Aux
dires de certains, le problème de base dans l’industrie
énergétique du Canada est géographique: tout le
pétrole se trouve dans l’ouest mais tous les dipsticks
(terme péjoratif qui signifie à la fois jauge et faible
d'esprit) sont à Ottawa. Un problème similaire affecte
l’industrie minière aurifère: tout l’or est dans le
Bouclier Canadien précambrien qui contient les richesses
minérales du Canada mais les plus puissants gold-diggers sont dans la capitale du pays avec les dipsticks.
Le
gouvernement canadien a abandonné son bouclier monétaire en or
contre l’épée de papier du dollar américain. Les
provinces ayant des gisements d’or peuvent faire suite en saisissant
l’épée en or à leur portée. Ou elles
peuvent la dégainer, utilisant les ressources et les outils
constitutionnels qu’elles possèdent pour mettre leurs citoyens
en position de survie et de prospérité dans un monde
postérieur au dollar où la monnaie en or permanente et
naturelle jouera un rôle beaucoup plus large que dans le passé
récent.
Comme
le dollar canadien n’est plus défini en fonction d’un
poids en or, et comme les pièces d’or venant de
l’étranger sont libres d’être échanger et de
circuler au Canada parallèlement à ses pièces de Feuille
d’Érable en or, il ne semble pas y avoir d’objections
pratiques, légales ou constitutionnelles qui empêchent les
provinces d’autoriser la frappe de pièces ou de plaquettes
d’or extrait de leur territoire et libellées seulement en
grammes d’or ou une quelconque unité de poids commode comme les
onces. Parce que les grammes semblent plus pratiques que les onces pour de
petites transactions autant que pour les grandes, l’unité en
gramme est utilisée dans le reste de cet essai comme
abréviation pour tout poids d’or convenable et sans intention
d’exclure les onces utilisées là où c’est
préférable.
Bien
sûr, une province ne peut pas autoriser une «banque»
à émettre des grammes d’or. Une province ne peut pas
non-plus donner cours légal aux grammes d’or ou leur donner une
valeur en dollars canadiens, comme c’est la pratique pour la
pièce en or de la Feuille d’Érable autorisé par le
programme fédéral. Voir la Loi sur la Monnaie royale
canadienne. De plus, toute pièce ou plaquette d’or
provincial devrait se conformer à la Loi sur le
Poinçonnage des métaux précieux, qui sert à
protéger les acheteurs de ces biens et en certaines circonstances
autorise l’utilisation de marque de qualité nationale consistant
en une feuille d’érable encerclée par la lettre C.
Le
poinçonnage de grammes d’or métal et
l’encouragement de son utilisation dans la province stimulerait
probablement un intérêt plus grand et une demande pour des grammes
d’or sur papier. Des certificats libellés en grammes d’or
pourraient être offerts par les institutions provinciales sous une
réglementation conçue pour assurer un appui suffisant,
préférablement par les mines d’or dans la province. Une
autre possibilité serait d’avoir des fonds
d’échange commerciaux libellés en grammes d’or. En
toute probabilité, la croissance de l’usage de grammes
d’or métal et en papier interagirait de diverses manières
mutuellement utiles avec l’usage électronique de grammes
d’or comme ceux offerts par GoldMoney.com.
Pour accélérer la croissance en la matière, les
marchands provinciaux pourraient être encouragés avec ou sans
action législative à participer au système de paiements
utilisant les grammes d’or électronique.
Le
soutien apporté aux mines d’or provinciales pourrait inclure des
programmes autres que les actions accréditives, qui font souvent faire
perdre beaucoup d’argent sous forme de rabais fiscaux accordés
aux investisseurs riches sans produire beaucoup en terme
de nouvelles mines, d’emplois permanents, ou de recettes fiscales
à venir.
Les
programmes concernant les pièces et les plaquettes pourraient inclure
des avantages financiers pour encourager la livraison d’or extrait dans
la province à sa poinçonnerie
désignée. Durant les périodes de sévères
chutes (artificielles ou non) du prix de l’or, des mesures de soutien
des prix pourraient être mises en œuvre -- comme elles l’ont
été par le gouvernement fédéral durant la
période du pool d’or de Londres -- pour décourager
l’écrémage des hautes teneurs, qui rend souvent beaucoup
plus difficile sinon impossible l’accès au minerai moins riche
laissé inexploité, et en tout cas fait baisser la teneur
moyenne du minerai restant à tel point qu’un prix de l’or
beaucoup plus élevé est requis pour justifier son exploitation
minière.
En
effet, dans le cas d’un défi légal lancé par le
gouvernement fédéral aux programmes provinciaux de grammes
d’or, les provinces pourraient bien considérer la
possibilité d’une action récursoire en réparation
des dommages causés aux gisements de leurs provinces par le
gouvernement fédéral ces dernières années.
Même en supposant que toutes les ventes d’or de la Banque du
Canada avant le référendum du Québec en 1995
étaient conduites pour de bonnes raisons justifiables, les ventes
subséquentes des dernières centaines de tonnes du Canada --
fréquemment à un prix sous les $300/once pour appuyer le plan
des banques centrales de supprimer le cours de l’or -- étaient
et demeurent injustifiables.
Comme
agents d’un des grands pays producteurs d’or ayant une grande
expertise minière, les responsables des ventes devaient savoir que, en
conséquence directe du prix de l’or inattendu et
artificiellement bas auquel elles ont été réalisées,
l’écrémage des hautes teneurs a occasionné des
dommages substantiels et probablement irréparables aux gisements de
plusieurs mines d’or actives du Canada. De plus, ces ventes
étaient absolument incompatibles avec une gestion prudente des
réserves officielles du pays. Ayant vendu la presque totalité
de son or, le Canada aurait dû saisir l’opportunité que
représente un bas prix de l’or pour rétablir ses
réserves en or à un niveau correspondant davantage à
ceux des autres pays du G-7.
Dans
la mesure où les programmes provinciaux de grammes d’or impliquent
des subventions, ils devraient être conçus pour répondre
aux exigences de l’ALENA, qui permet l’application de mesures
non-discriminatoires ayant des objectifs légitimes en particulier
quand ils sont liés à l’environnement ou à la
gestion des ressources naturelles. Parce que les grammes d’or tiennent
leur valeur seulement de leur poids et qu’ils ne sont reliés
à aucune monnaie nationale excepté
à travers les marchés de l’or et des devises, les
programmes de grammes d’or n’iraient pas à
l’encontre même au niveau national du Deuxième amendement
des articles du Fonds Monétaire International, qui interdit aux pays
membres de rattacher leurs monnaies à l’or.
Aujourd’hui,
les rendements de placements à court-terme à faible risque sont
négligeables. Des rendements plus élevés sont
disponibles à plus long terme mais avec des risques beaucoup plus
élevés, spécialement compte tenu des pressions
inflationnistes actuelles. Dans ces circonstances, le prix de l’or
devrait s’apprécier rapidement contre toutes les monnaies de
papier. Les programmes provinciaux de grammes d’or ont le potentiel
d’accélérer la montée du prix de l’or et
d’apporter les bénéfices de cette montée à
un large segment de la population de la province. Voir J. Embry, 15 Fundamental Reasons to Own Gold, GoldMoney Alert (September
26, 2003).
Reg Howe
GoldenSextant.com
Reginald H. Howe est le fondateur de
Golden Sextant Advisors LLC, qui fournit des
services de consultation, de management et de banque d’affaires
à des societies et particuliers ayant un intéret pour l’or.
Reginald Howe est
contributeur à 24hGold.com. Les vues
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