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Cours Or & Argent

L'Autre Métal Jaune

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Publié le 30 août 2007
1351 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Histoire de l'or





Au cours des deux prochaines décennies, le prix de l'énergie va atteindre des niveaux extravagants, et le prix de l'uranium, intimement lié à l'énergie, grimpera lui aussi.  J'ai recommandé les compagnies productrices d'uranium pour  la première fois en octobre 1998, quand le métal s'échangeait au prix dérisoire de 9,50 $ la livre. Depuis lors, l’U308 a grimpé jusqu'à 120 $, et je crois que, du fait de l’accroissement de la demande mondiale d'énergie et des coûts relatifs des sources de combustible alternatif, le prix va encore monter beaucoup plus haut.


On prévoit une augmentation de 66% de la consommation mondiale d'électricité, passant de 13 trillions de kilowatts/heures en 2000 à 22 trillions en 2020. En Amérique du Nord, la demande croissante d'énergie a atteint un niveau tel que le réseau électrique national est de plus en plus vulnérable aux pannes massives, comme celle de l'été d’il y a deux ans, quand 50 millions de personnes ont été privées d’électricité.


Afin de satisfaire cette demande, l'énergie doit venir de quelque part, et le nucléaire est le seul choix sensé. Cette conclusion n'est pas seulement la mienne... à l’heure où j’écris, il y a 44 nouveaux réacteurs en construction dans le monde. La Chine, à elle seule, prévoit la construction d'un nouveau réacteur tous les ans au cours des quelques années à venir. Même aux États-Unis, malgré toutes les oppositions à l'énergie nucléaire, la part de l'électricité produite par le nucléaire est passée de 4,5% en 1973 à plus de 20% aujourd'hui....en en faisant, après le charbon, la deuxième source de combustible la plus utilisée pour produire de l'électricité.


Actuellement, le pétrole prend en charge 40% de la consommation mondiale d'énergie et l'on prévoit une augmentation de 2,3% par an de la consommation mondiale de pétrole durant les 16 prochaines années, amenant ainsi la demande à 120 millions de barils par jour en 2020. Afin de satisfaire cette consommation, la production mondiale actuelle est de l'ordre de 77,5 millions de barils par jour, mais les menaces envers les approvisionnements en provenance du Moyen-Orient, du Nigeria, du Venezuela ou d'ailleurs (par exemple du détroit de Malacca) augmentent…et à cause de l'épuisement des réserves, ces approvisionnements vont devenir de plus en plus chers et difficiles à réaliser. Au moment où j'écris, le baril de pétrole est proche de 60$. Bien que ce prix va certainement diminuer – peut-être jusqu'à retourner aux alentours de 30$ le baril – le temps du baril à 18$ est très probablement bel et bien révolu.


Alors que les prix élevés du pétrole impliquent de nombreuses  conséquences négatives – sur les dépenses des ménages, l'inflation et les bénéfices des entreprises pour n'en citer que quelques un – ce qu’il est important de retenir, c'est que le prix élevé du pétrole rend les formes d'énergie alternatives plus attirantes.


Le gaz naturel? Il existe une préférence générale pour le gaz naturel au détriment du pétrole et du charbon pour la production d'énergie, parce que c'est une énergie propre et que les centrales au gaz naturel peuvent être construites rapidement et pour des sommes relativement peu élevées. En fait, le gaz est l’élément qui croit le plus vite dans le domaine de la consommation d’énergie, dépassant le charbon pour la première fois en 1999. Les experts en énergie prévoient que d'ici 2020, le gaz dépassera l'utilisation du charbon de 44%, mais j'en doute. Le prix du gaz fera qu'il s'exclura de lui-même du marché avant que cela n'arrive.


Le charbon et le nucléaire sont les seules sources plausibles d'énergie à grande échelle au vu des technologies actuelles. Il y a plusieurs centaines d'années de charbon bon marché disponibles, mais c’est un cauchemar environnemental en comparaison du nucléaire (malgré ce que voudraient vous faire croire les alarmistes). Les autres alternatives énergétiques communément proposées présentent des désavantages certains ou sont à des années d'une viabilité commerciale à grande échelle ou bien ne sont tout simplement pas des solutions de production d'énergie à grande échelle.


L'imminence de la crise de l'énergie est même devenue claire, bien que tardivement, aux yeux du Département de l'Énergie des États-Unis, qui a récemment annoncé des incitations afin d'encourager les compagnies américaines productrices d'énergie à poser des demandes de permis pour la construction de nouvelles centrales nucléaires (pour la première fois en 25 ans). De plus, le Département de l'Énergie réfléchit même à la construction de sa propre centrale. C'est un grand changement par rapport à il y a quelques années, quand il était question de littéralement fermer cette branche industrielle, non seulement aux USA, mais partout dans le monde.


Jusqu’où peut monter la demande en uranium? Cameco, basée à Saskatoon, la plus grande compagnie d'extraction d'uranium au monde, estime que même sans le potentiel d'une demande accrue en raison de l’augmentation du prix du pétrole et du gaz, le demande globale d'uranium devrait être en moyenne de 194 millions de livres par an, de 2007 à 2012, les USA en ayant utilisé 40 millions de livres depuis 2006.


Qu'en est-il de l'approvisionnement? L'uranium est plus abondant que l'étain et dix fois plus abondant que l'argent. Mais, un déséquilibre chronique de l'offre et de la demande s'est développé avec le yellowcake, tel que l’on connaît le U308. La meilleure preuve de cela réside dans le fait que cette industrie vit sur ses stocks depuis 1985.


L'approvisionnement fonctionne aux alentours de 135 millions de livres par an, avec des mines qui n’y contribuent qu’à hauteur de 79,2 millions de livres par an. Au Canada et en Australie, les deux gros producteurs d'uranium, peu de nouvelles mines sont entrées en exploitation, principalement en raison des prix descendus très bas récemment.


Bien sûr, si les prix continuent de grimper, les prospecteurs redoubleront d'efforts pour trouver des gisements. Mais il faut en général 10 ans entre la découverte et l'exploitation d'une mine de bonne taille.


L'uranium nécessaire pour équilibrer la balance et fournir de l’électricité au monde provient aujourd'hui d'approvisionnements de surface, comme la reconversion d'armements, de surgénérateurs MOX et de réserves. Quoi qu'il en soit, ces approvisionnements n'augmentent pas, au contraire de la demande qui elle augmente rapidement.


L'utilisation de 194 millions de livres par an demande des prévisions, et la soustraction d’approximativement 50 millions de livres d'approvisionnement depuis les sources de surface

donne une différence de 144 millions de livres par an que la production minière doit compenser (pratiquement le double la production actuelle). Cela n'est pas près d'arriver, à moins

que le prix de l'uranium  augmente de beaucoup. Alors que des prévisions de prix à long terme ont peu de valeur – il y a tout simplement trop de variables.


Le succès en matière de spéculation réclame d'accepter d'aller voir plus loin que le battage médiatique et l'hystérie à propos de choses comme l'énergie nucléaire. A l'exception d'un petit groupe pathétique de Luddites (du nom des ouvriers brisant leur outil de travail en Angleterre au début du XIXème, ndt), personne n'est prêt à geler dans le noir. Pour satisfaire l’augmentation de la demande en énergie dictée par la croissance économique mondiale, il est évident que l'uranium aura un rôle clef à jouer. L'uranium, après avoir été durant des décennies le gendre indésirable des sources d'énergie, offre probablement aujourd’hui aux spéculateurs de meilleurs retours sur investissements que le pétrole, le gaz ou tout autre alternative énergétique.



            

Doug Casey
CaseyResearch.com






Doug Casey est l’auteur de “Crisis Investing”, un des plus grands best sellers sur l’investissement. Il a aidé des dizaines de milliers d’investisseurs à s’enrichir. Sa lettre mensuelle : the International Speculator,qui est désormais dans sa 26° année, recommande seulement des sociétés qui ont un potentiel de hausse à deux ou trois chiffres dans l’année à venir.  Cliquez ici  pour plus d’information.



Doug Casey est contributeur à 24hGold.com. Les vues présentées sont les siennes et peuvent évoluer sans qu’il soit nécessaire de faire une mise à jour.   Les articles présentés ne constituent en rien une invitation à réaliser un quelconque investissement.  L’auteur, 24hGold ainsi que toutes parties qui leur seraient directement ou indirectement liées peuvent, ou non, et à tout instant, investir ou vendre dans tous les actifs présentés dans ces colonnes. Tous droits réservés.




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Doug Casey est l’auteur de quatre livres financiers, le plus connu d’entre eux étant Crisis Investing, qui est resté sur la liste des Best Sellers du New York Times pendant 29 semaines. Il a voyagé dans plus de 140 pays et il analyse dans sa lettre mensuelle The International Speculator les opportunités d’investissement qu’il découvre, que ce soit dans l’immobilier, les actions ou les matières premières.
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