Comme vous le savez, il faut célébrer la reprise de la croissance et son accélération. Certes les choses ne vont pas forcément tellement plus mal que hier, mais disons-le franchement : la situation n’est pas mirobolante, loin de là !
En Italie d’ailleurs, les prix à la consommation sont en recul de 0,1 % en 2016. Une déflation jamais vue depuis 1959 et qui montre, selon les associations de consommateurs, que l’économie du pays ne va pas bien.
En 2015, l’inflation avait déjà ralenti pour la troisième année d’affilée, s’établissant à 0,1 %, soit alors la plus faible hausse de prix annuelle enregistrée depuis 1959. Cette année-là, les prix avaient diminué de 0,4 %.
La Commission européenne avait indiqué cet automne tabler sur une inflation de 0,3 % dans la zone euro en 2016, avec une croissance zéro pour l’Italie et de la déflation en Irlande, Espagne et Chypre notamment.
Pourquoi une telle déflation ?
« La déflation enregistrée en 2016 est « le fruit de l’effondrement record de la consommation enregistrée en Italie ces derniers années », a affirmé le président de l’association de consommateurs Codacons, Carlo Rienzi, dans un communiqué… »
La paupérisation italienne a les mêmes causes que la paupérisation grecque, espagnole ou même française.
La réalité c’est que nous croulons sous les dettes. Quand il y a trop de dettes, elles étouffent l’économie car il faut prélever de quoi payer les intérêts mais aussi de quoi rembourser le principal. Si ce n’est pas vrai pour toutes les dettes d’État, c’est le cas pour les autres dettes, celles des ménages, des collectivités locales ou encore des régions, sans oublier celle des entreprises.
Alors oui, lorsque le poids des dettes est trop fort, les prélèvements nécessaires sur le PIB deviennent trop lourds. Lorsque j’entends les services du gouvernement comme France Stratégie dire qu’il faut toujours plus d’impôts, les bras m’en tombent. Il faut savoir calibrer les dépenses publiques de telle manière à ce qu’elles n’asphyxient pas la croissance et le reste de l’économie.
La France est comme l’Italie : dans un état épouvantable, après l’un des quinquennats les plus calamiteux de notre Histoire.