J’expliquais, dans l’un de mes éditos il y a quelques jours, que les grands paramètres de marché et notamment une baisse du dollar simultanément à une hausse des taux d’intérêt, et à une forte hausse des marchés boursiers, n’était pas logique, mais alors pas du tout, et quand tout devient brutalement incompréhensible, c’est qu’il y a des problèmes quelque part.
Les problèmes commencent à apparaître et les prochains jours pourraient être assez surprenants.
En dépit de nombreux facteurs, qui devraient faire tendre le dollar à la hausse, la devise américaine continue de chuter, relate le site Expert Online. Ainsi, ce vendredi, son indice est tombé à 88,62, son minimum depuis novembre 2014.
En 2018, le cours du dollar a perdu 4 % de sa valeur par rapport aux six principales devises mondiales. Selon des analystes, la baisse du billet vert observée dernièrement a lieu malgré de nombreux facteurs qui seraient capables de renforcer la devise américaine, lit-on sur le site Expert Online.
Ainsi, le 2 février, l’indice du dollar est tombé à 88,62, tandis qu’au début de l’année ce taux était de 91,83.
Comme le soulignent des spécialistes, le plus surprenant est que le cours de la devise ne réagit pas à l’augmentation de la rentabilité des bons du Trésor des États-Unis. Et c’est notamment cet indicateur qui permettait auparavant de prévoir des mouvements monétaires.
D’après des experts, un tel déséquilibre pourrait être expliqué par le fait que des gros investisseurs se sont mis à diversifier leurs portefeuilles, une des raisons étant, entre autres, la politique économique des États-Unis qui devient de plus en plus incertaine.
Le cours du dollar a fortement chuté ce 31 janvier après l’annonce du secrétaire du Trésor Steven Munchin. L’indice du dollar est tombé à 88,87. En outre, la faiblesse du billet vert a eu deux conséquences indirectes sur le marché des matières premières. Le prix du baril de Brent a franchi le seuil des 71 dollars pour la première fois depuis décembre 2014 et l’or se négocie au plus haut depuis août 2016 à près de 1 360 dollars l’once, portant sa hausse à 10 % par rapport à son point bas de la mi-décembre.