.com/
http://www.express.be/business/fr/economy/lit...euro/192316.htm
http://www.boursorama.com/actualites/la-bc...55e90fcd30ad71c
http://www.bfmtv.com/economie/retraites...hon-548852.html
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