Vendredi dernier, nous donnions comme titre « L’Italie poudrière de
l’Europe » à notre article du jour, tant la situation présentée par
l’Italie, 3ème plus importante économie de la zone
euro, en raison de l’annonce de son budget 2019
était dangereuse pour les marchés.
Ce qui devait se passer est bien arrivé, et le gouvernement italien n’a
pas cherché à faire rentrer du carré dans du rond…
Le gouvernement italien tourne volontairement le dos à l’austérité
pour mettre en place un budget de croissance avec un déficit qui explose le
plafond de 0.8% souhaité par Bruxelles.
L'Italie, poudrière de l'Europe
« Les craintes de dérapage budgétaire en Italie, qui pèsent sur les
banques européennes, ne laissent pas Wall Street insensible.
Les intervenants opèrent un « flight to quality » vers le Bund allemand et
les Treasuries américains ».
Conséquences logiques et prévisibles sur la monnaie
et les taux d’emprunt. En effet le rendement de l'emprunt italien à 10 ans au
plus haut depuis quatre ans et la monnaie unique est également sous pression.
D’autant que l’inflation, hors alimentation et énergie, a
ralenti à 0,9%.
L’euro du coup perd 0,45% à 1,1591 dollar, son plus bas niveau depuis
trois semaines.
Giovanni Tria obligé de céder face aux populistes
« Le gouvernement italien est parvenu à un accord sur un objectif de
déficit du budget de 2,4% du PIB en 2019, contre moins de 2% espéré par le
ministre des Finances Giovanni Tria, qui avait fondé son hypothèse de travail
sur un déficit de 1,6%. Une couleuvre difficile à avaler pour le ministre
des Finances, au point que le président de la République, Sergio
Mattarella, l’a appelé jeudi soir pour lui demander de ne pas démissionner.
Ce projet de budget est par ailleurs un véritable défi lancé à Bruxelles
et aux partisans de l’orthodoxie budgétaire. Ce niveau de déficit reflète en
effet « une politique budgétaire bien plus expansionniste que prévu et qui
risque non seulement d’être retoquée par la Commission européenne, mais
devrait également susciter des doutes, tant de la part des investisseurs que
des agences de notation, sur la soutenabilité de la dette » du pays, prévient
Viraj Patel, stratégiste devises chez ING Bank à Londres, dans une
note ».
Les Banques Italiennes mettent le feu aux poudres !
A Milan, l’indice FTSE Mib des banques transalpines chutent de 7,22%, les
deux principaux établissements du pays, UniCredit et Intesa Sanpaolo lâchant
plus de 8%, entraînant le Stoxx 600 européen des banques (-2,92%) dans son
sillage.
A Paris, les grandes banques françaises décrochent également violemment
BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale cèdent entre 4% et 5%.
Conséquence de la montée des incertitudes et du risque italien qui est un
risque majeur pour la crédibilité de la zone euro et de
l’ensemble des politiques économiques, fiscales
ou encore budgétaires européennes. L’or
logiquement également repart à la hausse comme on peut le voir très nettement
sur ce graphique.
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