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Cours Or & Argent

L'illusion de la gratuité

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Extrait des Archives : publié le 19 novembre 2012
565 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Fondamental

 

 

 

 

À partir du moment où l'homme travaille pour transformer des ressources données par la nature en richesses économiques, alors tous les biens et services ont un prix. Tout est marchandise, car, sauf à revenir à l'esclavage, tout travail a un prix. Même les biens et services, qui sont distribués gratuitement, sont toujours payés par quelqu'un.


L'État, en proposant des biens et services " gratuits " (comme la santé ou l'éducation) ou en distribuant gratuitement des livres et des ordinateurs dans les écoles, n'a pas le pouvoir de supprimer la rareté. Mais il a le pouvoir de transférer le coût des richesses sur telles ou telles catégories sociales en fonction de ses choix politiques. C'est plus agréable d'entendre dire que " la santé n'est pas une marchandise comme les autres " par exemple. On aura ainsi conquis le coeur des foules.


Mais on dit cela aussi de l'agriculture, de la recherche, de la culture... au point qu'on peut se demander quelles sont les autres vraies marchandises.


Tout le monde revendique le caractère exceptionnel de son activité. Il y a ici un problème d'application du vocabulaire à l'origine de bien des incompréhensions.


En effet, la santé n'est pas une marchandise. Soit. La faim non plus, mais on achète bien des produits alimentaires pour se nourrir. Si la santé est un besoin, comment répondre à ce besoin ? Les médicaments sont destinés à répondre à ce type de besoin et ils sont bien des marchandises.


De la même manière, la culture n'est pas une marchandise ; mais les livres ou les films en sont.


On ne peut distinguer le bien, en tant que support de consommation, de l'utilisation qui en est faite librement par le consommateur. C'est la définition même de l'économie de mobiliser des ressources nécessairement rares pour répondre à des besoins potentiellement illimités, que ces besoins soient d'ordre alimentaire, ludique ou artistique.


Dans tous les cas, il faut bien produire les médicaments ou les livres, ce qui est coûteux et suppose des choix économiques qui permettent la mise en place et le fonctionnement d'une industrie adaptée.


Dans tous les cas, il faut bien que cette production corresponde à ce que demandent les gens, pour valider l'offre et lui donner ainsi toute sa valeur. C'est la seule façon d'éviter un gaspillage de ressources, nécessairement rares, gaspillage qui conduirait à produire des biens ne correspondant à aucune demande alors que les besoins des gens ne seraient pas satisfaits. Et c'est précisément la fonction du marché que d'exprimer et d'évaluer les valeurs. Il y a donc une " économie de la santé " comme il v a une économie de l'agriculture, du tourisme ou du sport.


L'État voudrait lui substituer une politique de la santé comme il impose une politique agricole (qui dégénère en surplus invendus dans ce domaine). Tous les rapports publics annuels constatent que l'offre de soins n'est plus adaptée à la demande qui s'exprime en France. Est-ce vraiment une surprise ? L'État prétend se substituer au marché pour offrir les services de santé à sa population. Mais son action même produit un système qui engendre pénurie et rationnement sous le motif de veiller à l'équilibre des comptes sociaux. Sur le papier, la santé est gratuite pour tous ; mais le médecin devient introuvable et les files d'attente s'allongent. Tel est le vrai prix de la régulation administrative.



Extrait de La Troisième Voie, impasse ou espérance (2006)


 

 

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Jean-Louis Caccomo est Maître de Conférences en Sciences Économiques à l'Université de Perpignan. Chercheur, il est expert international spécialisé dans les questions de croissance, innovation et tourisme international. Responsable de l'atelier tourisme au GEREM (Université de Perpignan). Il est par ailleurs responsable des programmes de coopération avec Prince of Songkla University (Phuket - Thaïlande), avec l'université de Tabasco (Mexique) etavec l'université de Moroni (Comores).
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