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Cours Or & Argent

L’état des lieux des débats sur les gaz de schiste

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Publié le 27 décembre 2012
577 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Le gaz de schiste est un type de gaz naturel qui se retrouve à plusieurs milliers de mètres sous terre et reste enfermé dans des feuillets rocheux de schiste. Différent des gazes conventionnels présents près de la surface, le gaz de schiste ne peut pas être extrait à l’aide d’un simple forage.

Dans les années 40, l’entreprise texane parapétrolière Halliburton a mis au point une technique d’extraction par fracturation hydraulique (fracking) consistant à injecter à très haute pression un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques dans le but de provoquer une explosion et de relâcher ainsi le gaz. C’est précisément cette technique d’exploitation qui soulève un certain nombre d’inquiétudes concernant la pollution, notamment des nappes phréatiques et qui, donc, se retrouve actuellement au cœur d’importants débats.

Comme dans nombre de problèmes environnementaux, le gaz de schiste n’est malheureusement discuté qu’au niveau national et sur le plan politique. Il est donc le sujet d’un débat ardu entre les défenseurs et les détracteurs de ce type d’exploitation. Parmi les défenseurs des exploitations des gazes non-conventionnels, l’on compte, hormis évidemment les potentiels producteurs, des politiciens. Ceux-ci affirment que les risques environnementaux ne sont pas si importants contrairement à ce que ses détracteurs voudraient faire croire. Ils mettent aussi en avant l’exemple des États-Unis qui exploitent déjà ce gaz depuis plusieurs années avec beaucoup de bénéfices économiques et retombées sociales.

Dans un entretien accordé au journal Le Monde Michel Rocard, l’ancien premier ministre de Mitterrand, compare les ressources françaises en gaz de schiste avec celles du Qatar en gazes conventionnels et voit ces ressources comme une manne du ciel pour le budget de l’État et pour les prix du gaz mais aussi comme une source d’indépendance énergétique nationale.

Parmi les détracteurs du projet, on retrouve de nombreuses organisations non-gouvernementales qui essayent de mobiliser l’opinion publique et cherchent à influencer les décisions du gouvernement à travers les représentants de Europe Écologie les Verts. Ils mettent notamment en avant le fait que les risques écologiques sont beaucoup plus élevés que les bénéfices économiques en donnant l’exemple de la Pologne où seulement 10% des ressources disponibles ont pu être effectivement récupérées.

Tandis qu’aux États-Unis le gaz de schiste est une réalité depuis les années 40 et assure à présent environ 20%  des besoins énergétiques, il est accueilli en France d’une manière moins enthousiaste. Après avoir accordé en 2010 64 permis de forage (dont 15 concernaient l’extraction des hydrocarbures non-conventionnels), le gouvernement UMP a passé en 2011 une loi au sujet de l’exploitation du gaz de schiste, décriée par l’opposition socialiste et écologiste comme insuffisante car elle n’interdit explicitement que la fracturation hydraulique mais ne dit rien des nouvelles techniques d’extraction développées récemment par la société téxane Chimera Energy comme la  fracturation pneumatique.

Plus récemment en septembre 2012, le nouveau gouvernement socialiste et écologiste réitère cette interdiction et rejette les nouvelles demandes de permis. Toutefois cette démarche n’est toujours pas satisfaisante pour les partenaires écologistes de la majorité parlementaire qui annonçaient vouloir déposer  une proposition de loi visant à « interdire définitivement toute exploration et exploitation » de cet hydrocarbure non conventionnel et ce, « quelles que soient les techniques utilisées ».

Le fondement de cette initiative est évidement le principe de précaution qui perçoit dans le gaz de schiste une situation possiblement risquée ayant un impact sur la santé humaine et la qualité de l’environnement. Une décision visant à interdire toute exploration et exploitation de ces gaz serait néanmoins risquée et  arbitraire.

 

 

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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
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Bonjour,

Je vous renvoie à cet article du site pour réfléchir à ce sujet "ECOLOGIQUE" :
http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-giec-admet-a-son-tour-le-role-predominant-du-soleil.aspx?article=4167480806G10020&redirect=false&contributor=H.+Seize

Ensuite je me répète :
Une chose est certaine, on nous manipule avec des données contradictoires illisibles. Un certain dégraisseur de Mamouth ministre de l'éducation en son temps est depuis cloué au pilori pour avoir osé remettre en cause les pasthèques...
Vous savez ces fruits verts à l'extérieur mais rouge à l'intérieur !!!
Le plus grand scandale démocratique de l'histoire de France. Ces gens représentent 3% de l'électorat français et possèdent un groupe parlementaire !!! Allez j'arrête là, ma tension va remonter........
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Si ce genre de décision se prenait au niveau local (disons départemental), les décideurs auraient à assumer leurs choix (nappes phréatiques) eux-mêmes et ils prendraient sans doute la meilleure décision pour eux et leur territoire.

Tant que le décideur est totalement isolé des conséquences, on peut s'attendre au pire.
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Dernier commentaire publié pour cet article
Bonjour, Je vous renvoie à cet article du site pour réfléchir à ce sujet "ECOLOGIQUE" : http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-giec-admet-a-son-tour-le-role-predominant-du-soleil.aspx?article=4167480806G10020&redirect=false&contributor=  Lire la suite
Noumounke - 29/12/2012 à 11:36 GMT
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