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Dans un monde de données économiques et de marchés manipulés, il n’est pas
toujours évident de rester lucide. L’économie mondiale est aujourd'hui basée
sur de la fantaisie et de l’espoir, elle est déconnectée de la réalité. Le
problème est que quasiment personne ne comprend cela. Qu’il s’agisse
d’un analyste financier ou d’un prix Nobel d’économie, ils propagent tous le
même message erroné. La presse occidentale ne fait que rapporter ce que
les gouvernements et les élites leur disent. Il n’y a pas de
véritable analyse, ni de volonté de trouver la vérité. Nous sommes
aujourd'hui dans une ère d’endoctrinement et de lavage de cerveau total du
peuple. La plupart des gens sont complètement apathiques et incapables de
voir qu’on les dirige dans une direction, morale et économique, qui rendra la
vie sur Terre bien plus difficile, non seulement pour la génération actuelle,
mais probablement pour les générations à venir.
Une expérience de 50 ans dont les plus grands dangers nous guettent
toujours
Certains ont clairement identifié les risques, mais beaucoup de
personnes considèrent nos avertissements comme des prophéties de
malheur. Pour la plupart des gens, l’explosion de la dette et les excès sont
normaux, et ils croient que cela peut durer à jamais. Ils ne comprennent pas
les risques et la nécessité de prendre des mesures afin de s’assurer contre
ces risques. Car ces risques se situent à différents niveaux, sociaux,
financiers, géopolitiques, incluant la guerre et les troubles sociaux.
Il y a des avantages à avoir cumulé près d’un demi-siècle de vie active
dans les affaires. La vie et les expériences personnelles ne peuvent jamais
être apprises dans les livres.
Boom de l’or et des minières
"Parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce
soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie
d'entendre." George Orwell
Je me souviens, alors que j’étais un jeune banquier à Genève, du boom
minier en Australie à la fin des années 1960. Poseidon, la minière de nickel,
par exemple, avait grimpé de 0,80 $ à 270 $ en une seule année. À cette
époque, elle était évaluée trois fois plus que la plus grande banque
d’Australie. Les actions s’effondrèrent et la compagnie fit faillite. Nous
avions la chance d’avoir Adolf Lundin comme conseiller sur les actions de
ressources naturelles. Il passait beaucoup de temps en Australie à cette
époque. Adolf est le fondateur, décédé, du Groupe Lundin, qui connut beaucoup
de succès. Les années 1970 furent évidemment très excitantes pour les
investisseurs dans l’or et l’argent, avec l’or passant de 35 $ à 850 $
l’once. Dans les années à venir, nous verrons probablement des
mouvements plus importants dans les métaux précieux, avec l’or qui passera
au-dessus de 10 000 $, en monnaie actuelle. Les problèmes mondiaux sont
aujourd’hui immensément plus grands qu’ils ne l’étaient dans les années
1970.
Embargo pétrolier, grève des mineurs de charbon, semaine de trois jours
et effondrement du marché boursier
Je suis arrivé au Royaume-Uni au début des années 1970, et j’ai connu
l’embargo pétrolier de l’OPEP en 1973. En moins d’un an, le pétrole est passé
de 3 $ à 12 $ le baril, entraînant des effets dévastateurs sur l’économie du
Royaume-Uni et du monde entier. J’étais alors directeur financier chez
Dixons, que nous avons développé, avec le temps, jusqu’à devenir la plus
grande société de vente au détail d’appareils électroniques au Royaume-Uni,
une société faisant partie du FTSE 100. Mais cela ne s'est pas fait sans
revers majeurs. Les taux d’intérêt montèrent en flèche et, en 1974, je payais
21% d’intérêt sur mon hypothèque. Aujourd’hui, dans la plupart des pays,
personne ne pourrait supporter des taux d’intérêt de 5%. Et,
lorsqu'ils grimperont à 15% ou 20%, ce dont je suis certain, personne ne
pourra se permettre ces taux, évidemment. Par personne, je veux dire les
individus, les institutionnels et les États souverains.
Les marchés boursiers internationaux se sont aussi effondrés en 1973-1974.
L’indice FTSE déclina de plus de 60%, et le Dow Jones de près de 50%. J’avais
obtenu mes premières options dans la société à 130 pence, et
l’action baissa jusqu’à 9 pence. Pourtant, Dixon a toujours été
rentable et n’a jamais eu de problèmes de dette. Ce fut une bonne leçon sur
ce qui peut arriver aux prix des actions, même dans des sociétés solides.
Il y a eu une grève des mineurs de charbon au Royaume-Uni qui a
entrainé des coupures de courant à travers le pays. Nos magasins
n’avaient de l’électricité que trois jours par semaine. Les autres jours,
nous vendions des télés et des radios à la chandelle… Il y aussi eu une
grève des éboueurs. Londres était pleine de déchets partout dans les rues.
D’inquiétants bombardements de l’IRA ont également frappé Londres
et le Royaume-Uni.
Thatcher et Reagan ont surfé sur la vague
Finalement, les choses se sont améliorées et le cycle s’est retourné.
Thatcher et Reagan ont eu la chance d'arriver au pouvoir au bon moment, ce
qui leur a permis de surfer sur ce nouveau cycle haussier. Je suis très
cynique à propos des gouvernants. Je crois qu’ils ne sont que les instruments
de leur époque. Ils ne sont pas ceux qui apportent le changement, mais ce
sont les bonnes personnes pour mettre en place les changements qui devraient
avoir lieu en raison du renversement de cycle. Clairement, Thatcher et
Reagan furent d’excellents gouvernants pour exécuter ces changements.
Dans les années 1980, le boom a commencé avec des marchés haussiers dans à
peu près tout, des actions aux obligations, mais aussi dans l’expansion du
crédit et l’impression monétaire. Certaines régulations financières furent
abolies dans plusieurs pays occidentaux, et cela marqua le début de
l’expansion internationale des banques d’investissement américaines, jusqu’à
ce qu’elles soient en position dominante oligopolistique. Cela entraina
également la création des armes financières de destruction
massive : les produits dérivés.
Les sorciers de la Réserve fédérale
Nous avons expérimenté de sérieux revers dans les marchés d’actifs en
bulle de 1987 et 2000, mais cela poussa encore plus les gouvernements et
les banques centrales à inonder les marchés de crédit et de monnaie imprimée.
Tout le monde aimait Greenspan, même si personne ne comprenait un mot de ce
qu’il disait. Mais cela ne changeait rien, puisque ses manigances financières
permettaient aux actions et à l’immobilier de grimper en flèche. Et
lorsque Bernanke le remplaça, tout le monde admira son habileté à plus que
doubler la dette des États-Unis, de 8 000 milliards $ à 17 000
milliards $, surtout qu’il réalisa cet exploit en seulement huit ans. Cela
avait pris plus de 200 ans aux États-Unis pour passer d'une dette zéro à
8 000 milliards $, mais Bernanke ne mit que huit ans pour plus que
doubler la dette des États-Unis. Mais j’ai la certitude que ce record ne
tiendra pas longtemps. Yellen et son successeur devront utiliser la
planche à billets pour essayer de sauver l’économie américaine et
mondiale. Je ne crois pas que des centaines de milliers de milliards
suffiront... il faudra sans doute des milliards de milliers de milliards… Et
quelle que soit la quantité imprimée, cela n’aura plus aucun effet,
malgré ce que Krugman et les keynésiens disent. Il est tout simplement
impossible de régler un problème avec les mêmes moyens qui ont contribué à le
créer.
Dépréciation monétaire, manipulation et répression mèneront à des
faillites
Revenons à mes 50 ans d’expérience professionnelle. J’ai eu la chance de
vivre dans une époque de paix et de prospérité économique.
Mais progressivement, depuis que l’adossement à l’or fut aboli en 1971,
la croissance économique réelle, basée sur le dur labeur, l’épargne et
l’investissement, a fait place à la dépréciation monétaire, l’expansion du
crédit, l’impression monétaire et la manipulation ou la répression
financière. Il est absolument certain que ce climat économique malsain qui
prévaut actuellement ne peut durer. La question n’est pas de savoir SI mais
plutôt QUAND il se terminera. Cette accumulation massive de dette depuis
la crise de 2006-2009 ne constitue qu’une tentative futile et désespérée de
« recoller les morceaux ». Mais, malheureusement, ce
n'est pas possible, cette fois-ci.
Si l’on gratte la surface, on découvre une pléthore de problèmes sur
chaque continent et dans chaque pays, qu’il s’agisse de l’explosion
potentielle de dette au Japon ou en Chine, ou d’une Union européenne en
faillite, affligée en plus de la crise des migrants. La plupart des marchés
émergents sont au bord de l’effondrement, à mesure que les prix des matières
premières s’écroulent et que l’expansion de la Chine a cessé. Mais le plus
gros problème, évidemment, demeure les États-Unis. Ce pays a vécu au-dessus
de ses moyens pendant plus de 50 ans. Depuis 1960, les États-Unis n’ont pas
connu un excédent budgétaire réel. La dette, en incluant le passif non
capitalisé, atteint les 230 000 milliards $, et nous pouvons ajouter à
cela des positions sans valeur sur des produits dérivés à hauteur d’au moins
400, voire 600 mille milliards $. Cela garantit que les États-Unis feront
faillite et que le dollar finira au fond de l’océan.
Je sais que le gouvernement américain et les médias disent à tout le monde
que les États-Unis sont en bonne posture. Le chômage se situe à 5% et les
marchés boursiers sont proches de leur sommet. À cause des données manipulées
et de l’apathie totale des médias, personne n’est intéressé par les vrais
chiffres ou par la vérité.
Prenons simplement quelques exemples, comme les revenus moyens aux
États-Unis, qui sont au même niveau que dans les années 1970. Le chômage réel
n’est pas de 5%, mais bien de 23%. Et les revenus GAAP sur le Standard &
Poor’s ont baissé de 25% depuis le pic. Si nous prenons les vrais revenus du
S&P, en les ajustant avec les rachats d’actions, ils ont baissé de 30%.
Mais personne ne regarde les vrais chiffres. Tout ce que le gouvernement ou
Wall Street rapporte est accepté comme vérité, sans aucune analyse
critique.
Dernière chance d’obtenir une assurance
Ce n’est pas mon intention d’être un prophète de malheur. Mon intention
est plutôt d'aider les gens à prendre conscience de la vérité et des risques.
Et les risques, à travers le monde, sont plus grands qu’ils ne l’ont jamais
été. Donc, les gens doivent prendre toutes les mesures possibles pour se
protéger, selon leurs situations. Les métaux précieux, entreposés en dehors
du système bancaire et de votre pays de résidence sont une assurance évidente
contre ces risques. Mais les primes risquent fortement d’augmenter d’ici peu,
et cette forme d’assurance pourrait ne plus être disponible, à cause d’une
sévère pénurie d’or physique.
Plusieurs pays mettront en place des contrôles de change, surtout ceux
dont les devises s’effondrent. L’Union européenne, les États-Unis, le
Royaume-Uni et le Japon sont des candidats probables. Il y aura
aussi des pénuries de nourriture et des faillites bancaires. Ce ne sera plus
très plaisant de vivre dans les grandes villes.
Il est clairement difficile de prédire le moment exact de ces événements,
mais un homme averti en vaut deux. Et, comme je l’ai souligné auparavant, la
famille et un cercle d’amis proches comptent plus que tout
en période de crise.
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