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L’école du globalisme

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Publié le 16 avril 2015
657 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

« … nous nous dirigeons peut-être vers un monde d’abondance de capital et de pressions déflationnistes substantielles, où la demande pourrait venir à manquer. »

—Lawrence Summers, ancien secrétaire du Trésor

Le professeur Summers lit très certainement le nouveau blog de Bernanke. Ou peut-être le rédige-t-il pour de l’argent. A 250.000 dollars le discours, Bernanke peut bien évidemment se permettre de payer des défenseurs haut-perchés pour venir polir ses tours d’économie. Mais laissons les railleries de côté. Les propos de Summers soulèvent des questions fondamentales : quel est réellement ce monde vers lequel nous nous dirigeons, et en quoi consiste ce capital ?

Il est avant tout un monde de globalisme en déclin. Des personnes qui devraient être éduquées sur la question – des membres de la soi-disant classe de penseurs qui ont suspendu leur capacité à réfléchir – ont adopté l’idée de Tom Friedman selon laquelle le globalisme est fait pour durer, et est une caractéristique permanente de la condition humaine. Envoyez cette idée au bureau des lettres mortes, accompagné de The End of History, par Francis Fukuyama. Avec l’aide du racket compétitif mené par leurs banques centrales, les nations désespérées se sont propulsées d’un désordre financier à une tourmente géopolitique, et l’Histoire continue – sur fond de hululements joviaux de coupeurs de têtes. Le monde plat de Friedman était basé sur une politique américaine stable et dominante, et nous n’aurons rien de tout cela dans le monde envisagé par Summers.

La première condition a été confirmée par la seconde : les Etats-Unis ont continué de dominer l’économie globale, en raison de leurs politiques stables. Une condition qu’ils n’ont pas manqué de détruire en formant une troïka de banques corrompues, de manipulateurs de marchés et de fonctionnaires captifs qui a su élargir le secteur financier de l’économie de 5 à plus de 40%, notamment au travers du pillage de la classe moyenne et de la destruction de ses revenus. Les Etats-Unis ont laissé place au XXIe siècle à la magie de la finance, qui consiste en la « création » de « capital » par la fraude comptable. Les effets de cette magie sont visibles au travers de nos paysages suburbains délabrés et de nos villes décrépies.

On pourrait penser que l’effet principal de l’orgie globaliste de Friedman, qui a duré cinquante ans, a été l’adoption par d’autres nations de la fraude financière à l’américaine. La Chine a très certainement surpassé les Etats-Unis en termes de perversité de ses relations bancaires et gouvernementales. Elle n’a de comptes à rendre à personne si ce n’est à elle-même, et les chiffres qu’elle publie sont plus incroyables encore que ceux concoctés par le Bureau américain des statistiques. L’Europe est l’élève modèle qui, il y a quelques mois seulement, annonçait un programme de quantitative easing aussi ambitieux que ceux des Etats-Unis. Le Japon ne fait bien entendu que tenter de repousser le plus possible son retour à l’ère médiévale.

La désintégration globale continue d’avancer dans les régions les plus attachées au pétrole. Les champs de bataille d’Afrique du Nord, du Proche-Orient et d’Asie centrale poursuivent leur combustion, et rien ne laisse espérer que la situation puisse bientôt s’améliorer. L’Arabie Saoudite est la pierre angulaire de la région, mais la royauté sénile du pays se trouve en péril face à un secteur militaire qui prétend maintenant soutenir le Yémen en décomposition. Les autres princes arabes qui n’appartiennent pas aux clans saoudiens observent certes la scène avec stupeur. Quand l’Arabie explosera, ce pourrait être le début de la fin.

Voilà qui nous mène à notre autre question : quel est ce « capital » sur lequel nous comptons ? Je suppose qu’il n’existe pas. Il n’est qu’une chimère gravée sur les disques durs du monde, un fantôme qui hante ceux qui règnent sur l’économie globale en déclin. Il existe encore du capital à travers le monde, mais il est bien moins abondant que ce que pourraient penser des gens comme Larry Summers.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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