La première
partie de cet article a été consacrée à la mission ambitieuse décrite
dans son intitulé : fournir la véritable définition du terme
hyperinflation. La méthode employée a été d’expliquer de définir le terme
d’inflation, puis d’expliquer les dynamiques de l’inflation et de
l’hyperinflation au travers d’une simple allégorie. Finalement, j’ai utilisé
une illustration du monde réel : l’hyperinflation de la masse monétaire
des Etats-Unis.
Dans cette deuxième partie,
j’expliquerai pourquoi le contexte économique actuel rend un épisode
d’hyperinflation inévitable, ou devrais-je dire l’effondrement (jusqu’à zéro)
du taux de change de nos devises fiduciaires – du moins celles de l’Occident
corrompu. Notre premier point est donc évident : la dévaluation
compétitive.
La dévaluation compétitive est
une politique officielle (et permanente) des régimes occidentaux corrompus.
Tous nos gouvernements cherchent à faire plonger la valeur de leur devise le
plus rapidement possible, afin de « créer de l’inflation » -
puisque réduire le taux de change et générer une inflation ne sont que deux
côtés de la même pièce.
L’inflation représente le vol
de notre capital par les banquiers centraux au travers de la dilution
délibérée de la valeur de nos devises. Nous avons déjà obtenu la confession
écrite du doyen de ces voleur, Alan Greenspan, le Maestro lui-même, qui
écrivait en 1966 :
En l’absence d’un étalon
or, il n’existe aucun moyen de protéger l’épargne face à la confiscation au
travers de l’inflation.
Nos gouvernements cherchent à
savoir lequel d’entre eux pourra dérober notre capital le plus rapidement, au
travers des manœuvres monétaires des banques centrales qui règnent sur eux.
Jusqu’où cela pourra-t-il aller ? Quand est-ce que les gouvernements
décideront d’arrêter de dévaluer nos devises et de nous déprécier notre
capital ?
Jamais. A dire vrai, on nous
dit aujourd’hui que les banquiers centraux prévoient de passer à la vitesse
supérieure. Hélicoptère
Ben, le nom donné à la politique d’hyperinflation délibérée établie par
Ben Bernanke, est désormais perçu comme la prochaine étape du crime monétaire
des banques centrales occidentales – ainsi que du Japon.
Nos gouvernements corrompus
font la course pour savoir lequel pourra générer une hyperinflation le
premier. Ils porteront ainsi notre pouvoir d’achat jusqu’à zéro et déroberont
l’intégralité de notre capital. Les gouvernements de l’Occident ne sont pas
simplement imprudents face à l’hyperinflation naissante, cette dernière est
leur objectif final.
Le suicide économique est
supposé régler les problèmes de nos économies. Mais la folie de ce suicide
délibéré en tant que mesure économique thérapeutique ne marque que la première
étape de notre voyage de l’autre côté du miroir.
Une fois que nous serons
arrivés au Pays des Merveilles, nous nous heurterons immédiatement un groupe
de pseudo-experts en économie : les déflationnistes. L’incapacité de ces
charlatans à appliquer correctement les principes économiques ne sera égalée
que par leur échec à comprendre les faits.
Les déflationnistes nous
proposent l’hypothèse ridicule selon laquelle, quel que soit le niveau de
dépréciation monétaire, les banques centrales et les grosses banques
occidentales qui cherchent à diluer nos devises et nous voler notre capital
finiront par échouer. Plus encore, les déflationnistes pensent qu’à mesure
que les banquiers forceront nos devises vers zéro, nos devises fiduciaires
frauduleuses repartiront à la hausse.
Le concept de dilution de la
valeur de nos devises par les banques centrales au travers de politiques de
création monétaire est économiquement identique au processus de dilution de
sa structure d’actions par une société au travers de l’émission de nouvelles
actions.
Imaginez une société
anonyme magique au sein de laquelle, quel que soit le nombre de
nouvelles actions créées (même en des quantités quasi-infinies), la valeur de
ces actions ne baisserait jamais. C’est là la position officielle des
banques centrales occidentales. Elles ont tenté de générer l’inflation
en conjurant à partir de rien des quantités infinies de devises fiduciaires,
mais ont jusqu’à présent échoué. L’inflation demeure trop basse, nous
disent-ils, encore et encore.
Imaginez maintenant une
société anonyme magique au sein de laquelle quel que soit le nombre
d’actions créées par la direction, la valeur de ces actions grimpe
continuellement. C’est la position des déflationnistes, et elle est
complètement infantile.
Pourquoi ces charlatans
adoptent-ils l’idée selon laquelle les émetteurs de monnaie échoueront à nous
voler davantage de capital, alors même que ces derniers annoncent
publiquement leurs intentions d’accroître l’échelle de leurs délits
monétaires ?
Comme leur nom l’indique, les
déflationnistes pensent que cette même inflation qui a permis de nous dérober
notre capital depuis une centaine d’années finira par ne plus pouvoir réduire
notre capital en raison de la déflation. Les déflationnistes pointent du
doigt les dettes extraordinaires et l’insolvabilité désespérée des
gouvernements occidentaux, les bulles sur les actifs générées par les
banquiers centraux, et ils nous parlent de déflation.
Il ne peut pas y avoir
d’inflation dans nos économies (et encore moins d’hyperinflation), nous
disent-ils, parce que quand éclatera la bulle sur la dette et la bulle sur
les actifs, nous ferons face à une déflation massive et – disent-ils encore –
nous ne pouvons pas avoir une inflation en même temps qu’une déflation.
Tout au long de la première
moitié de l’année dernière, pendant la crise grecque, le gouvernement de la
Grèce a demandé à être autorisée de faire défaut de sa dette souveraine,
c’est-à-dire qu’il a demandé à être autorisé de laisser place à une
déflation. Pendant six mois, le gouvernement a demandé une déflation pour
l’économie grecque, et pendant six mois, les banquiers centraux qui
contrôlent désormais complètement l’Union européenne, ont refusé.
Eventuellement, le dirigeant grec, Alexis Tsipras, a été forcé d’abandonner
ses principes et de laisser les banquiers enterrer sa nation en banqueroute
sous une montagne plus haute encore de dette impayable.
Certains secteurs de notre
économie feront l’expérience d’implosions déflationnistes contenues,
notamment celles qui ne sont pas connectées au syndicat bancaire. Certaines
de ses tentacules devront peut-être se trouver sacrifiées pour que celles qui
resteront puissent cannibaliser ces actifs et devenir plus longues encore. Sans
oublier la promesse éternelle des banquiers et des gouvernements qu’ils
dirigent : la déflation ne passera pas.
Pour réitérer ce qui a été
expliqué et démontré dans la première partie de cet article, les devises
fiduciaires de l’Occident ont déjà subi une hyperinflation (dans le sens
propre du terme). La masse monétaire de ces devises fiduciaires frauduleuses
a été diluée jusqu’à ce qu’elles ne vaillent plus rien en termes
fondamentaux.
A suivre…
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