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Cours Or & Argent

L’éléphant se prépare à faire son entrée

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Publié le 20 avril 2016
964 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Article du Jour

L’éléphant n’est même pas encore entré dans le magasin de porcelaine. C’est pourquoi je pense que la campagne présidentielle de 2016 est digne d’un feuilleton télé. L’éléphant, qui se tient devant la boutique de porcelaine, s’appelle discontinuité. Un mot peut-être intimidant, mais qui décrit exactement ce qui attend les Etats-Unis. Il signifie que toutes les choses familières ont une fin, finissent par s’arrêter, ou ne plus fonctionner comme elles le devraient – en commençant, manifestement, par le processus d’élections qui a lieu aujourd’hui dans toute sa bizarrerie encore sans précédent.

L’une des raisons pour lesquelles il est difficile de saisir ce qu’est la discontinuité est qu’un grand nombre d’opérations et d’institutions de la vie de tous les jours sont devenues, aux Etats-Unis, un réseau de rackets. Elles n’existent encore qu’au travers de moyens malhonnêtes. Si nous ne nous mentions pas à nous-mêmes à leur sujet, elles disparaîtraient.

Prenons par exemple le racket automobile. Sans une classe moyenne solide et solvable, il est impossible de vendre des voitures. Les Américains ont l’habitude de payer pour leurs voitures sur plusieurs mois ou années. Si la classe moyenne se trouvait handicapée par sa dette existante et par la disparition des emplois au point de ne pas pouvoir contracter de nouveaux prêts automobiles, il faudrait continuer de leur en offrir, sous des termes complètement insensés – tels que des prêts sur sept ans et porteurs de zéro pourcent d’intérêts pour les voitures d’occasion (qui ne vaudraient plus rien longtemps avant l’échéance d’un tel prêt).

La situation durera jusqu’à ce qu’elle ne le puisse plus. Les fabricants automobiles et les banques (avec l’aide des régulateurs du gouvernement et des pom-pom girls politiques) ont créé la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui en traitant les « subprimes » de ces prêts automobiles de la même manière qu’ils ont traité les subprimes des prêts immobiliers : en les rassemblant sous forme de lots plus larges d’obligations, appelés obligations structurées adossées à des prêts bancaires. Ces dernières sont, à leur tour, vendues à de gros fonds de pension et assurances désespérés de rendements (d’intérêts plus élevés) sur leurs investissements les plus sûrs qui préservent leur principal. Ces sources de revenus « collatérales » sont certaines de s’amenuiser, parce que ceux qui les versent ne sont par définition pas solvables, ce qui signifie que la fin anticipée de leurs remboursements était à prévoir depuis le début – ou tout simplement le fait qu’ils coulent complètement, et se retrouvent à devoir toujours plus d’argent pour des tas de ferraille qui ont perdu toute leur valeur.

Il n’est pas compliqué de comprendre que cela se terminera en larmes pour toutes les parties impliquées, mais nous acceptons la situation, parce qu’il ne semble y avoir aucun autre moyen de 1) stimuler l’économie dite de consommation, et 2) maintenir en vie la matrice suburbaine tant dépendante de l’automobile. Nous avons pris ce qui aurait autrefois pu être une bonne idée, et l’avons pervertie afin d’éviter tout changement difficile mais nécessaire à notre époque de l’Histoire.

Le secteur de la santé est devenu un racket si évident et odieux qu’il est difficile de croire qu’il n’ait pas encore déclenché de révolution ou, au moins, de massacre dans les locaux d’une compagnie d’assurance. Il est bien connu qu’une majorité des Américains ne disposent même pas de 500 dollars pour faire réparer leur véhicule. Comment sont-ils supposés surmonter un incident médical de 5.000 dollars ou plus ? Ils ne le peuvent pas. Leur santé mentale se trouve détruite par le processus de soin de leur situation physique. Il est assez commun pour eux de se déclarer en banqueroute après une simple appendicectomie ou une visite aux urgences pour un bras cassé. Bien souvent, ils ne vont même pas voir leur médecin. Ils savent comment la situation se terminerait. L’industrie pharmaceutique a été autorisée à se convertir en un racket d’extorsion. Vous avez une forme de cancer peu commune ? Nous avons quelque chose qui pourrait vous aider. Oh, son coût ? 43.000 dollars par mois…

Quel genre de politique autorise une extorsion si cruelle et indécente ? L’administration Obama, bien entendu, elle qui a permis aux lobbyistes des sociétés d’assurance santé et à leurs collègues de Big Pharma de rédiger l’Affordable Care Act – dont le nom est sans doute le plus gros mensonge jamais fait au peuple.

Il est intéressant de voir comment une fraude similaire se joue dans le domaine des hautes études. Je suis d’avis que la raison pour laquelle les présidents d’universités ne s’opposent pas à la coercition maoïste des guerriers de la justice sociale de leurs établissements est que le grand théâtre du genre, de la race et du mélodrame du « privilège » sont une puissante distraction qui détourne les regards du racket administratif grotesque qui offre des formations fantoches (Dartmouth College : WGSS 65.06 Sur la sexualité radicale : haute en couleurs, en nature et en fabulosité… Harvard University : WOMGEN 1424 Fétiches américains) afin d’appeler à leurs jeunes clients (étudiants) conditionnés par de tristes histoires d’oppression. Tout ça au service de gros salaires et de bonus pour les administrateurs de ces institutions.

Et n’oublions pas le secteur bancaire, ou le secteur financier, qui représente certainement le plus gros de tous les rackets et roule aujourd’hui à la vapeur d’essence – combinaisons de taux zéro, d’assouplissement quantitatif et de discours optimistes. C’est tout ce qui lui reste pour maintenir en vie l’illusion selon laquelle la « monnaie » représente encore une jauge viable de valeur. La finance est le racket qui s’effondrera le premier et le plus brutalement. Et lorsqu’il le fera, tous les autres partiront en fumée. L’éléphant se ruera dans le magasin de porcelaine avant les conventions politiques, et nous réaliserons alors que rien ne pourra plus continuer comme avant.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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Existe-t-il des images (peinture ou photo) montrant un vrai éléphant dans un vrai magasin de porcelaine ?

A défaut je me contenterai d'une photo d'une plus ou moins vieille célébrité socialiste française entrant dans un vrai magasin de porcelaine :-)
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Existe-t-il des images (peinture ou photo) montrant un vrai éléphant dans un vrai magasin de porcelaine ? A défaut je me contenterai d'une photo d'une plus ou moins vieille célébrité socialiste française entrant dans un vrai magasin de porcelaine :-) Lire la suite
Petipolak - 20/04/2016 à 07:05 GMT
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